L'incroyable parcours d'un Kennedy pour sauver la santé du peuple américain
Le 5 novembre dernier, les américains ont voté pour leur prochain POTUS (President of The United States, président des États-Unis d'Amérique). Le Président élu, Donald Trump a su réunir à ses côtés des personnalités inattendues venant du clan démocrate telles qu'Elon Musk, milliardaire propriétaire du réseau social X (anciennement Twitter), de Space X et de Tesla, Tulsi Gabbard, ex-candidate démocrate aux primaires présidentielles de 2020 ou Robert Kennedy Jr., ancien sénateur démocrate, neveu de feu le président John F Kennedy.
Alors que j'écris ces mots, le président élu Donald Trump prépare encore composition de sa prochaine administration et sa prise de pouvoir aura lieu le 20 janvier 2025. Donald Trump a d'ores et déjà donné « carte blanche » à Robert Kennedy Jr. en lui confiant le poste de ministre de la Santé (Secrétaire à la Santé et aux Services Sociaux des États-Unis, le HHS), ce qui a mis en mode panique toute la presse française subventionnée.
Aujourd'hui a d'ailleurs été lancée dans cette même presse aux ordres, une campagne de dénigrement affirmant que 75 lauréats de prix Nobel condamnaient la nomination de Robert Kennedy Jr, sans que ni les noms ni les domaines de compétences de ces personnes ne soient indiquées.
A contrario d’éminents professeurs et scientifiques intègres du monde entier ont chaleureusement salué sa nomination tels que les Pr Perronne, Pr Raoult, Pr Martin Zizi, Pr Jay Bhattacharya, Pr Martin Kulldorff, Dr Sabine Hazan ou Dr Robert Redfield, ancien chef du CDC américain, pour n'en citer que quelques-uns.
L'alliance de RFK jr avec le président élu Donald Trump, et sa nomination a un poste clef dans le domaine de la santé, laisse, en effet, présager des changements majeurs dans les institutions de santé publique américaine, au grand dam de l'industrie pharmaceutique.
D'autant que les dernières autres nominations dans le domaine de la Santé font déjà transpirer les médias mainstream.
- Jim O'Neill a été nommé au poste de secrétaire adjoint à la Santé et aux Services sociaux aux côtés de Robert Kennedy Jr. Investisseur de la Silicon Valley. Il a souvent critiqué les décisions de la FDA (Federal Drug Administration), prônant d'axer les réponses rapides de Santé publique plutôt sur la sécurité que sur l'efficacité des médicaments (il a défendu l'utilisation de l'hydroxychloroquine, favorisant plutôt des solutions fondées sur la liberté individuelle, et en étant plus sceptique contre la régulation gouvernementale).
Jay Bhattacharya, Professeur de médecine de Stanford, a été désigné pour diriger les NIH (Instituts nationaux de la Santé). Il est connu pour son opposition aux mesures coercitives durant la pandémie de COVID-19 et sa participation à la déclaration de Great Barrington.(1)
- Marty Makary a été nommé directeur de la FDA (Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux), connu notamment pour s'être opposé à certaines mesures sanitaires comme l'obligation de port du masque pour les enfants et avoir soutenu l'immunité naturelle.
- Dave Weldon, ancien législateur de Floride, a été choisi pour diriger les CDC (Centers for Disease Control and Prevention)
C'est donc entouré d'une équipe proche de ses idées que Robert Kennedy Jr va démarrer, en 2025, son combat pour une Amérique en meilleure Santé (Make America Healthy Again : MAHA)
Mais, qui est donc Robert F Kennedy jr ?
Robert F. Kennedy Jr est né le 17 janvier 1954 à Washington (D.C). Avocat spécialisé en droit de l'environnement, auteur, Robert Kennedy Jr est un activiste politique connu pour son engagement pour la justice sociale, les droits environnementaux et la transparence dans les politiques de santé publique. Fils de l'ancien procureur général des États-Unis Robert F. Kennedy et neveu du président John F. Kennedy, il a grandi en portant un nom synonyme de service public et de changement social.
Après des études à Harvard et à la London School of Economics, il a été assistant procureur de district à New York, puis c'est dans le domaine du droit de l'environnement qu'il a forgé sa réputation.
Un engagement pour un environnement sain
Robert Kennedy Jr a consacré une grande partie de sa carrière à lutter contre la pollution des cours d'eau et à protéger les ressources naturelles. En tant qu'avocat spécialisé en droit de l'environnement, il a mené de nombreuses batailles juridiques contre des entreprises polluantes, obtenant des compensations financières et des mesures de nettoyage significatives.
