Grippe saisonnière : la vaccination en hausse pour la première fois depuis 6 ans
L'objectif est de sauver des milliers de vie. La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a été lancée vendredi 7 par les autorités sanitaires. Une opération qui débute sur une bonne nouvelle: pour la première fois depuis six ans, le taux de couverture vaccinale des patients à risques (plus de 65 ans et malades chroniques) a progressé en 2015.
"C'est la première fois depuis 2009 que le taux de couverture vaccinale repart à la hausse", a ainsi souligné le docteur Geneviève Motyka de la Caisse nationale de l'Assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) au cours de la conférence de presse organisée pour officialiser le lancement de la campagne 2016-2017. Plus de 48% des 11 millions de Français considérés "à risques" et invités à se faire vacciner gratuitement contre la grippe ont ainsi franchit le pas en 2015, contre 46% en 2014.
Une bonne nouvelle toutefois relative puisque loin des taux d'il y a six ans, qui étaient supérieurs de 14 points au total et flirtaient avec les 60%. Mais un signe objectivement positif quand on sait que ce chiffre n'a cessé de baisser depuis 2009, année de la polémique sur les vaccins contre la pandémie de grippe A, le virus A(H1N1), qui avait entraîné une perte de confiance de la part des Français.
Ainsi, "les personnes âgées ou à risques sont encore insuffisamment protégées", a souligné le professeur Benoît Vallet, Directeur général de la Santé (DGS), lors de la conférence de presse. Selon lui, ainsi que de nombreux spécialistes, une meilleure couverture des populations fragiles, de l'ordre de 70 à 75%, pourrait permettre d'éviter 2.500 à 3.000 décès par an en France.
L'épidémie de grippe 2015, de grande ampleur, avait entraîné une surmortalité estimée à 12.000 décès, selon l'Institut de veille sanitaire (IVS). Cette donnée est considérée comme la plus fiable par beaucoup de spécialistes car, la grippe n'étant pas une maladie à déclaration obligatoire, les chiffres exacts de morts qui lui sont imputables sont difficiles à déterminer. De plus, les "décès directs" ne prennent pas en compte ceux concernant les patients déjà fragiles, souvent les plus âgés, pour lesquels contracter la maladie entraîne des complications mortelles.
Compte tenu de ces éléments, l'urgentiste Patrick Pelloux estimait par exemple l'an dernier que le virus ferait entre 5.000 et 7.000 morts par an en moyenne chaque année en France.
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