Sécurité routière : la fatigue détectée dans la salive
Des milliers de personnes s'apprêtent à prendre la route à l'occasion des fêtes de fin d'année, un moment où les automobilistes doivent redoubler de vigilance et renoncer à prendre le volant lorsqu'ils ne sont pas en état. Mais parfois, les signes de fatigue ne se font pas ressentir dans l'immédiat et nombreux sont ceux qui se laissent aller à certaines folies.
Une toute nouvelle découverte pourrait toutefois remédier à ce problème. D'après une récente étude, menée par le Centre du Sommeil de l'Hôtel-Dieu et par la Fondation Vinci Autoroutes, la fatigue serait détectable dans la salive. Ainsi, pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont fait appel à des hommes de 17 à 35 ans qui n'avaient dormi que trois heures pendant deux nuits, soit l'équivalent d'une nuit blanche.
Et ils se sont aperçus que ce manque de sommeil avait des répercussions sur certains capteurs présents dans la salive, à savoir le cortisol et l’α-amylase. Concrètement, après une privation de sommeil, le taux de présence de ces deux marqueurs avait chuté de manière significative.
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Les chercheurs souhaitent désormais mettre au point un test salivaire qui permettrait aux automobilistes de savoir s’ils sont en état ou pas de prendre la route. "L’objectif, à terme, c’est de commercialiser un test d’auto-évaluation, peut-être par une méthode de bâtonnet à mettre dans la bouche", a expliqué à France info Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes.
Selon les chiffres rapportés par la sécurité routière, un accident mortel sur trois sur autoroute est dû à l'endormissement au volant. "Prendre la route avec un manque de sommeil, ou rester volontairement éveillé longtemps afin de parcourir plus de kilomètres, provoquent les mêmes effets négatifs sur les capacités du conducteur que la présence d'alcool dans le sang", a rappelé l'organisme sur son site Internet.
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