Dépistage du cancer du sein : deux consultations proposées aux femmes de 25 et 50 ans

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Par AFP
Publié le 06 avril 2017 - 12:53
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Une consultation, prise en charge à 100%, est également proposée aux femmes de 25 ans pour la préven
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Une consultation, prise en charge à 100%, est également proposée aux femmes de 25 ans pour la prévention de tous les cancers.
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La ministre de la Santé, Marisol Touraine, veut "donner un nouvel élan" au dépistage du cancer du sein, responsable de près de 12.000 décès par an en France, en proposant des consultations pour les femmes de 25 et 50 ans.

L'annonce, jeudi, de douze mesures pour "rénover" le dépistage du cancer du sein, prévoit d'élargir à d'autres cancers la prévention et le dépistage. "La meilleure chance pour guérir du cancer du sein, c'est le dépistage", assure la ministre de la Santé.

A 50 ans, "chaque femme sera invitée à consulter son médecin traitant ou son gynécologue" pour une consultation qui expliquera "les avantages et limites du dépistage" du cancer du sein, "en cherchant à aider la femme à établir sa propre décision", a expliqué le ministère.

Le risque de cancer du sein augmente avec l'âge. C'est pourquoi, les femmes de 50 ans se voient déjà proposer actuellement de participer au programme de dépistage organisé du cancer du sein qui se prolonge jusqu'à 74 ans, incluant des mammographies prises en charge à 100%.

Mais malgré les efforts des autorités sanitaires, le taux de participation à ce dépistage organisé stagne depuis plusieurs années aux environs de 50%, auxquels viennent s'ajouter environ 10% de femmes qui se font dépister en dehors de ce cadre, alors que l'objectif européen est fixé à 70%.

Certains professionnels de santé estiment par ailleurs que cette politique n'a pas d'effet sur le niveau de mortalité par cancer du sein et qu'elle entraîne un risque de surdiagnostic (détection et ablation de cellules anormales, mais qui n'auraient jamais évolué en cancer du sein).

- 'Livret d'information' -

Pour répondre à la réticence de certaines femmes à ce dépistage, le ministère prévoit la fourniture d'un "livret d'information complète" à chacune des 9 millions invitées à participer à ce programme national.

Le ministère veut aussi que les femmes qui se font dépister de façon individuelle suivent davantage les recommandations officielles concernant les tranches d'âge et la fréquence conseillées, pour éviter des examens "non justifiés".

Par ailleurs, l'échographie prescrite si nécessaire en complément de la mammographie sera réalisée sans dépassements d'honoraires à compter du 1er janvier 2018.

La consultation à la cinquantaine devrait permettre "un suivi personnalisé" et "coordonné" impliquant davantage le médecin traitant. Il pourra ainsi aborder d'autres dépistages et détections précoces de cancers qui ont fait la preuve de leur intérêt (cancer colorectaux, col de l'utérus, mélanome).

La consultation proposée aux femmes de 25 ans, prise en charge à 100% par l'Assurance maladie dès le 1er janvier 2018, devrait également permettre de mieux les informer sur les modalités de dépistage, leurs avantages et leurs limites ainsi que sur le suivi médical, selon les facteurs de risques de chacune.

Réalisée également par le médecin traitant ou le gynécologue, cette consultation pourrait concerner environ 401.000 femmes, selon le ministère de la Santé.

Ce sera plus particulièrement l'occasion de leur parler du dépistage du cancer du col de l'utérus car 25 ans correspond à l'âge auquel le début de ce dépistage est recommandé. Plus généralement des "facteurs de risques comportementaux (tabac et alcool, habitudes alimentaires, activité physique, etc.), la contraception ou les infections sexuellement transmissibles" seront abordés lors de cette consultation.

Pour les femmes dont un risque de cancer du sein élevé est connu (antécédents familiaux, mutations de certains gènes...) la prise en charge à 100%, par l'exonération du ticket modérateur (reste à charge) des actes de dépistages recommandés, qui existe depuis août 2006, sera poursuivie, note le ministère.

Selon l'Institut national du cancer (INCa), quelque 20% des femmes ont des risques élevés d'avoir un cancer du sein avant l'âge de 50 ans.

Marisol Touraine avait annoncé en octobre une refonte du dépistage organisé du cancer du sein.

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