Chronique N°71 – "L’obligation vaccinale chez les soignants viole le Code de santé publique"

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François Pesty, pour FranceSoir
Publié le 23 septembre 2021 - 17:13
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« Toute personne a le droit de refuser ou de ne pas recevoir un traitement » Est-ce clair ? C’est du Français ? », l'auteur s'appuyant sur l'article de loi.
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CHRONIQUE - Aurais-je découvert le talon d’Achille de l’obligation vaccinale ? La voilà probablement la faille réglementaire à l’obligation vaccinale des soignants et autres professions obligés, que de nombreux avocats cherchaient. Une chronique à diffuser d’urgences aux juristes. Qu’on se le dise ! La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé, dite « Loi Kouchner » (Bernard), qui avait pourtant façonné le Code de la Santé Publique, est piétinée par Macron, Castex, le ministre Véran, ainsi que les députés LaREM qui ont voté la Loi du 5 août 2021, ce texte abject, tant il nous prive de nos libertés fondamentales.

Les professionnels de santé qui sont également des patients, sont désormais privés de leurs droits les plus élémentaires… Notre dérive actuelle vers la « bad medecine », ne date pas d’aujourd’hui, mais franchement, quelle régression. La Loi Kouchner avait créé une ouverture sur une médecine humaine, humble, fondée sur les preuves et non pas sur des hypothèses, qui cherchait à impliquer le patient dans les décisions qui le concernent, en respectant ses attentes, une médecine du « juste soin », ni plus, ni moins, du discernement quoi !

Nous sommes désormais dans une médecine qui en fait trop ou pas assez. Une médecine redevenue paternaliste et autoritaire, pire dictatoriale ! La motivation de cette loi scélérate, n’est pas fondée. On ne vaccine pas de force une personne qui grâce à son immunité innée ou croisée, grâce à son immunocompétence, sa jeunesse, sa bonne santé, ne fera qu’une forme légère voir totalement silencieuse de la maladie, mais serait de ce fait exposée aux événements indésirables des vaccins !

Le seul moyen d’en finir avec cette pandémie, n’est pas la vaccination de la totalité de la population, mais uniquement celle des personnes vulnérables. Le virus qui attaque une personne jeune, en bonne santé, immunocompétente (on peut l’être jusqu’à 80 ans), ne sortira pas gagnant, car cette personne ne fera qu’une forme légère, voire complètement asymptomatique de la maladie.

Oui, il est utile de vacciner les vulnérables. Non, il n’y a aucune utilité à vacciner la population saine et immunocompétente. Au contraire, prendre un risque eu égard aux événements indésirables des vaccins chez un individu pour lequel aucun bénéfice n’est attendu, inverse la balance (bénéfice / risques).

Alors commençons par rappeler ce que contient l’article L1111-4 du Code de Santé Publique, à tous les médecins, toutes les infirmières, à tous les patients, et nous sommes tous des patients, et surtout à ceux qui nous gouvernent, celles et ceux qui ont voté le texte aussi infâme que sans utilité démontrée.

« Toute personne a le droit de refuser ou de ne pas recevoir un traitement » Est-ce clair ? C’est du Français ? »

« Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment »

« Le médecin à l’obligation de respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix et de leur gravité »

La Haute autorité de santé qui appliquait à la lettre la Loi Kouchner dans le cadre de la certification des établissements de santé, notamment en y mettant l’accent dans sa nouvelle certification en version 2020, s’est totalement reniée, par la voix de sa Présidente, la Professeure Dominique Leguludec, qui avait le 15 juillet validé la décision de Macron d’imposer une vaccination obligatoire aux professionnels de santé, mais aussi s’était prononcée pour la vaccination obligatoire de toute la population. Voir ma chronique N°67 – « Obligation vaccinale anticovid, une hérésie médicale » - 23/07/2021 (ici).

Quelle injure faite aux patients !

Ci-dessus, la fiche « critère 1.1-03 » du manuel de certification, en nouvelle version 2020, des établissements de santé. Un critère impératif pour tout établissement : « Le rôle du patient comme acteur de sa prise en charge est reconnu afin d’en améliorer la qualité et l’efficacité et de réduire les effets indésirables liés à une non-adhésion à son projet de soins. Ce projet nécessite la participation, la compréhension, l’adhésion du patient pour formaliser la proposition et les objectifs de prise en charge en accord avec lui. Il est un fil conducteur décliné tout au long de la prise en charge du patient. Il constitue une condition transversale de qualité, une condition d’observance, et fait l’objet d’un suivi et d’un ajustement en collaboration avec le patient. Le consentement doit être libre (absence de contrainte) et éclairé (précédé par une information claire et adaptée) ». Ce critère s’appuie bien évidemment sur l’article L. 1111-4 du CSP…, surlignée sur la fiche critère 1.1-03 ci-dessus.

N’oublions pas que Mme Leguludec a été nommée par Emmanuel Macron. Soyez certain que si elle avait refusé de soutenir ses projets ignobles, son contrat aurait été suspendu sur le champ ainsi que son salaire mirobolant ! Incroyable, le Décret N°2021-1059 du 7 août 2021, modifiant le décret N°2021-699 du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire (ici), et qui instaure l’obligation vaccinale chez les soignants, fait fi de l’article L. 1111-4 du CSP [1], alors qu’il le piétine ! En effet, Castex, Véran, Darmanin, Le Maire, Le Cornu, qui ont pris ce décret, ont omis de mentionner cet article en préambule du décret. Un décret qui donc, n’abroge pas l’article en question.

Nous sommes alors bien en présence d’une violation du Code de Santé Publique lorsque que l’on contraint un professionnel de santé, tout autre professionnel, ou toute personne, soumis à cette honteuse obligation vaccinale.

[1] L’article L. 1111-4 du CSP, n’est nullement mentionné dans le texte du décret. Il ne l’est pas non plus dans la Loi N° 2021-1040 du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire (ici) qui dans son chapitre II instaure l’obligation vaccinale (Articles 12 à 19)

C’est le décret qui a fixé un ultimatum au 15 septembre 2021 pour que les obligés aient au moins reçu une dose de vaccin !

C’est la Loi du 5 août 2021 qui déroule la longue liste absconse (et très conne), de tous les professionnels consternés et des établissements où ils exercent, contraints de se soumettre à cette obligation qui viole le Code de Santé Publique et de la Loi Kouchner. Ni l’un ni l’autre n’ont été abrogés à ma connaissance.

