Bruxelles accueille un musée itinérant du capitalisme
Depuis 2014, le capitalisme s'expose dans un musée itinérant en Belgique. Après Namur, Gand et Saint-Gilles, cet espace "non partisan", le premier du genre au monde, investit ce samedi 13 février à Bruxelles. Le Musée itinérant du Capitalisme va occuper, à partir de ce samedi et jusqu'au 30 juin, un site de 250m² dans un ancien parking de la Cité modèle de Laeken destiné à devenir un lieu de manifestations artistiques.
Le résultat est un parcours créatif, à travers quatre salles, depuis les origines les plus lointaines du capitalisme, toujours discutées, jusqu'à ses systèmes alternatifs. L'exposition a évolué depuis sa création en 2014. L'équipe a travaillé avec des étudiants en scénographie de l'école Saint-Luc de Bruxelles pour créer une nouvelle présentation. L'exposition est désormais bilingue- en français et néerlandais- et de nouvelles thématiques ont vu le jour: finances, santé, alimentation, confort, environnement et surconsommation.
"On n'est pas pour ou contre le capitalisme. On en dresse le portrait afin de créer un débat entre les visiteurs. L'idée, c'est d'apporter un espace de réflexion", explique à l'AFP Maud Eloin, une des organisatrices. A travers des clips audio et vidéo, des objets du quotidien, des photos, des infographies et une scénographie inventive, le Musée du Capitalisme se veut ludique et didactique. L'interactivité est mise en avant: les visiteurs sont invités à prendre part au questionnement via différents jeux mais aussi par un "mur des alternatives", où chacun peut proposer sa solution aux problèmes et crises provoqués par le capitalisme.
Cette initiative citoyenne, mise sur pied par des jeunes bénévoles, a attiré plus de 9.000 visiteurs et 300 visites guidées depuis son lancement à Namur (sud de la Belgique). "On a une vraie demande de la part du public. On a été le premier musée du capitalisme au monde lorsqu'on a commencé à Namur en 2014 et aujourd'hui, il y en a un autre à Berlin, également une initiative citoyenne. Mais on a été les premiers!", se félicite Maud Eloin.
"L'idée est venue après un voyage à Prague. L'un de nous a visité le Musée du Communisme et à son retour en Belgique, il a envoyé un message à ses connaissances, expliquant son idée", raconte-t-elle. "Au début on était que quatre, puis on s'est agrandi. Aujourd'hui on est 15". L'équipe ne compte pas en rester là. "On pense déménager dans d'autres villes belges, comme Mons et Liège, et à s'exporter à l'étranger, notamment à Lyon", ajoute Maud Eloin.
Les bénévoles cherchent également un endroit où établir une version permanente du musée et pense aussi à créer une version volante de l'exposition, qui pourrait se rendre partout à la demande, "tout aussi exhaustive mais plus légère".
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