TikTok ouvre des centres de données en Europe pour rassurer les autorités
DÉPÊCHE — Pour rassurer les pouvoirs publics locaux, TikTok a annoncé ce jour avoir commencé à héberger les données de ses utilisateurs européens en Irlande. Ainsi, ces données devraient être auditées de façon indépendante et être protégées, bien qu'une partie d'entre elles pourra toujours être transférée en Chine...
"Notre premier centre de données à Dublin, en Irlande, est désormais opérationnel et la migration des données des utilisateurs européens vers ce centre a déjà débuté, tandis que nos deux autres centres en Norvège et en Irlande sont en cours de construction", a communiqué mardi 5 septembre la filiale du géant chinois ByteDance.
Comme le rapporte l'AFP, ce transfert doit se poursuivre jusqu'à fin 2024, date à laquelle les trois centres de données seront en fonctionnement. Au total, ce projet représente un investissement annuel de 1,2 milliard d'euros pour TikTok.
Le réseau social a signé un partenariat avec l'entreprise de cybersécurité britannique NCC Group, chargée d'effectuer "un audit indépendant" des protections des données mises en œuvre, de "surveiller les flux de données" et de "signaler tout incident".
Ces dispositions ont pour objectif d'empêcher les employés de ByteDance situés en Chine d'accéder aux "données protégées" des Européens. Une crainte qui tourmente les esprits. Et pour cause ! Parmi ces données figurent les noms réels des utilisateurs, leur adresse mail, leur numéro de téléphone ou l'adresse IP de leurs terminaux, ainsi que les données personnelles au sens de la réglementation européenne.
Certaines données agrégées, publiques ou nécessaires à l'interopérabilité du réseau, continueront de circuler et d'être hébergées en dehors du continent.
"Je suis très attentivement la mise en œuvre de cet engagement pris notamment à l’occasion de mes rencontres avec les dirigeants de TikTok. Ce n’est qu’un début. Nous restons vigilants et ne relâchons pas l’effort", a réagi mardi le ministre français délégué au Numérique, Jean-Noël Barrot, sur le réseau social X (ex-Twitter).
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