Grève à I>Télé : Stéphane Guillon s'en prend à Jean-Marc Morandini pour pouvoir se "regarder dans une glace"
Jean-Marc Morandini récemment convoqué par la police et les instances judiciaires dans une affaire de "corruption de mineurs aggravée" a démarré, lundi 17, une nouvelle émission sur I>Télé. Mais la présence de l'animateur sur la chaîne d'informations en continu a provoqué la fronde d'au moins 85% des journalistes du média qui se sont donc mis en grève. Ils ont été rejoints par des confrères extérieurs et par des personnages publics. Parmi eux, Stéphane Guillon venu distribuer des repas aux grèvistes et s'en est pris à l'animateur mis en examen.
Mais le chroniqueur de C8 a été mis en garde par des collègues et des proches sur son risque d'opposition à ses patrons. En effet, C8 fait partie, au même titre que I>Télé, du groupe Canal+. Mais Stéphane Guillon habitué des frasques et des pressions a déclaré: "si on doit me virer pour mes prises de positions, qu'on me vire. Je veux pouvoir me regarder dans une glace". La direction de la chaîne a pourtant prévenu ses employés qu'ils avaient deux choix dans cette affaire: soit démissionner avec des droits d'indemnités soit simplement se taire. Le séditieux chroniqueur de C8 a déclaré: "la plaisanterie a assez duré. Que Vincent Bolloré envoie Morandini animer des soirées en Afrique, mais qu'il libère l'antenne, ça me paraît tellement aberrant".
Roselyne Bachelot est également venue soutenir les grévistes. Ancienne membre de la chaîne du canal seize de la TNT, l'ex-ministre a déclaré: "je suis sensible à la présomption d'innocence de Jean-Marc Morandini, mais un homme public mis en examen doit se retirer qu'il soit ministre ou animateur".
Le CSA va également se saisir de l'affaire. Sylvie Pierre-Brossolette, membre du conseil supérieur de l'audiovisuel a ainsi déclaré: "le CSA doit se préoccuper d'une chaîne en difficulté, pas d'une émission ou d'un animateur en particulier. Les problèmes commencent à être inquiétants, il est donc important de faire le point avec les dirigeants sur la future programmation".
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