Mais, c’est bien l’article 14 de la Loi immonde du 5 août 2021 qui est le plus dégueulasse ! Suspension, interruption de la rémunération, fin du contrat de travail. Ce sont des monstres qui ont imaginé cet ignoble stratagème, ou qui l’ont voté.

Reprenons dans les faits la mise en place jours après jours de cette machination implacable qui oblige les soignants et quelques autres professions en contact avec le public à se faire vacciner, au travers de ce que l’on a pu entendre sur « la radio qui voulait laver plus blanc que blanc l’information covid [2] ».

[2] Cher(e)s lectrices et lecteurs, promis, ce sera bien le titre de ma prochaine chronique…

 

J-32 de l’ultimatum donné aux soignants pour se faire vacciner, sur France Info (Réécoutez la radio : ici), Solenne Cressant « Je vous souhaite un bon samedi 14 août (2021), à l’écoute de France Info, il est midi » - Jingle (Jean-Michel Jarre) – « France Info, 10h00- 14h00, Solenne Cressant » - Jingle (idem) – SC « A midi le journal, c’est avec vous, Maureen Suignard, bonjour ». Maureen Suignard « Bonjour Solenne, bonjour à tous. Ce passe (sanitaire) qui fait justement l’objet d’un nouveau samedi de contestation, deux-cents manifestations dans tout le pays... »

Solenne Cressant « Plus de 200 manifestation prévues une nouvelle fois, partout en France, contre la passe sanitaire et l’obligation vaccinale. Les services de renseignements intérieurs prévoient même une cinquième mobilisation plus importante que les semaines précédentes. 250.000 personnes attendues contre plus de 100.000 au début des manifestations. Dans les cortèges ou sur les réseaux sociaux. Les anti-passe, accusent le gouvernement d’entraver leurs libertés, parlent de dictature sanitaire [3] ».

[3] Ils ont bien raison. Mais, pour être entendu par l’énarchie, il faudrait plutôt brandir l’épouvantail de l’Article L. 1111-4. Ses arguments juridico-réglementaires pourraient bien être plus percutants que tous les défilés du samedi…

Quelques secondes plus tard sur la radio d’information continue (Retrouvez l’audio à 0:49 de l’enregistrement : ici). Edouard Marguier « Les opposants au passe sanitaire manifestent un peu partout en France en ce moment. Plus de 250.000 personnes sont attendues aujourd’hui pour le 5ème samedi de suite de mobilisation. Dans les cortèges, il y a des antivaccins et des soignants, qui sont opposés à la fois au passe et aux vaccins. Djillali Annane, est le chef du service de réanimation à l’hôpital Raymond Poincaré de Garches (AP-HP) dans les Hauts-de-Seine, près de Paris. Il est aussi président du syndicat des médecins réanimateurs. Il constate que la vaccination progresse côté soignants. Dr Djillali Annane « C’est vrai que depuis juillet, on note une très nette accélération de la vaccination chez les récal…, les derniers récalcitrants [4], si je peux m’exprimer ainsi »

[4] Récalcitrants. Mais, c’est leur droit le plus cher, Monsieur le réanimateur. Vous devriez le savoir. La Loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades, en inscrivant dans le marbre du Code de Santé Publique que « Toute personne a le droit de refuser ou de ne pas recevoir un traitement » a rendu inaliénable ce droit élémentaire ! Réanimateur inculte. Pas foutu de connaitre les principes fondateurs de la Médecine Moderne… Il devrait être démis de ses fonctions et son salaire suspendu.

 

Edouard Marguier : « Et, et, on rappelle qu’à partir du 15 septembre, hein, les soignants non-vaccinés sont susceptibles d’être suspendus [5]. Ça, c’est cette menace qui incite principalement les rétifs [6] à se faire vacciner ? »

[5] Au bout d’une corde ? Le journaliste aurait pu s’exprimer différemment. Mais des soignants, il n’en n’a que faire ! D’abord, pourquoi ne lui a-t-il pas demandé au début de l’interview s’il était lui-même vacciné ?

[6] Pourquoi « rétifs », si c’est leur droit de dire non ?

Dr Djillali Annane « Très vraisemblablement, c’est difficile d’être certain, euh, que ce soit la seule motivation [7]. Je crois qu’il y a aussi le fait que la 4ème vague, elle-même, suscite chez les soignants, et en particulier en réanimation un argument supplémentaire pour aller se faire vacciner, si on ne l’était pas ».

[7] Evidemment que c’est ce chantage à la suspension du contrat de travail (puis au licenciement, si on persiste) que ceux qui n’en n’ont pas envie, cèdent. Ce réanimateur est un « béni-oui-oui » … Son devoir serait de défendre le droit des patients. Le monde à l’envers !

EM : « Hum, avec un variant delta qui représente aujourd’hui 94% des nouvelles contaminations et qui est plus contagieux que les autres souches. Sur la tendance actuelle de l’épidémie. Un plateau qui se profile. Mais, qui n’est pas encore là. Est-ce que c’est ce que vous observez ? Ce que vous présentez, vous, avec vos collègues à l’hôpital ? Vous continuez à accueillir de plus en plus de patients covid ? »

Le réanimateur de Garches « Oui, oui [8], on continue à accueillir de plus en plus de patients covid. Voilà un chiffre très simple, hein. Début juillet, on était à peine à 10% de formes graves de covid dans le service. Aujourd’hui on est à 60% de formes graves atteintes de la covid dans le service. Nous, on n’est pas encore au plateau. Et je ne pense pas qu’on ait un plateau avant plusieurs semaines. Souvenons-nous, le 3ème vague, elle a été, elle a duré dans le temps, euh, avec une double bosse. Donc, il faut être très prudent, en imaginant qu’on arriverait à la fin de la 4ème vague et de la montée. Non, je crois qu’il faut être très prudent. Il faut même s’attendre en septembre à ce qu’il y ait une réaccélération [9] du fait justement de la rentrée. Du fait justement, de, de la mix, du mixage intergénérationnel qui va faciliter et accélérer le passage du virus et la circulation du virus vers des tranches d’âges plus importantes et on sait malheureusement qu’il y a encore beaucoup de non-vaccinés chez les personnes qui ont plus de 50 ans ».

[8] Vous voyez bien que c’est un béni-oui-oui…

[9] Le réanimateur de Garches, s’est trompé lourdement. Le 19 septembre, les indicateurs hospitalo-centrés sont dans le vert, et en forte baisse : seulement 28 décès, 113 nouvelles hospitalisations covid-19 (tous services) et 1.832 patients covid-19 encore en réanimation. Il n’y a pas eu de plateau, nous redescendons après le plus bas pic épidémique. La 4ème vague, est une vaguelette.

