Les patients pourront bientôt contribuer à l'évaluation des médicaments
Ils ont désormais leur mot à dire. Jusqu'à présent, seule la Haute Autorité de Santé (HAS) pouvait évaluer les médicaments ainsi que les dispositifs médicaux pris en charge par la Sécurité sociale. Mais à partir du 21 novembre, les Français pourront, eux aussi, prendre part à l'évaluation.
Concrètement, leur participation se fera par l'intermédiaire d'associations de patients et d'usagers, a affirmé la HAS expliquant que cette mesure permettra d'intégrer dans l'évaluation le "savoir spécifique" des malades. Ils pourront alors "indiquer comment ils vivent la maladie, l’impact de celle-ci sur leur vie quotidienne et leur entourage, leur vécu du parcours de soins, leur point de vue sur les traitements et sur le produit évalué".
Comme l'explique la HAS dans un communiqué, cette expérimentation concerne "l'ensemble des médicaments et dispositifs médicaux pour lesquels une procédure d'instruction complète est planifiée". Autrement dit, les nouveaux médicaments, ceux déjà pris en charge ou ceux que la HAS réévalue périodiquement. Sont aussi concernés les dispositifs médicaux inscrits sous nom de marque, "c’est à dire ceux qui présentent un caractère innovant ou qui peuvent avoir un impact sur les dépenses de santé".
A partir du 21 novembre, une liste sera alors publiée sur le site de la HAS et mise à jour chaque semaine. Elle permettra donc à chacun d'exprimer son point de vue. Et pour les guider dans leurs réponses, la HAS a réalisé un questionnaire type qui peut être téléchargé sur le site de l’Autorité.
Afin de respecter les délais réglementaires d’évaluation des produits de santé (90 jours), les associations auront 30 jours pour faire parvenir leurs contributions, transmises ensuite aux experts des commissions responsables des évaluations au sein de la HAS. Un premier bilan de cette expérimentation sera réalisé au bout de six mois.
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