Devant l'université du Medef, des manifestants dénoncent des "collusions" Etat-patronat

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Par AFP
Publié le 30 août 2017 - 15:31
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Les manifestants ont scandé "la loi travail on n'en veut pas, séparation du Medef et de l'Etat". Ici
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Les manifestants ont scandé "la loi travail on n'en veut pas, séparation du Medef et de l'Etat". Ici Pierre Gattaz à l'ouverture de l'université du Medef le 29 août 2017 à Jouy-en-
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Environ 400 personnes manifestaient mercredi à la mi-journée à Jouy-en-Josas (Yvelines), devant le campus où se tient l'université d'été du Medef pour fustiger des "collusions" entre l'Etat et le patronat, notamment pour réformer le code du travail, a constaté l'AFP.

Répondant à l'appel de Solidaires et de quatre associations, dont Attac et Droit au logement (DAL), le cortège, parsemé de drapeaux colorés, s'est élancé vers 12h de la gare de Jouy-en-Josas dans une ambiance bon enfant. Objectif: dénoncer les "collusions entre les sommets de l'Etat et le Medef" et une "loi travail XXL".

Il est arrivé à 13H devant l'entrée du campus, protégé par des CRS qui maintenaient à distance les manifestants, rejoints par des militants CGT.

Les manifestants scandaient au micro des slogans tels que "retrait de toutes ces lois pourries, nous ne sommes pas de la chair à patron (et sa variante: chair à Macron)" ou "La loi Travail on n'en veut pas, séparation du Medef et de l'État"

Des banderoles "contre la guerre sociale de Macron" et "contre les lois Travail, bloquons le Medef" étaient déployées.

"Pour moi, le Medef et le gouvernement sont de mèche", explique Etienne Grohier, fonctionnaire dans le Val-d'Oise, venu protester "contre le contenu de la nouvelle loi Travail et la façon de faire du gouvernement", qui doit présenter jeudi le contenu des ordonnances réformant le code du travail, l'une des mesures phares du programme présidentiel.

M. Grohier redoute notamment que les accords d'entreprise "remplacent les accords de branche" sur beaucoup de sujets, au risque d'être "trop du cas par cas, en fonction de là où tu travailleras, tu seras plus ou moins protégé".

Eric Beynel, porte-parole de l'union syndicale Solidaires, a évoqué une "rentrée symbolique" devant l'université du Medef.

"On est juste en face de celles et ceux qui ont pendant tout l'été tenu la main de Muriel Pénicaud et d'Édouard Philippe pour rédiger les ordonnances pour mettre à bas le code du travail", a-t-il déclaré.

En supprimant le CHSCT par exemple, qui est "le thermomètre de la santé au travail", "la DRH de l'entreprise France répond à une demande du Medef", a-t-il dénoncé.

M. Beynel a souhaité "la construction d'un mouvement de grève si possible reconductible".

"Transformons le petit nuage blanc sur lequel se promène M. Gattaz en un un gros nuage social", a-t-il conclu.

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