Au passage, les conflits d’intérêts retrouvés dans Transparence santé pour le Dr Djillali Annane.

Dans l’après-midi, toujours sur France Info (Retrouvez l’audio à 3:13 de l’enregistrement : ici) Après l’inévitable Jingle de Jean-Michel Jarre. Edouard Marguier « Avec Soizic Pellet pour l’info. Bonjour Soizic »

Soizic Pellet : « Bonjour à tous. Le retour dans la rue cette après-midi de milliers de manifestants anti-passe sanitaire, 5ème samedi consécutif avec 200 cortèges en France. Ils sont partis il y a une heure à Besançon et Lille, un peu plus tôt dans l’après-midi à Grenoble, Caen, ou encore Limoges, déjà quelques milliers de personnes dès ce matin à Périgueux ou à Pau. Et on retrouve Jérôme Rodriguez dans un cortège parisien ». Jérôme Rodriguez « Aucun but politique, aucun but de récupération, simplement des gens qui veulent préserver leurs libertés et à défaut aujourd’hui, de faire en sorte que cette Loi soit abrogée, qu’on retrouve une vie normale de citoyen lambda en France. Choses pour lesquelles nos aînés se sont battus il y a quelques années en arrière. En tous les cas, nous, ça fait déjà la 3ème salve de mesures liberticides à laquelle on doit faire face, nous gilets jaunes. Donc, on est dans la continuité de notre combat. Et quelque part, la continuité de notre combat, on la doit à Emmanuel Macron, parce qu’il ne fait que renchérir son catalogue aujourd’hui de choses néfastes à la France. Après, moi, je te le dis, j’appelle à la vaccination de ceux qui sont désireux de le faire [10]. Moi, je ne le suis pas encore, parce que je fais partie aujourd’hui de ces indécis. Rien à voir sur une politique antiMacron, anti-pouvoir. C’est qu’aujourd’hui, le produit en lui-même, ne m’inspire pas confiance. Moi, je fais partie aujourd’hui de ces indécis. Et si être indécis, c’est être complotiste ou vouloir mettre à l’envers la politique de Macron, j’ai d’autres terrains de jeu pour mettre la vie à l’envers à Macron. Je n’ai pas besoin du passe sanitaire au final ». Soizic Pellet « Le gilet jaune, Jérôme Rodriguez, dans un des cortèges parisien cet après-midi, antipasse sanitaire ». 

[10] Voilà au-moins quelqu’un qui reconnait le droit de chaque patient, celui de dire oui ou non !

J-2 de l’ultimatum donné aux soignants pour se faire vacciner, sur France Info, le 13 septembre 2021 (Réécouter la radio : ici)

Le journaliste David Dauba : « Bonjour Florence Arnaiz-Maumé »

FAM : « Bonjour »

DD : « Vous êtes déléguée générale du syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées (SYNERPA). A partir du 15 septembre, dans quelques jours donc, les personnels qui ne disposent pas de passe sanitaire, ne pourront plus exercer. Euh, est-ce qu’il y en a beaucoup aujourd’hui à votre connaissance ? »

FAM : « Alors, c’est effectivement le deuxième grand sujet du moment [11]. Au 15 septembre, la date butoir, tous ceux qui ne seront pas rentrés dans un processus de 1ère dose devront être suspendus. Je rappelle que pour les EHPADs, il y a une responsabilité importante à faire respecter cette date du 15 septembre. Déjà pour des questions d’immunité, mais également des sanctions, lourdes, euh, pèsent sur l’EHPAD, s’il ne fait pas respecter la règle. Il y a des amendes, hein, pouvant aller jusqu’à un an d’emprisonnement, hein [12]. Donc. Les, euh, les… C’est assez dissuasif, d’être souple [13]. Aujourd’hui, nous faisons le point en ce moment sur le nombre de salariés qui restent à entrer dans le processus vaccinal. On nous parle d’un taux d’environ 2 à 5% de salariés qui n’auraient pas reçu une première dose. Et donc, nous allons passer aux entretiens individuels, hein. Poser la dernière question qui, qui vaut dans ce dossier [14], qui est « voulez-vous OUI ou NON, rentrer dans le processus vaccinal ? En fonction de cette réponse, eh bien, soit le salarié, in fine, refuse de voir son contrat suspendu [15] et sa rémunération suspendue, dès cette semaine, et rentre en processus de première dose, et il n’y a plus de sujet », soit il refuse [16] et auquel cas, c’est suspension du contrat, suspension de la rémunération. Nous attendons, aujourd’hui-même, une instruction du ministère de la santé et du ministère du travail [17], sur ce que nous devrons appliquer si le salarié ne revient pas sur sa décision ».

 

[11] L’autre était celui de la 3ème dose chez les séniors (abordé dans ma chronique N°69 : ici)

[12] Un an d’emprisonnement, ce n’est pas une amende, mais une condamnation à une peine de prison… C’est quand même chèrement payé pour refuser d’être vacciné. On atteint-là des sommets d’injustice et de connerie de la part de l’énarchie, car répétons-le, vacciner toute la population contre le covid-19 n’a aucun intérêt démontré à ce jour !

[13] Mais pourquoi, cette syndicaliste ne prend-elle pas la défense des personnels des EHPADs qu’elle représente, encore une fois, qui ont le droit, comme tout un chacun, d’accepter ou de refuser un traitement. Un droit conféré par le Code de la Santé Publique grandement amélioré par le Loi Kouchner du 4 mars 2002, relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Elle devrait se rebeller, aller manifester avec les professionnels des EHPADs chaque samedi. Pourquoi ne le fait-elle pas ? Honte à elle ! Il faudrait la suspendre de ses fonctions et arrêter de lui virer son salaire…

 

[14] C’est tellement impersonnel, de parler de « dossier » à propos d’une personne, d’un salarié, d’une infirmière, d’une aide-soignante, d’une femme de ménage, d’un médecin coordinateur, d’un animateur en maison de retraite...

[15] Pourquoi cette formulation « refuse de voir son contrat suspendu » et pas plutôt « accepte de se faire vacciner ». C’est le monde à l’envers ! Cette syndicaliste ignore tout du droit des patients à accepter ou refuser un soin. Il est où le consentement libre et éclairé ?

[16] C’est son droit inaliénable.

[17] Cette lettre d’instructions de la DGOS (« Direction Générale de l’Offre de Soins ») ne semble pas avoir été publié ce 21 septembre 2021. En revanche le ministère de la santé et des solidarités a pondu une « note de consignes » abjecte dès le 11 août 2021, écrite vraisemblablement sous la dictée d’Olivier Véran… Quel funeste personnage, celui-là... Une immonde note de consignes qui comporte 26 pages, que je ne lirai pas, car de toute façon, cette note viole le Code de Santé Publique et la Loi du droits des malades.

