Forte pollution sur les terrains de sport à Paris, Marseille et Lyon (Greenpeace)
Faire du sport est recommandé pour rester en bonne santé… mais pas lorsque l'air est pollué. Et l'ONG Greenpeace a alerté ce lundi 11 les sportifs sur le niveau de pollution préoccupant mesuré aux abords des terrains de sport de Paris, Marseille et Lyon.
L'organisation a procédé à des mesures près de deux terrains de football parisiens, marseillais et lyonnais en mai et juin.
"Les concentrations de dioxyde d'azote (...) montrent un dépassement quasi systématique de la valeur annuelle moyenne définie au niveau européen (40 microgrammes/m3)", a indiqué Greenpeace dans un document dévoilé ce lundi. Seul un terrain situé à Lyon n'est pas concerné.
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L'organisation a qualifié de "particulièrement préoccupant" ces forts taux de dioxyde d'azote (NO2). "Parce qu'ils interviennent dans des lieux et à des heures où enfants et adultes peuvent pratiquer une activité physique et donc inhaler quatre à dix fois plus de polluants atmosphériques qu'au repos", a aussi alerté Greenpeace.
En effet, lorsque l'on fait du sport, la quantité d'air inspirée augmente fortement et passe de six à huit litres par minute à 80 voire 150 litres. Les sportifs qui se dépensent sur ces terrains de ville inhalent alors beaucoup plus de dioxyde d'azote que les passants qui marchent simplement dans la rue.
"Les polluants inhalés (dioxyde d'azote, ozone, particules) sont tous des irritants des voies respiratoires", a indiqué l'ONG qui a souligné que la respiration de ces molécules pouvait avoir un effet sur l'"augmentation du risque d'asthme et l'aggravation de maladies pulmonaires préexistantes".
Selon l'Agence européenne de l'environnement (AEE), le dioxyde d'azote qui est rejeté par les véhicules roulant au diesel cause 75.000 morts prématurées par an.
En janvier dernier, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a indiqué que les véhicules diesel fabriqués avant 2005 seraient interdits dans la capitale au "premier semestre 2019", justement pour lutter contre la pollution. Cette décision visant à rendre l'air plus respirable à Paris ne fait cependant pas (du tout) l'unanimité.
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