Du "Déni Cosmique" à la Troisième Guerre mondiale !

Auteur(s)
Jean-François Tacheau, pour FranceSoir
Publié le 19 octobre 2022 - 18:40
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Guerre ukraine
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"On privilégie l’émotion et le spectacle au raisonnement."
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TRIBUNE - Depuis Coluche, tout le monde le sait : « La dictature, c'est "ferme ta gueule !" et la démocratie, c'est "Cause toujours !" » 

Nous devrions soi-disant avoir un sentiment de liberté parce qu’on aurait la possibilité de choisir tous les cinq ans nos représentants parmi les membres d’une petite communauté de professionnels de la politique, plus ou moins présélectionnés, dans une atmosphère de « bien-pensance » qui ressemble plus à de la propagande qu’à de l’information.

Sauf, qu’il se trouve que le discours des « intellectuels » de plateau devient insupportable, et que les « agents de la diversité » sont manifestement incapables de créer un grand mouvement populaire, en faisant monter en puissance ceux qui les soutiennent.

Et, l'immense majorité de nos concitoyens subit la réalité sans jamais pouvoir vraiment être acteur, avec une seule faculté : « l’adhésion. ». Les plus raisonnables sont confrontés à un sentiment d’impuissance qui s’accroit, alors même qu’une certaine forme de crétinisation s’empare de ce que certains appellent « l’Occident. » Les autres, souvent les plus « éduqués », se comportent comme les supporters d’une équipe de foot.

Un film remarquable illustre parfaitement le processus : « Don’t look up » ou « Déni cosmique », une comédie dramatique américaine sortie en 2021, diffusée sur Netflix, avec Leonardo DiCaprio, écrite et réalisée par Adam McKay. Des astronomes identifient une comète tueuse de planètes qui se dirige tout droit vers la Terre. Ils sont reçus à la Maison-Blanche où ils sont accueillis avec une certaine désinvolture. Les astronomes parviennent cependant à alerter le public, mais la nouvelle est théâtralisée et dédramatisée. Et, ce n’est que parce que l’affaire devient publique, qu’elle devient vraiment perceptible, et que la présidente décide de lancer une mission visant à détourner le météore. Mais, un industriel « visionnaire », géant de la téléphonie, voyant là une opportunité unique de récupérer les matières premières qui lui font défaut (des métaux rares), fait annuler la mission, et tente de morceler le météore pour que celui-ci arrive en petits morceaux sur la planète. Dans ce monde, tous les individus vivent vissés sur leur téléphone cellulaire, et seul compte le grand spectacle et l’émotion qu’il suscite en live. Alors que le météore devient visible depuis la Terre, la présidente lance son slogan : « Don’t look up ! », « Ne regardez pas en l’air…, on gère ! ». La mission échoue, et le météore détruit la Terre.

Avec la guerre en Ukraine, on assiste exactement au même phénomène. Alors qu’il serait possible d’arrêter l’escalade et les tueries, on va, comme des somnambules, tout droit vers une troisième guerre mondiale. Et, il semble que rien ne puisse l’arrêter. Il y a comme une volonté de répéter 1939.

Les évènements dramatiques sont théâtralisés de la même façon. On privilégie l’émotion et le spectacle au raisonnement. Et les Occidentaux, atteints par le syndrome du rhinocéros (Ionesco), sont totalement sortis de la réalité et se racontent une histoire : « Un peuple souverain et digne aurait fait l’objet d’une agression injuste, de la part d’un boucher sanguinaire, qu’il faudrait traîner devant les tribunaux, quoi qu’il en coûte ! »

Boutcha entre parfaitement dans ce registre. Quelques corps éparts dans une rue, un petit film, et l’implacable conclusion : les Russes sont des Orcs ! C’est le Seigneur des anneaux ou Star Wars ! D’ailleurs, les images de propagande qui circulent sur les réseaux en illustrent parfaitement l’esprit. Poutine sur fond de croix gammée, ou avec la moustache de Hitler, ou les guerriers « ukrainiens » crevant le bide de monstres à gueule d’Orc, portant des drapeaux russes et soviétiques. 

Une fois que le pli est pris, comment faire marche arrière ? Si « Poutine est Hitler », alors « il faut aller jusqu’au bout ! » C’est là pure folie, notamment depuis l’annexion des Oblasts de Lougansk, Donetsk, Zaporijjia et Kherson, puisque toutes les entreprises de reconquête, faites notamment avec des armes françaises et le support de l’Otan, seront assimilées à des attaques contre le territoire russe. Et, que les Russes, mis en difficulté, pourraient être tentés d’utiliser des armes nucléaires tactiques, qui pourraient leur permettre de détruire des divisions entières sans perdre un seul homme. L’usage de ces armes mettant les Occidentaux dans l’alternative suivante : soit accepter une défaite ukrainienne, et donc une défaite occidentale, soit faire usage de leur propre puissance de feu pour détruire à leur tour l’armée russe, comme l’affirme Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne ; une réplique qui ouvre la voie au nucléaire stratégique.