Véran a tout prévu, jusqu’au modèle de décision de suspension des personnels médicaux. Un ministre qui va jusqu’à virer les professionnels qui dépendent de son ministère sous le seul motif qu’ils n’ont pas accepté de se faire vacciner, alors que c’est leur droit le plus élémentaire. Quelle enflure ! Ce ministre qui bafoue le droit des patients devrait-être immédiatement limogé, et son salaire exorbitant suspendu…

Quelle ignominie !

Mais, voyons comment se termine l’interview de la représentante syndicale des EHPADs (A partir de 1:38 du fichier d’enregistrement audio : ici)

David Dauba : « Cette date butoir, on le rappelle, du 15 septembre. Merci beaucoup Florence Arnaiz-Maumé, d’avoir été sur France Info, ce matin. Déléguée générale du syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées [18] ».

[18] A aucun moment, le journaliste, David Dauba n’a interrogé la syndicaliste des EHPADs sur le droit des personnes, des patients, des professionnels de santé à décider par eux-mêmes s’ils acceptent ou s’ils refusent un soin. Ce journaliste n’a manifestement aucune culture médicale. Mais, surtout, sa curiosité a franchement des limites. Ne pas contrarier le pouvoir en place. Peut-être a-t-il reçu aussi une ou plusieurs « notes de consignes », de la part de sa rédaction, visant à « caresser dans le sens du poil » ceux qui nous gouvernent. Cette radio n’accorde la parole à des opposants ou contradicteurs que de manière très épisodique. Elle donne vraiment l’impression de s’appuyer essentiellement sur les dépêches AFP / Reuters…, de ne faire que très peu d’investigations, de ne pas vérifier les informations qu’elle diffuse, et donc de relayer la communication gouvernementale sans aucune distanciation.

 

Nous sommes toujours à J-2 de l’ultimatum donné aux soignants pour se faire vacciner, sur France Info, le 13 septembre 2021 (Retrouvez l’audio à 1:47 de l’enregistrement : ici)

David Dauba : « France Info, il est 10h00 ». Jingle… Voix féminine « France Info, 9h30-12h, David Dauba ». Jingle… David Dauba « Et à la Une aujourd’hui, le compte à rebours pour les soignants. L’obligation vaccinale entre en vigueur après-demain. Les récalcitrants [19] représentent un pourcentage marginal. Nous le verrons à Lyon, notamment. Alors qu’aux hôpitaux de Paris, plus de 95% du personnel est vacciné. Bonjour Lucie Barbarin ».

[19] Pourquoi encore « récalcitrants », si c’est leur droit de dire non ?

Lucie Barbarin : « Bonjour ».

 

DD : « Les autres titres avec vous ».

LB : « L’heure tourne pour les soignants. D’ici deux jours, mercredi, tous, médecins, infirmiers, aides-soignants, à l’hôpital, comme en maison de retraite, mais aussi, les aides-à-domicile, les pompiers, les ambulanciers, devront avoir reçu au-moins une dose de vaccin anti-covid. Faute de quoi, le contrat et le salaire seront suspendus. Mais la menace, n’a pas fait changer d’avis tout le monde, bien au contraire. Et certains, sont même prêts à perdre leur emploi. C’est le cas à Lyon, Mathilde Imberty.

Mathilde Imberty : « Aux hospices civils de Lyon, l’hôpital public, 95% du personnel est vacciné. Pas Damien, qui est infirmier aux urgences. Il a 37 ans « Je ne suis pas contre les vaccins. On a 3 vaccins, 4 vaccins à faire. Ils ont tous été faits. Je me suis remis à jour. Mais, j’ai une méfiance envers ce vaccin, cette pathologie. C’est vraiment, sur le vaccin, comme on dit, c’est des nouveaux procédés ».

MI : « Le 15 septembre, le couperet devrait tomber, c’est ce que lui a écrit son employeur ». Damien « Si vous n’avez pas engagé votre chemin vaccinal au 15, vous ne serez pas autorisé à poursuivre votre activité au-delà. Vous serez automatiquement suspendu sans rémunération. C’est quand même violent. Donc, on préfère virer des gens compétents plutôt que de négocier avec eux ».

MI : « Elodie est aide-soignante contractuelle. Dans deux jours, elle ne pourra plus être embauchée par des cliniques, des hôpitaux, ou même exercer à domicile ».

Elodie : « Ce n’est plus justifié cette obligation vaccinale [20]. On est à 0,93 ou 0.94 d’épidémie. Il est où le bénéfice à se faire vacciner aujourd’hui ? Je trouve qu’on aurait pu laisser faire notre système immunitaire [21], s’adapter à ce virus-là ».

 

[20] Oui, elle n’est plus justifiée. D’ailleurs il n’a jamais été justifié de vacciner toute la population contre le covid-19. La vaccination, faut-il le rappeler n’empêche pas les vaccinés de transmettre le virus et n’apporte aucun bénéfice aux personnes non-vulnérables qui guériront toutes seules, voire pour la plupart, ne seront jamais infectés par le virus grâce à leur immunité innée ou croisée avec les autres coronavirus. Vacciner des personnes qui ne feront pas de formes sévères n’est pas souhaitable car cela les expose à des événements indésirables associés aux vaccins, alors qu’elles n’en tireront aucun bénéfice

[21] Absolument, les jeunes, en bonne santé, les immunocompétents, ne craignent vraiment pas grand-chose. Après tout, plus de 90% de la population française n’a pas encore été testé positive au SARS-COV-2… Cette simple observation vérifiable sur Géodes (ici), peut s’interpréter de deux manières qui ne s’excluent pas mutuellement : soit ce virus n’est pas aussi contagieux qu’on veut bien le dire, soit nous sommes extrêmement nombreux à posséder des défenses immunitaires qui nous protègent de ce virus…

 

MI : « Et ils assument, convaincus au point de renoncer à leur métier ».

Damien : « Moi, mon boulot, voilà il est perdu. Je ne remettrai pas la blouse dans la fonction publique et à l’hôpital. Moi, je ferai autre chose, hein, mais je ne ferai plus dans le soin ».

MI : « Ultra-minoritaires [22], ces soignants non-vaccinés manifesteront partout en France, demain. Lyon, Mathilde Imberty, France Info ».