En 1986, il a rejoint le Natural Resources Defense Council (NRDC), où son travail a été instrumental dans la lutte contre les pollueurs industriels.
En 1999, il co-fonde la Waterkeeper Alliance, un réseau mondial de groupes visant à protéger les cours d'eau. Cette coalition mondiale de groupes dédiés à la protection des cours d'eau à travers le monde a été pionnière dans l'approche de la défense de l'environnement qui combine le droit, la science et l'activisme citoyen.
Son combat pour l'environnement a mené à des victoires marquantes contre des géants comme Consolidated Edison et General Electric, mettant en lumière l'importance de la protection des ressources naturelles pour la santé publique et la justice environnementale.
Il a souvent critiqué les politiques environnementales jugées insuffisantes ou favorables aux grandes entreprises au détriment de la santé publique et de l'environnement.
Robert F. Kennedy Jr a été impliqué dans plusieurs actions légales contre Monsanto, maintenant une filiale de Bayer, en raison de ses préoccupations concernant l'impact environnemental et sanitaire de leurs produits, notamment le glyphosate, le principal ingrédient actif de l'herbicide Roundup.
En 2018, Kennedy Jr a représenté Dewayne Johnson, un jardinier scolaire atteint d'un lymphome non hodgkinien, dans un procès contre Monsanto. Johnson a affirmé que son exposition à Roundup avait causé son cancer. Le jury a rendu un verdict favorable à Johnson, lui octroyant initialement 289 millions de dollars, bien que ce montant ait ensuite été réduit. Ce procès a été un point de départ important pour des milliers d'autres litiges contre Monsanto.
Bien que RFK Jr. n'ait pas participé à chaque procès contre Monsanto, ses efforts et ceux de son équipe ont contribué à une série de décisions judiciaires défavorables à Monsanto, ce qui a mis en lumière les risques associés au glyphosate et a conduit à des compensations financières pour les plaignants.
Les litiges et la pression publique résultant de ces combats ont contraint Bayer, après avoir acquis Monsanto, à proposer un règlement global pour la majorité des plaintes liées au Roundup aux États-Unis, bien que cela n'ait pas mis fin à toutes les poursuites.
Kennedy a souvent critiqué les relations entre les grandes entreprises agroalimentaires comme Monsanto et les agences gouvernementales censées les réguler. Il a mis en lumière des échanges de courriels entre des responsables de Monsanto et des hauts fonctionnaires de l'EPA, suggérant une collusion visant à minimiser les risques pour la santé associés au glyphosate.
Son combat pour un droit à une information loyale concernant les vaccins et les médicaments.
Bien loin du qualificatif de « complotiste antivax » que lui attribue des médias perfusés aux subventions de l'industrie pharmaceutique et faux philanthropes s'enrichissant sur le dos des vaccins, Kennedy Jr est en réalité une figure de proue dans le débat sur la sécurité des vaccins.
Il prône, en effet, une approche critique contre les politiques de vaccination systématique en l'absence de données de sécurité irréprochables. Il a fondé Children's Health Defense (CHD), une association qui défend le droit des individus à prendre des décisions éclairées concernant leur santé. Son engagement dans ce domaine souligne son souci constant de la transparence et de la défense des droits individuels contre ce qu'il considère comme des abus potentiels de la part des institutions de santé publique.
Comme fondateur et président de CHD, Kennedy Jr a milité pour une plus grande transparence et une sécurité renforcée des vaccins. L'organisation critique le fait que, selon eux, les vaccins ne sont pas suffisamment testés pour leur sécurité avant leur mise sur le marché.
Il a souvent mentionné que les vaccins, en particulier ceux administrés aux enfants, ne subissent pas d'études de sécurité adéquates, notamment avec des groupes placebo. Il soutient que la plupart des vaccins n'ont pas été testés en double aveugle contre un placebo inerte, ce qui, selon lui, est essentiel pour évaluer correctement les effets secondaires. Il est, en effet, rare que des études cliniques comparant l'utilisation de vaccins contre un vrai placebo existent.
Kennedy Jr a exprimé des réserves face aux politiques d'obligation vaccinale, affirmant que les individus devraient avoir le choix concernant la vaccination, surtout pour des vaccins qui, selon lui, n'ont pas été suffisamment testés pour leur sécurité.
