Deuxième vague, conséquence directe du premier confinement
Le confinement a créé la deuxième vague et contribue à augmenter la mortalité globale.
Dans ces colonnes, j’avais affirmé que l’évolution naturelle des épidémies virales historiques (dont celles des deux premiers coronavirus) n’avait jamais été marquée par une deuxième vague [1].
Depuis un mois, dans tous les médias, on nous parle de la "seconde vague" de Covid19 et on recommence à nous effrayer avec l’énoncé quotidien des morts, ou des « cas » (testés par des techniques non fiables [2]) lorsque le chiffre des morts n’est pas assez élevé.
Mais jamais on ne nous informe que cette vague est en fait la conséquence directe du premier confinement, ni que les pays qui n’ont pas confiné ne souffrent pas de récidive de mortalité.
Silence aussi sur la simulation de l’Imperial College qui avait prévu qu’on observerait une telle évolution après confinement. Il apparaissait aussi qu’après la fin des vagues successives dans les pays confinés, on compterait au total plus de morts que sans confinement [3].
Les pays qui ont confiné affrontent une seconde vague mortifère
Compte tenu du caractère trop souvent passionnel du débat, nous fournirons pour chaque pays les courbes officielles les plus récentes de l’OMS [4]. Les faits, rien que les faits.
L’Italie a été le premier pays européen à imposer le confinement aveugle et policier à sa population. Elle est dans le top 4 des mortalités européennes les plus élevées (748 morts/million) et affronte une seconde vague élevée de décès.
La Belgique a été confinée plus sévèrement que la France. Elle souffre déjà de la mortalité par million d’habitant la plus forte d’Europe et la reprise actuelle sévère de la maladie aggrave fortement son bilan
La France a subi l’un des plus durs confinements, aveugle [5] [6] et policier qui lui vaut la cinquième place européenne des plus fortes mortalités attribuées au Covid et une reprise actuelle des décès qui aggrave chaque jour son bilan.
La Grande-Bretagne dont le confinement semble ne pas avoir de fin se hisse au deuxième rang des plus fortes mortalités européennes.
Les pays qui ont refusé le confinement n’ont pas de reprise de mortalité
La Finlande a fait confiance à ses citoyens et ne les a pas astreints à résidence. Elle bénéficie d’une mortalité attribuée au Covid parmi les plus basses d’Europe (69/Million) et depuis septembre observe une augmentation des contaminations, mais sans augmentation des décès.
La Suède a refusé tout confinement et a pour cela subi des critiques permanentes des Covid-terroristes. Sa mortalité attribuée au Covid19 est inférieure à celles des pays qui ont confiné à l’aveugle et le très faible nombre de morts actuelles renforce chaque jour sa position.
Ces pays européens qui ont refusé le confinement ont une mortalité actuelle plus faible que les grands pays qui ont confiné sévèrement à l’aveugle, et échappent au caractère mortifère de la deuxième vague, sans avoir souffert de morts collatérales (politiques) liées à l’arrêt des soins, ni de drames psychiatriques (violences familiales et suicides), ni de décrochage scolaire et leur crise économique s’annonce deux à trois fois moins sévère que la nôtre.
Les vagues successives dues aux confinements étaient prévues et leur mortalité aussi !
Ferguson avait prévu ces différentes vagues liées aux confinements répétés ainsi que le montre ce graphique tiré du rapport 9 [7].
La simulation capitale et ignorée de De Laclauze
Le potentiel mortifère de ces vagues d’infections récurrentes était également prédit, mais avait été caché jusqu’à ce qu’une étude de Gilles Pech de Laclause et coll le mette en évidence dès mai 2020.