 

[22] Qu’est-ce qu’il lui permet de dire cela ? Elle a vu la liste des personnes suspendues ? Elle n’a pas de chiffre à donner ? Surprenant quand même. Je crois qu’on a oublié que lorsque les premiers vaccins anticovid sont arrivés sur le marché, une majorité de Françaises et de Français était opposée à la vaccination…

Encore, cette avant-veille de l’ultimatum donné aux soignants pour se faire vacciner, sur la même radio leader à l’audimat de l’information continue (Retrouvez l’audio à 3:52 de l’enregistrement : ici), Martin Hirsch Directeur de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, était l’invité du 8h30, avec Salhia Brakhlia et Marc Fauvelle :

Marc Fauvelle « Bonjour Martin Hirsch »

 

MH : « Bonjour »

MF : « Après demain, tous les soignants de France devront avoir reçu au-moins une première dose de vaccin, pour pouvoir continuer à travailler. A l’hôpital, combien ne l’ont pas encore fait ? »

MH : « Alors, le, le fait marquant, c’est que l’immense majorité l’ont fait, l’immense majorité l’ont fait. Euh, plus que ceux qu’on dénombrait jusqu’à présent. Il faut avoir conscience que, pour, quand on regarde l’Assistance Publique, euh, le 12 juillet, qui est la date de l’annonce, on dénombrait à peu près 70% de nos équipes, toutes confondues, hein. C’est les soignants, mais c’est tous ceux qui font tourner ou qui travaillent à l’hôpital. Euh, 70% avaient fait au moins une première dose. Euh, aujourd’hui, on est au-dessus de 95%, 96, 97. Si je ne peux pas être précis, entièrement au nombre près, euh, c’est parce que nous on sait dénombrer ceux qui se sont vaccinés dans nos hôpitaux, et puis… »

MF : « Mais pas ceux qui sont allés voir leur médecin ou dans les centres de vaccination »

MH : « Voilà, exactement, qui sont dans les centres de vaccination, qui doivent se déclarer, euh, sur un portail, auprès de leur responsable hiérarchique, qui sont en train de le faire. Et donc, on a dénombré le, on sait qu’on a quelque chose entre euh, quelque part entre 1%, 2% de personnes qui sont peut-être pas du tout vaccinées. Et, qui le seront peut-être, qu’auront peut-être fait leur première dose dans les 48h ».

MF : « Pour eux, il se passe quoi après-demain matin ? »

MH : « Ils ne pourront pas travailler. Ils seront suspendus »

 

MF : « Ils restent à la maison ? »

MH : « Ils sont suspendus, ils ne peuvent pas travailler et ils ne peuvent pas percevoir de salaire. C’est ce qu’ils savent depuis 2 mois, confirmé par la Loi du 9 août, abondamment relayée, partagée, euh, et euh, euh, euhm, et, et assumé. Mais... »

Salhia Brakhlia : « Suspension, c’est pas de salaire de la part de l’AP-HP, mais c’est aussi, pas de chômage, mais, pendant combien de temps ? »

MH : « Alors, c’est, suspension jusqu’au moment où on est en règle pour pouvoir travailler. Je pense que ça concernera quelques cas, euh, peu nombreux, euh, euh. Mais, si on prend les choses par le fait majoritaire, si je puis dire, euh, le fait majoritaire, c’est que, alors qu’on avait cette, il y a deux mois ou il y a trois mois encore, euh, euh, une, une, euh, des équipes assez nombreuses qui ne s’étaient pas engagées dans le vaccin, des risques vis-à-vis d’eux-mêmes [23], vis-à-vis de leurs collègues, vis-à-vis de leurs patients. On a basculé dans quelque chose qui fait que probablement, en France, on est aujourd’hui le pays dans lequel il y a le plus de personnel hospitalier ou personnel de santé qui sont vaccinés. Donc, c’est quelque chose. Alors on est passé par l’obligation pour ça. Moi, ça me frappe beaucoup, parce qu’effectivement, on va avoir cette semaine, il y aura des personnes qui regretteront l’obligation. Moi, ça m’a beaucoup frappé de voir au printemps des personnels attendre l’obligation, en disant « Je le ferai, quand on m’aura dit que c’est obligatoire, parce que ça veut dire que c’est vraiment important [24]. Ben, ça fait partie de la psychologie un petit peu compliquée des uns et des autres »

 

[23] Cela dépend de qui vous parlez. Si ce sont des soignants jeunes, en bonne santé, immunocompétents, le cas le plus courant, il n’y avait pas, il n’y a pas besoin de les vacciner.

[24] Attendre que ce soit obligatoire, c’est bien la preuve qu’ils ne voulaient pas se faire vacciner. L’obligation est un viol. M. Hirsch piétine la Loi du 4 mars 2004 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. Le Directeur général du plus grand ensemble hospitalier d’Europe n’a que faire du droit des patients, des soignants, des personnes. Il ne connait vraisemblablement pas le droit des patients, comme d’ailleurs les deux journalistes qui l’interviewent et ne lui poseront évidemment aucune question sur le sujet. Fermez, il n’y a rien à voir. J’ai honte d’être un Ancien Interne des Hôpitaux de Paris. Quelle régression ! Monsieur Hirsch qui n’a rien fait non plus pour adresser l’immense problème que constituent les conflits d’intérêts incommensurables (cette chronique covid en est souvent le témoin) de ses PU-PH (Professeur des Universités – Praticiens-Hospitaliers), ignore aussi ce qu’est la « Médecine fondée sur les preuves », la décision médicale partagée » et il n’a visiblement pas levé le petit doigt (qui est resté sur la couture de son pantalon) pour défendre l’article L.1111-4 du Code de la Santé Publique. Il devrait être relevé immédiatement de ses fonctions à l’AP-HP et ne plus toucher ses émoluments monumentaux !

 

Marc Fauvelle, poursuivant l’interview : « Donc, il n’y aura pas de désorganisation après-demain à l’AP-HP ? Il n’y aura pas de lits fermés ? »

MH : « ah ben, c’est compliqué à faire. Mais, nous on préfère avoir géré cette complication, que de se retrouver devant vous en octobre, euh, ou en septembre, mi-septembre [25], en disant « on est embêté, parce qu’il y a beaucoup de gens qui sont encore malades parce qu’ils ont le covid, qui peuvent le transmettre [26] etc.., quoi, là, donc. Est-ce que la semaine est compliquée ? La semaine est évidemment compliquée ? Est-ce que ça en vaut la peine pour tout le monde ?  Oui [27]. Est-ce que le fait qu’il y ait eu l’annonce de l’obligation, a conduit à augmenter les vaccinations ? La réponse est oui. Et est-ce que la vaccination a permis d’éviter des contaminations y compris chez les personnels soignants ? La réponse est clairement oui [28]. On sait le dénombrer, car on a surveillé depuis le début de l’épidémie le parallèle entre les contaminations chez les soignants et les contaminations dans la population générale. On a vu les courbes être exactement les mêmes jusqu’en février. En février, il y a plus de vacciné chez les soignants et donc, il y a moins de contaminés. Et on sait estimer qu’on a, si je puis dire, éviter à peu près 5.000 contaminations dans nos personnels, grâce à cela [29] ».