Et, il plaide pour le droit des parents à choisir pour leurs enfants en matière de vaccination, mettant l'accent sur le consentement éclairé. Cela inclut le droit d'accéder à toute l'information disponible sur les risques et les bénéfices des vaccins.
Il a souvent remis en question les relations entre les agences de régulation comme la FDA (Food and Drug Administration) et l'industrie pharmaceutique, suggérant que ces relations pourraient influencer la sécurité et l'efficacité des vaccins mis sur le marché.
Il y a plusieurs exemples de dirigeants et de hauts cadres de la FDA passés dans l'industrie pharmaceutique après leur service au sein de l'agence.
Par exemple :
- Scott Gottlieb a été commissaire de la FDA de 2017 à 2019, puis est devenu membre du conseil d'administration de Pfizer ;
- Stephen Hahn a été commissaire de la FDA de 2019 à 2021 et a rejoint Flagship Pioneering, une société de capital-risque qui a fondé Moderna ;
- Jane Henney a servi comme commissaire de la FDA de 1998 à 2001, puis a rejoint le conseil d'administration de plusieurs entreprises pharmaceutiques, notamment AstraZeneca et Merck.
Kennedy Jr a accusé certains médias de participer à ce qu'il appelle la « propagande » en faveur des vaccins sans critiquer ou discuter ouvertement les risques potentiels, sous l'influence de l'industrie pharmaceutique. RFK jr, invité de France-Soir avait eu l'occasion d'en parler dans une interview.
Bien que la majorité de ses actions légales soient liées à l'environnement, il a utilisé sa plateforme pour attirer l'attention sur les questions de vaccination, notamment en soutenant des familles qui se plaignaient d'avoir été affectées par des effets indésirables vaccinaux.
Il a participé à des conférences de presse, des interviews et des publications pour informer le public sur ce qu'il considère comme des problèmes négligés dans la vaccination.
Les vues de Robert F. Kennedy Jr sur la vaccination sont controversées et ne sont pas universellement acceptées dans la communauté scientifique. D'un côté les critiques lui reprochent de propager des informations trompeuses ou erronées sur les vaccins, sans toutefois pouvoir lui proposer les fameuses études des vaccins contre placebo qu'il réclame, et de l'autre ses partisans le voient comme un défenseur des droits des citoyens à être pleinement informés et à prendre des décisions autonomes en matière de santé.
Finalement, le point commun dans les différents combats de Robert F Kennedy jr est sans doute de dénoncer le système d'autorégulation dans lequel les entreprises peuvent influer sur la recherche et la réglementation de leurs propres produits, conduisant à des conflits d'intérêt et à une sous-évaluation des risques au détriment du peuple américain.
RFK Jr et la politique - Élections présidentielles 2024
RFK Jr a grandi dans une tradition politique profondément ancrée dans le Parti Démocrate par sa famille : son oncle, John F. Kennedy, et son père, Robert F. Kennedy, ont tous deux été des figures emblématiques du parti.
Il a longtemps soutenu des candidats démocrates et participé à des causes libérales, notamment en matière d'environnement et de justice sociale.
En 2024, il annonce sa candidature aux primaires démocrates pour l'élection présidentielle. Cependant, il critique fortement le parti, notamment pour ce qu'il perçoit comme une dérive vers la censure, la guerre, et une trop grande proximité avec les grandes entreprises.
Il décide alors de se présenter comme candidat indépendant, soulignant son mécontentement face à la direction prise par le parti démocrate.
Mais, finalement, quelques mois après l'annonce de sa candidature présidentielle en tant qu'indépendant, Robert Kennedy suspend sa campagne pour soutenir Donald Trump.
Une décision difficile à prendre, et qui l'a notamment éloigné de sa propre famille se désolidarisant froidement de lui. Mais, RFK Jr le dit lui-même : son combat pour permettre aux américains et aux enfants de retrouver la santé est plus important que tout à ses yeux. Et, il pense avoir trouvé en Donald Trump une voie pour y parvenir et déclare : « En fin de compte, la seule chose qui sauvera nos enfants et notre pays, c’est que nous choisissions de les aimer plus que de nous haïr les uns les autres ».
Sa décision de soutenir Trump a été motivée par des convictions politiques spécifiques, notamment sur des sujets comme la réforme de la santé publique, la critique des politiques favorisant l'industrie Big Pharma, et la défense des libertés individuelles.
Lors de son soutien au président élu Donald Trump, il a promis de mettre en place un grand nombre de réformes majeures dans les domaines de l'agriculture et de la santé.
