PMA, GPA : c'est quoi ?
La secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a annoncé ce mardi 12 que l'ouverture de la Procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes serait proposée dans le cadre de la révision de la loi bioéthique en 2018. Une proposition qui fait craindre à certains une légalisation prochaine de la GPA (Gestation pour autrui). Deux procédures pourtant très différentes qui ne connaissent pas la même réglementation.
> La PMA (ou AMP pour assistance médicale à la procréation) consiste à manipuler spermatozoïdes et/ou ovules pour aboutir à une fécondation et aider un couple infertile ou une femme à avoir un enfant. Elle regroupe donc l'insémination artificielle et la fécondation in-vitro.
En France, la PMA est jusqu'à présent réservée aux couples composés d'un homme et d'une femme "en âge de procréer" et qui souffrent d'une infertilité médicalement constatée ou bien qui risquent de transmettre une maladie grave à l'enfant. Mais le projet du gouvernement l'ouvrirait donc aux couples lesbiens.
> La Gestation pour autrui (GPA) est le recours à une mère porteuse qui mettra au monde un enfant pour le compte d'un couple tiers. Celle-ci peut avoir recours à la fécondation in-vitro ou l'insémination artificielle avec les gamètes d'un ou des deux membres du couple et s'engage à leur remettre l'enfant après l'accouchement.
Elle implique donc d'autres questions de bioéthique notamment quant à la mercantilisations du corps humain. Elle est aujourd'hui illégale en France, mais de nombreux couples y ont recours à l'étranger.
Dans son avis favorable à l'ouverture de la PMA pour toutes les femmes rendu en juin dernier, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) avait d'ailleurs souhaité voir renforcés les moyens de lutte contre la GPA qui, selon lui, ne peut être "éthique".
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