 

[25] Ben, on y est déjà à la mi-septembre.

[26] Oui, mais ce ne sont pas les vaccins qui vont empêcher la transmission, on le sait ça. La réduction de la transmission avec les vaccins ne dépasserait pas 50% selon les études sérieuses.

[27] Non, ce n’est qu’une hypothèse. Elle n’est pas démontrée. Nous ne sommes pas devant une décision fondée sur les preuves, mais sur ce « putain » principe de précaution à la con ! Désolé de m’emporter, mais cela m’est insupportable d’entendre ce discours d’énarque, même pas beau parleur, qui ouvre le parapluie grand ouvert, dans le seul but de ne pas être critiqué pour n’en avoir pas assez fait. Mais, c’est tout le contraire, dans cette crise sanitaire, ils en font beaucoup trop…

[28] Non, ça n’est pas clair. Seules des études cliniques randomisées en double aveugle versus placebo réalisées sur la période où le variant delta était majoritairement présent et organisées en grappes dans les différents hôpitaux de l’AP-HP, auraient permis de répondre à cette question. Cela ne semble pas avoir été fait naturellement puisque ce ne sont pas des scientifiques qui gèrent cette crise mais des énarques politiciens.

 

[29] Du grand n’importe quoi. Vous avez publié votre estimation au doigt mouillé ? Ce n’est pas crédible. De toute façon, ce n’est pas le critère des contaminations qui aurait été pertinent, mais les nombres de décès, les nombres de formes très sévères (intubés en réanimation avec ventilation mécanique). Petit rappel : Les cohortes observationnelles, les études cas-témoins, les essais non randomisés sont biaisés. Leurs conclusions erronées. Donc votre soi-disant démonstration ne tient pas la route…

Martin Hirsch poursuivant sa tentative de démonstration pas du tout convaincante : « Il y a, euh, l’année dernière à la même époque, on avait encore des membres du personnel qui étaient en réanimation. Moi, je n’ai pas connu ça depuis plusieurs mois maintenant. Donc, formidable [30] ».

[30] Cela frise la malhonnêteté de comparer une période l’an passé entre mi-septembre et la première quinzaine de novembre 2020, pendant laquelle les indicateurs se sont fortement dégradés, avec un pic de nouvelles hospitalisations quotidiennes le 4 novembre, un pic de décès le 9 et un pic d’occupation des lits de réanimation le 16 novembre, avec la période actuelle au cours de laquelle tous les feux passent au vert (Voir le graphique un peu plus haut dans cette chronique). Qui plus est, le variant a changé. On nous a suffisamment rabattu les oreilles avec sa soi-disant plus grande contagiosité…

Salhia Brakhlia : « Vous avez eu des démissions, Martin Hirsch ? Est-ce que des soignants vous ont présenté leur démission ? ».

 

MH : « Quelques-uns, quelques-uns ».

SB : « C’est combien, quelques-uns ? »

MH : « Je, je, je, euh, ils sont très très peu nombreux. C’est quelques-uns, on a quelques cas très particuliers, euh. Ça va d’un médecin du travail, jusqu’à quoi, différents métiers. Il y a, il y a visiblement quelques personnes, qu’ils soient soignants ou non soignants qui ont un rapport à cette vaccination covid, qui en font un cas de principe. Ils sont très très peu nombreux [31].

[31] Cela s’appelle minimiser le phénomène. Encore une fois, il n’a pas de chiffres précis. Il est venu à l’interview, les mains dans les poches… Et surtout, il ignore totalement les droits des patients à « accepter ou à refuser un traitement, le consentement libre et éclairé, et la possibilité de le retirer à tout moment ». C’est franchement pathétique.

Marc Fauvelle : « On transforme les héros d’hier en salop d’aujourd’hui ? ».

MH : « Non, non, non, non, non ».

MF : « C’est ce qu’a dit hier Jean-Luc Mélenchon, dans les colonnes du JDD, quand vous l’avez lu, euh, qu’est-ce que vous avez pensé ? ».

MH : « Non, alors euh, c’est effectivement quelque chose, une discussion qu’on a eue, y compris avec nos organisations syndicales, qui nous ont dit attention de ne pas tenir un discours, qui nous transforme de héros en salops. J’ai d’ailleurs, on n’est d’ailleurs ni des héros, ni des salops. On est des gens qui faisons notre travail avec conviction. Moi, je me suis déjà exprimé là-dessus. Le fait que la vaccination soit obligatoire pour certains métiers, singulièrement les métiers de l’hôpital, n’est pas de les transformer en cibles. C’est juste qu’on a un métier dans lequel on reçoit des patients qui ont envie d’avoir l’ensemble des garanties [32]. Moi, j’avais fait le parallèle, de la même manière, c’est pas un salop. Le pilote, auquel on est, le pilote de ligne, auquel on exige d’avoir un examen des yeux pour le faire. Nous, notre examen des yeux, c’est notre capacité de ne pas porter le virus [33], pour des formes graves [34].

 

[32] Le risque zéro n’existe pas. A l’impossible nul n’est tenu. Vous êtes encore et encore dans le principe de précaution poussé à l’absurde

[33] Mais non, mon pauvre ami, vous n’avez toujours pas compris. Même vacciné, vous pouvez porter et transmettre le virus

[34] Pour éviter les formes graves, il faut juste vacciner les vulnérables. Ce qui, dieu merci, a été fait en grande partie (plutôt que de traquer les soignants non-vaccinés, il serait bien plus utile de convaincre, sans contraindre les vulnérables qui ne se sont pas fait encore vacciner). Les autres ne feront pas de formes graves, foutez-leurs la paix…

 

Salhia Brakhlia : « Aujourd’hui, Martin Hirsch, comment est la situation à l’hôpital ? Elle est maitrisée ? Elle est tendue ? Elle est critique ? »

MH : « La situation à l’hôpital, ce qui est le cas à l’Assistance Publique, mais dans beaucoup d’hôpitaux aujourd’hui, la rentrée est dominée par le fait que on manque d’infirmières. Euh, demain ».