Ainsi l’étude de Laclauze [8] conclut : « les scénarios prédictifs avec un modèle SEIR [9] pour la Belgique et la Suède ne vérifient pas l'hypothèse qu'un modèle épidémiologique pourrait prédire une charge hospitalière et une mortalité, ni en Belgique ni en Suède…
Les hypothèses dans lesquelles des modèles épidémiologiques sont utilisés pour sélectionner la valeur R générant une charge hospitalière compatible avec la capacité du système de santé ne sont pas vraies…
Dans le cas des NPI [mesures sanitaires non pharmaceutiques telles que le confinement] les plus strictes, où le taux de contact est asymptote, nous supposons une surcharge de capacité hospitalière et une surmortalité. »
« Mais cette prédiction gênante a pu être dissimulée en raison du risque politique de ne pas réprimer la pandémie à court terme pour sauver davantage de vies à long terme », et ne correspondant pas aux désirs des architectes de la « plandémie » mondiale (OMS et consorts). {10]
La vérification récemment publiée de l’équipe d’Edimbourg [11]
Le professeur Ken Rice et ses collègues de l’Université d’Édimbourg ont effectué une vérification de ce résultat après avoir remarqué, dans le rapport 9 de l’Imperial College, un tableau qui suggérait que la fermeture des écoles réduirait le nombre « R », mais avec l’effet paradoxal d’augmenter le nombre total de décès. Ils ont d’abord supposé que ce résultat contre-intuitif fût erroné.
Cependant, lorsqu’ils ont combiné la modélisation épidémiologique princeps de l’Impérial College avec des données du monde réel collectées depuis mars à l’aide d’un modèle de simulation appelé CovidSim, ils ont retrouvé les résultats des prédictions faites à partir du modèle.
L’aggravation des mesures du confinement aboutit paradoxalement in fine à une augmentation du nombre total des décès lorsqu’on additionne les victimes de toutes les vagues. [12]
L’explication de ce résultat contre-intuitif est qu’une intervention qui diminue substantiellement la première vague de l’épidémie prépare une deuxième vague plus forte, une fois les restrictions levées {13].
A lui seul, le verrouillage peut résoudre temporairement une crise menaçante, mais n’apporte pas de solution à long terme. En essayant de maintenir l’épidémie réprimée, nous rentrons dans un cycle récurrent de restrictions générant de nouvelles vagues et de nouvelles victimes.
Que faire dans l’immédiat ?
Arrêter le cercle vicieux et mortifère des confinements à cause desquels nous sommes dans le top 5 des plus hautes mortalités européennes. Stopper ce confinement qui inflige des dégâts considérables à l’éducation, creuse un fossé sociétal entre les travailleurs protégés et les autres, multiplie les dépressions graves et les suicides, amorce des faillites en chaine des petits commerçants et des indépendants, et nous fait entrer dans une crise économique et un chômage sans précédent depuis 70 ans.
Ne pas croire la prédiction de Ferguson qui promettait que les confinements successifs permettraient l’éradication du virus.
Comme l’avait affirmé Tegnell [14], l'épidémiologiste suédois : « le coronavirus n'est pas quelque chose qui va disparaître. Nous devons apprendre à vivre avec cette maladie. Nous avons pris des mesures raisonnables sans vraiment nuire aux soins de santé ou aux écoles. Nous optons pour une stratégie durable [sans confinement] ; quelque chose que nous pouvons continuer à faire pendant des mois »
« L’approche la plus humaine et équilibrée entre les risques et les bienfaits pour atteindre l’immunité collective consiste à autoriser ceux pour lesquels le risque de mortalité est le plus faible (les moins de 65 ans sans grosse comorbidité) à vivre leurs vies normalement pour construire cette immunité face au virus, grâce aux infections naturelles, pendant que l’on protège mieux les personnes à risque.
Ceux qui ne sont pas vulnérables doivent immédiatement être autorisés à reprendre leur vie normale. Des mesures d’hygiène simples, comme se laver les mains et rester à la maison lorsqu’on est malade, doivent être appliquées par tout le monde.