Son programme pour l'avenir agricole des États-Unis est basé sur plusieurs concepts :
- Le soutien aux petits Exploitants – en mettant en avant des pratiques agricoles durables qui respectent l'environnement-,
- La promotion de l'Agriculture Biologique – en offrant des incitations financières, en facilitant l'accès au marché pour les produits biologiques, afin de réduire l'utilisation des pesticides et autres produits chimiques,
- L'interdiction des produits chimiques nocifs – visant les produits chimiques déjà bannis dans d'autres pays pour leur impact environnemental et sur la santé publique,
- La lutte contre la corruption et les conflits d'intérêt – au sein des agences gouvernementales, en particulier l'USDA,
- La révolution alimentaire – par la réduction de l'influence des grandes sociétés pharmaceutiques sur l'agriculture et la promotion d'une alimentation plus saine et plus naturelle via les produits locaux,
- Le renforcement des normes de sécurité alimentaire – en promouvant des pratiques qui protègent l'environnement et la santé des consommateurs.
Pour la santé publique, RFK Jr se focalisera principalement sur plusieurs aspects clés :
La réforme des Agences de Santé avec une volonté d'élimination de la Corruption et la réduction de l'influence des entreprises pharmaceutiques sur ces agences, et une science basée sur des preuves scientifiques rigoureuses et indépendantes, promouvant la transparence dans la recherche et la réglementation.
Un des objectifs majeurs de son programme est de réduire dramatiquement le taux de maladies chroniques aux États-Unis, surtout chez les enfants, en se concentrant sur ce qu'il voit comme des causes environnementales et alimentaires.
Robert F Kennedy a montré une grande volonté de mettre en place une sécurité vaccinale avec une obligation de tests rigoureux avant leur mise sur le marché avec des placebos inactifs et un renforcement de l'information disponible pour le consentement éclairé.
En lien avec la santé publique, RFK jr parle de transformer le système alimentaire américain afin d'en éliminer les produits chimiques nocifs, promouvoir l'agriculture biologique et soutenir les petits agriculteurs, visant à réduire les maladies liées à l'alimentation. Il promet d'éliminer le fluorure de l'eau potable, critiquant son impact potentiel sur la santé et propose des mesures pour réduire l'exposition aux métaux lourds, qu'il associe à divers problèmes de santé comme l'autisme.
Son programme inclut des propositions pour améliorer l'accès aux soins de santé à travers des réformes du système de santé, avec la nécessité de rendre les soins de santé plus abordables, et en critiquant les coûts élevés et l'influence des grandes compagnies pharmaceutiques sur les prix des médicaments et des soins.
Il souhaite renforcer les cliniques communautaires et les centres de santé pour assurer un accès local et abordable aux soins de première ligne. Il plaide pour une simplification des processus administratifs qui entourent l'accès aux soins, visant à réduire les délais d'attente pour les soins et à faciliter l'accès aux traitements pour tous, indépendamment de leur situation financière ou de leur assurance.
Enfin, Kennedy Jr a soutenu l'idée d'examiner et de financer des recherches sur des traitements alternatifs, particulièrement pour des maladies chroniques, qui ne sont pas nécessairement favorisés par l'industrie pharmaceutique.
Il est compréhensible que tout cela effraie les industriels dont les objectifs riment plus souvent avec résultats financiers qu'avec santé des populations. Il ne faudra donc pas être surpris par les multiples attaques à venir contre sa personne via des médias financés par ces mêmes industriels.
Par exemple, lorsque l'on sait qu'il existe de nombreuses études très prometteuses sur l'efficacité contre le cancer de molécules tombées dans le domaine public, dont l'innocuité est très bien connue comme l'ivermectine, la Vitamine C en intraveineuse, la vitamine D ou le Fendenbazole pour n'en citer que quelques-unes, on peut espérer qu'avec un Robert F Kennedy Jr à la tête du plus important pays du monde en termes de Recherche scientifique et médicale, des progrès incroyables dans le traitement du cancer voient rapidement le jour.
Robert F. Kennedy Jr. incarne finalement une voie alternative dans le paysage politique américain, où il utilise son héritage pour continuer à combattre pour des causes qu'il juge essentielles : la préservation de l'environnement, la justice sociale et la liberté de choix en matière de santé. Sa carrière démontre une dévotion continue pour l'idéal d'un monde dans lequel les droits individuels et la santé publique sont protégés contre les excès du pouvoir institutionnel, faisant de lui une voix unique et parfois controversée dans le débat public, et désormais des priorités contraires à celles du parti démocrate.
