"Fake news" : Vanessa Burggraf et Laurent Ruquier répondent à Najat Vallaud-Belkacem (vidéo)
Najat Vallaud-Belkacem a vivement réagi samedi 20 dans l'émission de Laurent Ruquier On n'est pas couché après que la chroniqueuse Vanessa Burgraff lui a reproché sa réforme de l'orthographe. Une "fake news" (fausse nouvelle) avait lancé l'ancienne ministre de l'Education, cette réforme n'ayant pas été menée par son ministère mais simplement mise en place en 2016.
"Vous êtes journaliste et vous tombez dedans et vous relayez ça. Mais vous comprenez que je sois furieuse! Furieuse!", avait-elle lancé. Après avoir laissé passé l'orage, la journaliste a répondu à la polémique dans un entretien au site TéléObs publié ce lundi 22. Elle reconnaît une erreur mais refuse de parler de "fake news".
"Si j’ai commis une erreur, elle relève de l’imprécision. Je n’ai pas souligné que cette réforme de l’orthographe datait de 1990 et je lui en ai fait endosser la paternité. Mea culpa", se justifie-t-elle. Mais elle maintient la pertinence de la question qu'elle posait à Najat Vallaud-Belkacem: "pouvait-elle, oui ou non, donner son avis sur cette réforme, avait-elle ou non son mot à dire, disposait-elle d’une marge de manœuvre?", interroge-t-elle, regrettant l'utilisation de ce fameux terme.
"Elle a fermé le débat en utilisant le terme de +fake news+ (...). Qu’est-ce qu’une +fake news+ sinon une information construite et mensongère? Or, cette réforme a bien existé".
Même son de cloche du côté du présentateur et coproducteur de l'émission Laurent Ruquier qui s'est exprimé ce lundi sur le plateau de Le Buzz TV. "Ce n’était pas une approximation. C’est un fait: il y a eu une réforme de l’orthographe appliquée dans les écoles. Simplement, Najat Vallaud-Belkacem n’avait pas pris l’initiative de cette réforme. Sauf que cette réforme est passée lorsqu’elle était ministre de l’Éducation", a-t-il déclaré.
Cette "simplification de l'orthographe", telle qu'elle était appelée à l'époque, remonte à 2008 et au ministère de Xavier Darcos, voire même à 18 ans plus tôt. Il avait alors demandé aux professeurs de tenir compte des rectifications proposées par le Conseil supérieur de la lange française, validé par l'Académie française dès 1990.
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