Les écoles et les universités doivent ouvrir pour des enseignements en présence « physique » des professeurs et des étudiants. Les activités extra-scolaires, comme le sport, doivent reprendre normalement ainsi que les compétitions si importantes pour eux. Les jeunes adultes non à risque doivent travailler normalement plutôt qu’en télétravail. Les restaurants et autres commerces doivent ouvrir. L’art, la musique, le sport et les autres activités culturelles doivent reprendre.
Adopter des mesures pour protéger les plus vulnérables devrait être l’objectif principal des réponses de santé publique face au Covid-19. Par exemple, les EHPAD doivent avoir recours à un personnel immunisé et soumettre les autres employés et les visiteurs à des tests PCR réguliers. Les malades devront être traités dès l’apparition des premiers symptômes. Les alternances d’équipes soignantes devraient être réduites au maximum et en cas de doute un traitement préventif du personnel par la chloroquine comme cela a été réalisé avec succès en Inde [15] [16] ».
Chacun pourra discuter des mesures particulières pour les ainés, mais ce qui est sûr est que ce sont des citoyens à part entière et que les priver arbitrairement des visites libres sans masque, et en forêt ou dans le parc de leurs familles est insupportable et probablement illégal. Ces personnes n’ont pas été condamnées à enfermement après un délit, et ne relèvent pas de la perte de leurs droits civiques. De la même façon, leur imposer une euthanasie non choisie relève de l’homicide volontaire prémédité. Ceci doit être dénoncé d’autant que le décret du 16 octobre vient une nouvelle fois réautoriser ces pratiques infâmes. [17] [18]
[1] La deuxième vague de la grippe espagnole n’était pas une rechute virale mais une épidémie d’infections bactérienne
[3] Report 9 paru le 17 mars mais accessible à tous seulement le 30 mars
[4] OMS Covid19 country Dashboard
[7] Neil M Ferguson for Imperial College COVID-19 Response Team Report 9 : Impact of non-pharmaceutical interventions (NPIs) to reduce COVID-19 mortality and healthcare demand, 16 March 2020
[8] Pech de Laclause, Gilles and Delenda, Arnaud and Augustincic, Lana, Non Pharmaceutical Interventions ‘NPIs’, Hospital Overload and Excess Mortality : Statistical Analysis and Mathematical Study of the NPIs Results in ‘COVID 19’ Outbreak (May 10, 2020). Available at SSRN : https://ssrn.com/abstract=3598484 http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3598484
[9] Modèle mathématique différent de celui de l’Imperial College
[11] Rice K, Wynne B, Martin V, Ackland GJ. Effect of school closures on mortality from coronavirus disease 2019 : old and new predictions. BMJ. 2020 Oct. 7 ;371 :m3588. Doi : 10.1136/bmj.m3588. PMID : 33028597 ; PMCID : PMC7536648.
[13] Professor Graeme Ackland
[14] Magazine Nature Anders and Tegnell avril 2020
[15] Recommandation de la task Force Covid19 du 22 mars 2020 à la suite de trois études indiennes convergentes montrant que les travailleurs de la santé qui avaient pris HCQ étaient moins fréquemment atteints par le Covid-
[16] L'étude du ICMR indique que « le simple fait de lancer une prophylaxie HCQ n'a pas réduit les chances de contracter l'infection Covid-19 chez les travailleurs de la santé. Cependant, avec l'apport de quatre doses d'entretien ou plus de HCQ, l'effet protecteur a commencé à apparaître. Une réduction significative d'environ 80% des probabilités d'infection à Covid-19 chez les travailleurs de la santé a été identifiée avec la prise de six doses ou plus de prophylaxie HCQ. Cette relation dose-réponse a renforcé les résultats de l'étude. »
[17] https://ripostelaique.com/ehpad-maltraitance-et-surmortalite-de-nos-anciens-cela-suffit.html
[18] https://ripostelaique.com/totalitarisme-sanitaire-non-la-fin-ne-justifie-pas-les-moyens.html
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.