Camping et maisons d'hôtes : les alternatives à l'hôtel pour loger à Paris
C'est à l'adresse évocatrice du 2, allée du Bord de l'Eau, que se cache l'unique camping dans Paris intramuros, en plein coeur du bois de Boulogne. "C'est en effet étonnant de découvrir qu'il y a un camping dans le 16e arrondissement! Le site bénéficie d'un kilomètre de berges sur Seine, il y a beaucoup de végétation et on peut accuellir jusqu'à 2.000 personnes en été", résume Céline Boissanne, co-fondatrice du groupe Huttopia qui gère le camping Indigo Paris.
Cet ancien camping municipal - ouvert toute l'année et toujours complet l'été - propose sur sept hectares des emplacements classiques pour tentes et camping-cars, mais aussi des mobil-homes, des roulottes, des cottages et même des tentes haut-de-gamme "en toile et bois, avec une salle de bains et un vrai lit pour toucher une clientèle pas forcément campeuse", détaille-t-elle à l'AFP.
Pour des prix par nuitée compris entre 21 euros (emplacement de tente basique) et 155 euros (un cottage de luxe pour quatre), le camping "est une vraie alternative économique à l'hôtel et à AirBnb, le jardin en plus!", souligne Céline Boissanne.
Louer un gîte ou une maison d'hôtes coule de source pour une destination nature, mais c'est un réflexe beaucoup moins automatique pour un séjour à Paris. Gîtes de France compte pourtant 62 hébergements labellisés dans la capitale, dont une quinzaine de maisons d'hôtes.
"Notre clientèle à Paris peut être aussi bien des exploitants agricoles venus à Paris pour le salon de l'agriculture que des Indiens aisés qui ont envie de séjourner autrement à Paris", indique Anne-Catherine Péchinot, directrice générale du réseau aux quelques 60.000 offres en France.
Plus de 80% des gîtes et maisons d'hôtes sont situés en milieu rural, "mais c'est le même esprit de convivialité et de partage qu'on retrouve dans nos hébergements en ville. C'est du tourisme chez l'habitant, dans des hébergements vraiment conçus pour recevoir: on n'a pas poussé les meubles pour accueillir les hôtes!", tient-elle à souligner.
La note s'élève en moyenne à 125 euros la nuit pour un hébergement classé cinq "épis" par Gîtes de France, "soit l'équivalent d'un cinq étoiles en confort, c'est donc moins cher que l'hôtel", relève Mme Péchinot.
Et si les propriétaires optent pour l'estampille Gîtes de France aux dépens des géants AirBnb ou Abritel, "c'est parce que la qualité de nos hébergements est vérifiée et labellisée, ce qui différencie notre offre dans la jungle des locations entre particuliers".
"C'est ce label de qualité qui m'intéressait", confirme Jean-Etienne Rousseau qui a ouvert en mars sa maison d'hôtes, un appartement de 185 m2 dans le quartier central des Grands Boulevards où il propose quatre chambres à la décoration soignée, avec meubles d'antiquaires et gravures d'époque au mur, pour un tarif compris entre 160 et 210 euros par nuit, pour deux personnes.
"Je pensais très classiquement lancer ma maison d'hôtes à la campagne mais je suis trop attaché aux expos et aux théâtres parisiens, j'ai donc opté pour cet appartement dans le neuvième arrondissement et fait six mois de travaux, avec l'idée que mes hôtes vivent Paris comme des Parisiens", explique-t-il.
Alors que recherchent ses clients - majoritairement étrangers - qu'ils ne trouvent pas dans un hôtel classique? "Le contact, l'accueil, les conseils pour sortir et dîner, je prends vraiment le temps d'échanger. Et ils se sentent comme à la maison, dans un lieu authentique", souligne M. Rousseau.
Ce concept de maison d'hôtes échappe parfois à certains vacanciers, ceux notamment passés par la plateforme booking.com où Jean-Etienne Rousseau propose également ses chambres: "une touriste m'a déjà demandé de lui cuisiner des oeufs à 23H, et une autre s'était carrément servie dans mon frigo!", s'amuse le propriétaire.
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