Jean-Marc Morandini : toujours opposés à sa venue, les journalistes d'iTélé se mettent en grève
Les journalistes d'iTELE (groupe Canal+), réunis lundi 17 en assemblée générale, ont voté à environ 85% (sur 136 votes) en faveur d'une grève pour protester contre l'arrivée à l'antenne de Jean-Marc Morandini, mis en examen pour "corruption de mineur aggravée".
C'est le deuxième gros conflit à iTELE depuis la grève de 4 jours de juin, qui suivait l'annonce d'importantes réductions d'effectifs et de projets de publireportages.
La rédaction est en conflit ouvert avec la direction depuis la confirmation le 7 octobre de l'arrivée de l'animateur, mis en examen à la suite de castings douteux pour la production d'une websérie érotique. Il doit animer la tranche de 18H-19H avec une émission sur les médias à partir de cette semaine.
Indignée par cette arrivée qui compromet selon elle l'image de la chaîne, la rédaction a voté la semaine dernière à 92% une motion de défiance contre la direction.
Sa réponse a été sans appel: la direction a annoncé l'ouverture d'une possibilité de départ par "clause de conscience" (avec indemnités) pour tous ceux qui ne souhaitent pas travailler avec Jean-Marc Morandini, et demandé le respect de sa présomption d'innocence.
L'animateur a également signé une tribune dans Le Monde pour demander à ses futurs collègues "de respecter (ses) droits et de (le) laisser travailler", alors que la Société des journalistes a publié une lettre ouverte lui demandant de "ne pas venir".
Samedi 15, l'affaire a gagné les réseaux sociaux: avec le hashtag #JeSoutiensiTELE, de très nombreux journalistes ont affiché leur soutien à la rédaction d'iTELE, y compris la société des rédacteurs du Monde, par la voix de son président Paul Benkimoun.
L'enquête visant Jean-Marc Morandini a été ouverte à la suite de plaintes déposées par deux hommes, mineurs à l’époque des faits. En septembre, Jean-Marc Morandini a été mis en examen pour "corruption de mineurs" et "corruption de mineurs aggravée" par l'utilisation d’un moyen de communication électronique. Il a aussi été interdit d'approcher des lieux fréquentés par des mineurs.
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