SB : « A cause de quoi ? »

MH : « Parce que, euh, euh, euh, je pense qu’on a l’après crise, qui est très compliquée pour les professionnels. Il se trouve que par ailleurs, c’est une année, qui, euh, pour former des infirmières, il faut trois ans. Il y a trois ans, il y avait moins d’entrées dans les écoles. On a augmenté les places depuis deux ans. Parcoursup a permis de remplir aussi les écoles. Et donc, en ce moment, on est dans une situation, euh, vraiment très difficile. Euh, on n’arrive pas, et encore une fois, ce n’est pas simplement l’hôpital public, à rouvrir un certain nombre de lits qu’on a fermés, comme c’est le cas tous les ans pendant l’été pour laisser les gens prendre leurs vacances, on a, à la sortie des écoles, après la formation, des professionnels qui ne prennent pas leur métier tout de suite. On n’a pas une vague de départs, mais, les, la faiblesse des arrivées, ne compense pas les départs. Donc, c’est une situation qui est très tendue, c’est très compliqué ».

 

MF : « Ça veut dire qu’on n’a toujours pas rattrapé les milliers d’opérations qui avaient été déprogrammées au moment des première, deuxième et troisièmes vagues, là, aujourd’hui ».

MH : « On a beaucoup travaillé, notamment en mai, juin, y compris juillet. Là, ça turbine pas mal, dans les hôpitaux. Non, non, on n’a pas tout rattrapé. Et voilà, on a cette situation qui est très compliquée à gérer pour les équipes. Euh, qui va conduire encore à faire beaucoup d’heures supplémentaires. Mais, on ne peut pas tirer sur la corde, trop haut, à encourager tout ce qui peut être fait pour, pour donner envie d’aller travailler dans les hôpitaux, qui ont été soumis à rude épreuve, hein. Quand on vous disait, c’est les mois après les mois, qu’on était soumis à rude épreuve, c’était une réalité et on le voit encore aujourd’hui ».

MF : « Martin Hirsch, Directeur général de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, l’invité de France Info, 8h41 ».

 

Jour J de l’ultimatum donné aux soignants pour se faire vacciner, sur France Info, donc le 15 septembre 2021 (Réécoutez la radio : ici)

Marie Bernardeau : « 16h30, soyez les bienvenus. Aurélien Thirard, pour l’info ».

Jingle … Aurélien Thirard : « ça y est, désormais les soignants doivent être vaccinés pour continuer à travailler. Près de 3 millions de professionnels dans les hôpitaux, les EHPADs, les pompiers ou encore ambulanciers, sont concernés. Une petite minorité n’a toujours pas reçu la première dose. La règle sera appliquée avec discernement, notamment en Outremer, assure le porte-parole du gouvernement à l’issue du conseil des ministres ».

Marie Bernardeau : « Ce 15 septembre, c’est le jour de l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale pour les soignants, pour le personnel des hôpitaux, des EHPADs, et dans le paramédical. Faute de vaccin ou de preuve de contre-indications vaccinales, l’activité et le salaire des récalcitrants [35] sont suspendus.

 

[35] Quelle injustice de qualifier de « récalcitrants » celles et ceux qui ne veulent pas être vaccinés.  Madame la journaliste, vous êtes bien mal informée, un comble pour le métier que vous exercé. Vous devriez savoir que le Code de Santé Publique consacre comme un droit inaliénable le fait que « Toute personne a le droit de refuser ou de ne pas recevoir un traitement » (Article L. 1111-4 du CSP). Alors, pourquoi ce qualificatif péjoratif et blessant ?

MB poursuivant son réquisitoire contre les récalcitrants : « Nous avons joint tout à l’heure le Président de la Fédération Hospitalière de France, Frédéric Valletoux, qui est aussi le maire AGIR de Fontainebleau [36]. Il assure que pour l’instant, les hôpitaux fonctionnent normalement. Pas de déstabilisation à cause de cette obligation vaccinale ».

 

[36] Et par là-même, le Président du Conseil de Surveillance du Centre Hospitalier du Sud Seine-et-Marne

Frédéric Valletoux : « Les hôpitaux tournent. Ça se passe bien, et c’est aujourd’hui que dans tous les établissements, sont recensés. Et, effectivement, enfin, il y a un dernier recensement de ceux qui ont et qui avaient jusqu’à hier soir minuit pour déposer leur certificat de vaccination ou ceux, qui, euh, voilà, de manière délibérée [37], euh, se mettent en retrait, ou vont se mettre en retrait [38], vont être mis en retrait [39], puisque, ils ne présenteront pas de certificat de vaccination. Donc, les choses se calent aujourd’hui. Mais, je veux dire, il n’y aura pas un avant et un après 15 septembre, au sens où il n’y aurait pas une dégradation de l’organisation des services, une dégradation de l’offre de soins dans les hôpitaux [40] »

[37] Le Président de la FHF, qui représente tous les établissements publics de santé de France, et leurs salariés, ne sait même pas que le refus de traitement est un droit inaliénable octroyé par la Loi du 4 mars 2002, et inscrit dans le marbre du Code de la Santé Publique, à l’article L. 1111-4 ! Quel outrage aux patients, et aux soignants, qui sont aussi des patients. M. Valletoux devrait être démis de ses fonctions et ses émoluments somptueux, devraient être suspendus !

[38] Non pas du tout, il ne se mettent pas en retrait, c’est le chef de l’Etat, ce stupide gouvernement et les établissements de santé tellement « béni-oui-oui », qui les mettent en retrait, comme vous dîtes, avec un cynisme désarment ! Cela s’appelle une exécution. Drôle de manière de fêter le 40ème anniversaire de l’abolition de la peine de mort…

[39] Mieux dit comme ça. Les deux formulations précédentes sont la preuve d’un lapsus révélateur et d’un énorme mépris à l’égard de ces soignants, qui eux, ont le courage de leurs opinions, et sont victimes d’une violation avérée du Code de la Santé Publique et de la Loi relative aux droits des patients et à la qualité du système de santé.

[40] eh bien, si, au contraire, l’obligation vaccinale, en elle-même, dégrade l’offre de soins. Ne pas le voir est grave.

