Bicentenaire de la bataille de Waterloo : 5.000 passionnés rejouent la plus grande défaite de Napoléon

Auteur(s)
Maxime Macé
Publié le 18 juin 2015 - 13:04
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Frank Samson interprète le rôle de Napoléon Ier pour la reconstitution de la bataille de Waterloo.
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©Yves Herman/Reuters
Frank Samson interprète le rôle de Napoléon Ier pour la reconstitution de la bataille de Waterloo.
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Deux cents ans, jour pour jour, après la bataille de Waterloo qui a vu la défaite de la France napoléonienne face à l'Europe coalisée le 18 juin 1815, des milliers de passionnés d'histoire rejouent la bataille ce jeudi à Waterloo.

Rien n'y aura fait, ni le génie tactique de Napoléon, ni les charges furieuses du maréchal Ney à la tête de la cavalerie française, ni la résistance héroïque de la garde impériale: rien n'a pu empêcher la défaite de la France le 18 juin 1815 près de la petite localité de Waterloo en Belgique.

Le "dernier vol de l'Aigle", les fameux Cent-Jours, qui marquent le retour de Napoléon à la tête de la France après son exil sur l'île d'Elbe suite à son abdication le 11 avril 1814, se terminent par la cinglante défaite de Waterloo infligé par les armées coalisées de l'Anglais Wellington et du Prussien Blücher.

L'Empereur abdiquera une seconde fois le 22 juin 1815 et sera envoyé en exil par les Anglais à Sainte-Hélène, un îlot de l'Atlantique sud pour y finir ses jours le 5 mai 1821.

Pour célébrer le bicentenaire de cette bataille qui a sans conteste marqué durablement l'histoire de la France et de l'Europe, plus de 5.000 passionnés d'histoire, venus de 52 pays différents, se sont donné rendez-vous en costumes d'époque ce jeudi et jusqu'à dimanche dans la plaine wallonne pour rejouer la dernière défaite de Napoléon devant plus de 120.000 personnes. Le coût de ce spectacle grandiose et (presque) grandeur nature est estimé entre 8 et 10 millions d'euros.

L'événement doit réunir autour du roi des Belges Philippe et de la reine Mathilde, le couple royal des Pays-Bas, les grands-ducs du Luxembourg, un représentant de la famille royale britannique (le prince Edward, cousin d'Elizabeth II), ainsi que des descendants des principaux belligérants, dont le prince Charles Bonaparte. La France, probablement mauvaise perdante, n'a envoyé aucune délégation officielle et ne sera représentée que par son ambassadeur en Belgique. Peut-être faut-il y voir une réminiscence du mot grossier en cinq lettres que prononça le commandant de la garde impériale, Pierre Cambronne, à l'officier anglais lui intimant de se rendre.

Paris, qui n'avait pas apprécié que la Belgique décide de frapper une pièce commémorative de la bataille, a justifié ce choix par un "agenda commémoratif chargé". 

 

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