Top départ pour les publicités sur les trottoirs
Jusqu'ici illégales, les publicités au sol ont finalement été autorisées dans plusieurs villes françaises. Depuis lundi 25, Bordeaux, Lyon et Nantes ont le droit de tester pendant un an les marquages publicitaires éphémères sur les trottoirs, selon un décret publié dimanche au Journal officiel (source JO). Concrètement, ces publicités ne pourront pas rester plus de dix jours ni excéder les 2,50 mètres carrés. Elles devront également être éloignées les unes des autres d'au moins 80 mètres.
"On utilise pour seule matière première de l'eau non potable projetée à haute pression sur un pochoir. Et le contraste entre la propreté et la saleté que l'on va obtenir avec le Kärcher va permettre de laisser apparaître un marquage qui s'estompe totalement au bout de 15 jours", a expliqué à BFMTV Guillaume Pâris de Bollardière, l'un des fondateurs de la société de pubs éphémères Biodegr'AD. Et d'ajouter: "On apporte une communication subtile qui ne correspond pas à l'agression visuelle habituelle qu'on peut voir en ville".
Selon le décret, cette expérimentation fera l'objet d'une évaluation tous les six mois pour chaque agglomération concernée puis d'un rapport final d'évaluation. Ce dernier mentionnera les éventuels liens entre accidents de la route et publicités au sol ou encore l'impact financier. Il devra également évoquer l'opinion des riverains afin de comprendre l'impact de ces marquages sur leur cadre de vie.
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Mais cette décision est loin d'avoir fait l'unanimité. En effet, nombreux sont les internautes qui ont réagi sur les réseaux sociaux, dénonçant le trop-plein de publicités dans l'espace public. Certaines associations sont également montées au créneau à l'instar de Résistance à l'Agression Publicitaire dont la mission est de lutter contre les effets négatifs des activités publicitaires.
"Le dispositif peut être propre, mais son objectif est très sale (…) Notre environnement mental et paysager est envahi par ces publicités. Nous demandons à ce qu’on laisse des espaces libres de tranquillité, sans injonction à consommer", a dénoncé au micro de France Info Khaled Gaiji, le porte-parole de l’association.
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