 

La journaliste Camille Revel, inculte ou muselée, reformule la question « Pas de déstabilisation ? »

FV un peu agacé : « Mais, non, pas de déstabilisation, parce que, on voit les chiffres. Moi, si je prends dans mon hôpital, on est à peu près à 1%, euh, de personnes qui effectivement, ne vont pas ou n’ont pas présenté, hier soir, leur certificat de vaccination. Donc, sur 2.500 agents hospitaliers, 1%, voyez, on est vraiment sur l’épaisseur du trait [41]. C’est dommageable, parce que de toute façon, je veux dire, tout, tout, tout hospitalier qui ne travaille plus, surtout en ce moment, alors que on est loin d’en avoir terminé avec la crise. C’est bien sûr triste et dommage. Mais, néanmoins, le boulot va être répartis sur ceux qui restent. Là où vraiment, il pourrait y avoir, je ne sais pas encore s’il y en aura, mais si, là où il pourrait y avoir des situations plus tendues, parce que dans un service, il y a finalement un assez grand nombre de personnes qui ne sont pas vaccinées, eh ben, les choses se réorganiseront. Les directions des hôpitaux procéderont à des embauches par intérim, enfin, voilà. On fera face, et les hospitaliers feront face, comme depuis le début de la crise [42]. Ils font face. Il faut que ceux qui, ne, enfin, persiste dans la non-vaccination aient quand même conscience que finalement, c’est les autres, leurs collègues qui vont faire le boulot à leur place [43]

 

[41] Ce chantage à l’emploi (et à la prospérité qu’il amène à celle ou celui qui a un travail) est immonde. Ce sont des monstres « froids » qui l’ont décidé

[42] Ah bon, et pourquoi a-t-il fallu faire des transferts héroïques en hélicoptère, en avion, en TGV, et construire des « hôpitaux de campagne » lors de la 1ère vague. Quel bonimenteur ce Valletoux. Il devrait se lancer à la Présidentielle…

[43] Alors, ce sont donc des salops. C’est cela que vous voulez dire. Eh bien, non, ils ont juste eu le courage de leurs opinions. Les faibles ce sont tous ces silencieux qui ont accepté de se coucher devant cet odieux chantage. Le salop c’est vous…

D’ailleurs, « Valletoux », me fait penser aux frères Rapetou, vous savez, cette BD de Disney, paru dès les années 1950, avec ces bandits des grands chemins (ici) voir l’illustration suivante.

Des bandits en blouses blanches qui privent les patients et les soignants de leur droit le plus élémentaire. Celui d’accepter ou de refuser un traitement. Je trouve cela insupportable. C’est véritable régression qui nuit à la qualité des soins et à leur efficience.

Camille Revel : « Le dernier chiffre, hein, du ministère de la santé, qui date de dimanche, nous disait, 89% des personnels d’hôpitaux, d’EHPADs, vaccinés. Pour vous c’est un chiffre qui est appelé à augmenter ? »

FV : « Oui, parce que on sait, c’est un peu triste, mais c’est comme ça. Il y a certains syndicats qui ont joué à donner des mots d’ordres, de donner le certificat qu’au dernier moment. Bon, pourquoi pas. Je veux dire pour manifester un peu leur désapprobation ou leur colère. Euh, moi, j’appelle simplement tous les hospitaliers à faire attention à pas se faire manipuler [44]. Parce que, qui aura des sanctions sur son pouvoir d’achat, sur ce, sur ces traitements ? C’est ceux qui, sur le terrain, je veux dire, derrière les grands mots d’ordres donnés nationalement, bien, il y a la vie quotidienne, il y a effectivement la vie tout-court. Et voir, être obligé de suspendre des hospitaliers de leurs fonctions, parce qu’ils persistent dans un refus des vaccinations, alors même que la couverture vaccinale d’un hospitalier, d’un soignant, elle est de toute façon beaucoup plus large que vous et moi. Elle est beaucoup plus suivie dans le temps. Donc, le rapport au vaccin quand on est soignant, c’est quelque chose qu’on a intégré, je veux dire, dès son entrée dans la carrière. Euh, c’est toujours triste de constater qu’il y a trente ans quand on a fait la vaccination obligatoire de l’hépatite B, il n’y a pas eu un débat, il n’y a pas eu une contestation, il n’y a pas eu une manifestation. Et tout s’est passé, je vais dire, tranquillement. Et là, parce que voilà, depuis, il y a les réseaux sociaux, depuis il y a des manipulations. Depuis, il y a un contexte particulier, qui fait qu’on pousse les gens dans des attitudes qui sont jusqu’au-boutistes. Le drame, c’est que ça va se retourner contre eux. Pas contre les grands leaders qui appellent à ce genre d’attitude ».

Marie Bernardeau : « Frédéric Valletoux, le Président de la Fédération Hospitalière de France. Il répondait à Camille Revel »

 

[44] L’arroseur arrosé ! Ce chantage à l’emploi n’est pas manipulateur, peut-être ? Moi, personnellement, j’appelle ça une « saloperie ».

Jour J+1 de l’ultimatum donné aux soignants pour se faire vacciner, sur France Info, le 16 septembre 2021 (Retrouvez l’audio à 4:26 de l’enregistrement : ici).

Après un court jingle, une voix féminine : « France Info, 14h-17h, Marie Bernardeau ». Jingle… Marie Bernardeau « Laurent Doulsan pour l’info ».

Laurent Doulsan : « Olivier Véran dresse un premier bilan de l’obligation vaccinale pour les soignants, entrée en vigueur hier. Selon le ministre de la Santé, 3.000 professionnels de santé ont déjà été suspendus de leurs fonctions, pour ne pas avoir entamé leur parcours vaccinal. Olivier Véran précise qu’il y a aussi quelques dizaines de démissions ».

Juste pour résumer les chiffres qui ont été donnés par France Info et ses invités à propos des soignants qui n’auraient pas encore reçu une dose de vaccin et qui rentrent dans un processus de licenciement :

  • Le ministère de la Santé le dimanche 12 juillet avait confirmé 89% de soignants vaccinés (donc 11% non-vaccinés)
  • Le Directeur général de l’AP-HP, annonçait le 13 septembre 95 à 97% de vaccinés, soit 3 à 5% de non-vaccinés,
  • La Déléguée générale du SYNERPA, le 13 septembre déclarait 2 à 5% de non-vaccinés,
  • Le Président de la FHF pour sont hôpital, parlait de 1% de non vaccinés le 15 septembre,
  • Le Ministre Véran, la 16 septembre affichait 3.000 soignants suspendus, soit 0,1% ou 1 pour 1.000

Qui croire ?

Pour conclure, ce chantage odieux à l’emploi, pour finalement parvenir à une obligation vaccinale quasiment généralisée chez les soignants, au mépris du droit le plus élémentaire des patients à accepter ou refuser un traitement, est une véritable monstruosité. Il est essentiel que la Loi scélérate du 5 août 2021 soit abrogée dans les plus brefs délais.

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