Hécatombe de policiers à Rio : marche de soutien à Copacabana

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Par AFP
Publié le 23 juillet 2017 - 21:37
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Un agent de la police militarisée au cours d'une opération dans une favela de Rio de Janeiro, au Bré
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© Mauro PIMENTEL / AFP/Archives
Un agent de la police militarisée au cours d'une opération dans une favela de Rio de Janeiro, au Brésil, le 17 juillet 2017
© Mauro PIMENTEL / AFP/Archives

Une centaine de proches de policiers manifestaient dimanche matin sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro, où 91 membres des forces de l'ordre ont été tués depuis le début de l'année.

La dernière victime en date, Hudson Silva de Araújo, est morte dans la nuit de samedi à dimanche, quand sa patrouille a été attaquée par des hommes armés dans la favela de Vidigal, qui surplombe le quartier de Leblon, l'un des plus chics de la ville, ont indiqué les autorités locales.

C'est le troisième policier tué en une semaine à Rio, où un meurtre de ce type a lieu en moyenne toutes les 54 heures.

Sur la plage de Copacabana, les manifestants portaient 91 petites croix de bois avec les noms des policiers morts en 2017, 14 de plus que sur toute l'année dernière.

Accompagnée de plusieurs veuves de policiers, Sandra Vasconcellos, qui tenait une ce ses croix, avait passé une partie de la nuit à consoler son fils, qui travaillait avec l'agent tué quelques heures plus tôt à Vidigal.

"Mon fils est vivant, il va bien, mais il m'a dit : +Maman, je ne sais pas si je vais réussir à dormir+. C'est une sensation horrible de savoir que mon fils peut être le prochain", a-t-elle déclaré à l'AFP.

D'autres manifestants portaient un cercueil dans lequel avait été placé un mannequin vêtu d'un uniforme de policier ensanglanté.

Un an après avoir accueilli les jeux Olympiques, la ville est en proie à une flambée de la violence, avec une moyenne de trois personnes par jour atteintes par des balles perdues lors des six premiers mois de l'année, notamment lors de fusillades entre policiers et narcotrafiquants.

Une situation alarmante aggravée par la crise financière qui touche l'État de Rio, au bord de la faillite. Des milliers de fonctionnaires touchent leurs salaires avec des mois de retard, y compris les policiers.

"Nous vivons une situation de chaos à Rio. Les policiers touchent leurs salaires en retard et quand une voiture a un problème, ils doivent puiser sur leurs fonds propres et demander l'aide de collègues pour la réparer. C'est déprimant", a déploré Diego Muguet, l'un des organisateurs du mouvement.

D'autres manifestations de soutien aux policiers sont prévues dimanche dans d'autres villes brésiliennes, notamment à Sao Paulo, capitale économique du pays.

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