Réforme de l'orthographe : l'accent (circonflexe) de la discorde

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 04 février 2016 - 17:04
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Selon Najat Vallaud-Belkacem, l'introduction de nouvelles orthographes pour certains mots ne supprime pas pour autant l'ancienne.
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Des modifications apportées à l'orthographe de certains mots dans les manuels scolaires ont provoqué de vives réactions ce jeudi. La ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem a minimisé l'impact de cette réforme, rappelant que l'ancienne orthographe ne disparaitrait pas pour autant.

Qui eut cru les Français si attachés à l'orthographe? Suite à quelques modifications apportées à l'écriture de la langue française dans les manuels scolaires, de nombreuses personnes ont réagi ce jeudi 4, criant au saccage de l'orthographe, voire au nivellement par le bas de l'Education nationale.

En cause: une réforme datant de 1990 mais qui n'avait jusque-là jamais été appliquée. Celle-ci autorise la modification de l'écriture de quelque 2.400 mots, notamment la suppression de l'accent circonflexe et des tirets dans certains cas, ou encore la modification de certaines orthographes qui correspondraient alors davantage à la sonorité. "Oignon" perdrait ainsi son "i" et "nénuphar" prendrait désormais un "f".

A l'occasion de la réforme des programmes scolaires, cette nouvelle donne a, après 26 ans, été introduite au Journal officiel comme "référence". Les éditeurs de manuels scolaires l'ont donc reprise alors qu'ils préparent actuellement les nouveaux programmes.

Très vite, l'information a fait réagir sur les réseaux sociaux, étant même gratifiée d'un hashtag #Jesuiscirconflexe pour protéger l'accent menacé. Au point que la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem a dû réagir pour rassurer les amoureux de la langue française, rappelant que cette nouvelle orthographe ne supprime en aucun cas l'ancienne. Et de préciser que ce n'est pas son ministère qui édicte les règles d'écriture.

"Soyons très, très clairs, le ministère de l'Education nationale n'édicte aucunement les règles d'orthographe", a-t-elle déclaré. Cette décision a été prise par des"instances légitimes", explique-t-elle: le Conseil national supérieur de la langue française -chargé de conseiller le gouvernement sur le sujet- et elle a été validée par l'Académie française.

Pour la ministre, l'affaire a pris des proportions démesurées: "On n'abandonne pas la première façon, on permet d'écrire d'une deuxième façon (...). Le ministère n'a pas grand chose à faire dans cette affaire si ce n'est pour dire que quand une règle s'impose par les instances légitimes, c'est bien  normal que chacun se mette à l'appliquer. Mais je veux rassurer vraiment tout le monde: l'accent circonflexe ne disparaît pas", a-t-elle assuré, en insistant sur Twitter.

 

 

 

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