Que le président élu Donald Trump l'ait pris à ces côtés est une bonne nouvelle pour les américains et leurs enfants, et sans doute par répercussion, pour tous les peuples occidentaux, voire du Monde.
Qui peut décemment être contre un programme qui vise à se libérer de la corruption et à permettre aux populations de retrouver la santé ?
Make American Healthy Again #MAHA
(1) La déclaration de Barrington lancée depuis les États-Unis, le 4 octobre 2020, en version française :
“En tant qu’épidémiologistes des maladies infectieuses et scientifiques spécialisés en santé publique, nous sommes inquiets des impacts physiques et mentaux causés par les politiques actuelles contre le Covid-19 et nous recommandons une approche alternative que nous appelons ‘Protection focalisée’ (Focused Protection).
Que nous soyons de gauche ou de droite, et quel que soit notre pays d’origine, nous avons consacré nos carrières à la protection des populations. Les politiques actuelles de confinement produisent des effets désastreux sur la santé publique à court, moyen et long terme. Parmi les conséquences, on peut citer, entre autres, une baisse des taux de vaccination chez les enfants, une aggravation des cas de maladies cardiovasculaires, une baisse des examens pour de possibles cancers ou encore une détérioration de la santé mentale en général. Cela va engendrer de grands excès de mortalité dans les années à venir, notamment dans la classe ouvrière et parmi les plus jeunes. Maintenir les écoliers en dehors de l’école est une grande injustice.
Conserver ces mesures en attendant qu’un vaccin soit disponible causera des dégâts irréparables. Les couches sociales les moins favorisées seront les plus touchées.
Heureusement, notre compréhension du virus s’améliore. Nous savons que la vulnérabilité à la mort par le Covid-19 est plus de mille fois plus haute parmi les personnes âgées et infirmes que chez les jeunes. En effet, pour les enfants, le Covid-19 est moins dangereux que bien d’autres maux, y compris la grippe.
L’immunité grandissant dans la population, le risque d’infection baisse pour tout le monde, y compris les plus vulnérables. Nous savons que toutes les populations vont finir par atteindre l’immunité collective, c’est-à-dire le point où le nombre de nouvelles infections est stable, et que ce processus peut s’accompagner (sans pour autant dépendre) de l’existence d’un vaccin. Par conséquent, notre objectif devrait être de minimiser la mortalité et le mal fait à la société jusqu’à ce qu’on atteigne l’immunité collective.
Une approche à la fois compassionnelle et prenant en compte les risques et les bénéfices consiste à autoriser celles et ceux qui ont le moins de risques de mourir du virus de vivre leurs vies normalement afin qu’ils fabriquent de l’immunité au travers d’infections naturelles tout en protégeant celles et ceux qui ont le plus de risques de mourir. Nous appelons cela la ‘Protection Focalisée’.
Le fait d’adopter des mesures pour protéger les plus vulnérables devrait être le but central des réponses de santé publique au Covid-19. A titre d’exemples, les résidences pour personnes âgées devraient être dotées de personnel qui a acquis l’immunité et qui réalise fréquemment des tests pour les autres membres du personnel et les visiteurs. Par ailleurs, la rotation du personnel devrait être la plus faible possible. Les personnes retraitées qui vivent chez elles devraient se voir livrer leurs courses à domicile. Quand c’est possible, elles devraient rencontrer les proches en plein air plutôt qu’à l’intérieur. Une liste de mesures complètes et détaillées, incluant des approches pour les foyers comprenant plusieurs générations, peut être mise en œuvre. C’est largement dans la capacité et les prérogatives des professionnels de la santé publique.
Ceux qui ne sont pas vulnérables devraient immédiatement être autorisés à reprendre une vie normale. Des mesures d’hygiène simples, comme se laver les mains et rester chez soi si l’on est malade, devraient être pratiquées par chacun pour réduire le seuil de l’immunité collective. Les écoles et les universités devraient rouvrir pour des enseignements en présentiel. Les activités extrascolaires comme le sport devraient reprendre. Les jeunes adultes qui présentent peu de risques devraient travailler normalement plutôt que depuis chez eux. Les restaurants et les commerces devraient ouvrir. Les arts, la musique, le sport et les autres activités culturelles devraient reprendre. Les personnes qui présentent plus de risques peuvent participer si elles le souhaitent à ce processus tandis que la société dans son ensemble bénéficie de la protection ainsi conférée aux plus vulnérables par ceux qui ont construit l’immunité collective.”
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