Alors, ils peuvent parier, et considérer que les Russes n’oseront pas, parce que tout le monde serait perdant. Pour ma part, c’est un pari que je m’abstiendrai de faire, parce que certains hommes peuvent avoir plus de considération pour l’image qu’ils se font de la Russie que pour la vie elle-même.

Jamais, même pendant la guerre froide, l’humanité n’a traversé de crise aussi grave. En 1962, la crise des missiles à Cuba, avait duré 14 jours.

Joe Biden admet lui-même un risque d’apocalypse nucléaire !

Et, l'on accepte ce risque !

C’est d’autant plus inacceptable que le narratif occidental est faux de A à Z. Puisque l’Ukraine n’est pas un peuple unifié, mais qu’en réalité les « Ukrainiens » ne constituent qu’une fraction de la population, la fraction la plus importante (75,5%), qui fait la guerre à l’autre faction la plus importante, les russophones (17,2%, 7 532 000 individus), en vue de refouler cette fraction et de s’approprier la totalité de cet espace géographique. Je les appelle « les Ternopils », puisque l’Oblast de Ternopil constitue le bastion des nationalistes, selon Médiapart. En les soutenant de façon inconditionnelle, ne risquerions-nous pas un mouvement « d’épuration ethnique » s’ils gagnaient leur guerre ? Si les Ternopils réussissaient leur entreprise de reconquête, comment les russophones pourraient-ils se maintenir sur ces territoires qu’ils occupent depuis plusieurs siècles, au moins depuis Catherine la Grande, sans prendre de risques pour leur sécurité ?... Leur sort vous est-il totalement indifférent ?

Cette crise a été préparée et voulue par les Américains, qui ont poussé l’élargissement de l’Otan toujours plus à l’est en vue d’encercler la Russie, alors même que celle-ci n’était plus un ennemi. « Piller les maisons qui brûlent ! » comme le dit Asselineau ! Ils ont volontairement soutenu les nationalistes ukrainiens, et les ont encouragés à commettre de multiples vexations à l’égard des russophones, en supprimant le russe des langues officielles, en réprimant dans la violence le mécontentement qu’ils suscitèrent, (32 morts avec l’incendie de la maison des syndicats d’Odessa), en violant les accords de Minsk, en multipliant les violations au cessez-le-feu, sans que personne ne s’en émeuve, et en préparant une offensive contre la Crimée (décret présidentiel n° 117/2021), totalement russe, constituant d’ailleurs pour elle une artère vitale, puisque Sébastopol est le port principal permettant l’accès aux mers chaudes. Comment réagirions-nous si, en Belgique, les Flamands faisaient la chasse aux Wallons francophones ?

L’administration américaine s’emploie depuis longtemps à entraver l’émergence de toute puissance régionale, et elle rêve de voir la Russie et la Chine se disloquer. Cette stratégie a été clairement définie par le secrétaire de la Défense, dans le rapport annuel du Département de la défense en 2000, dans lequel les États-Unis faisaient savoir qu’ils étaient prêts à engager leurs forces de façon préventive en vue de contrer l’émergence de toute coalition régionale hostile ou hégémonique, et de s’assurer l’accès illimité aux marchés clefs, aux sources d’énergie et autres ressources stratégiques.

Très précisément, les États-Unis ont fait savoir qu’ils étaient prêts à user des forces armées pour défendre les intérêts suivants :

« Protéger la souveraineté, le territoire et la population des États-Unis ;

Prévenir l’émergence de coalitions ou d’hégémonies régionales hostiles ;

Garantir un accès illimité aux marchés clés, aux approvisionnements en énergie, et aux ressources stratégiques ;

Décourager et, au besoin, vaincre l’agressivité contre nos alliés et amis ;

Garantir la liberté des mers, des voies aériennes et de l’espace, ainsi que la sécurité des lignes de communication vitales. »

Ce document montre clairement que l’objectif est la poursuite d’un monde unipolaire. Pour ceux qui en douteraient, je les invite à lire la page 4 du rapport qui est consultable en ligne sur Internet ici.

Et l’implication de Joe Biden est d’autant plus forte qu’il a des intérêts personnels en Ukraine, puisque le procureur général ukrainien, Viktor Shokin, affirme qu’il a été démis de ses fonctions après avoir enquêté sur des faits de corruption impliquant le fils de Joe, Hunter Biden, qui avait intégré le Conseil d’administration d’une société gazière ukrainienne « douteuse » nommée Burisma, « sans avoir de qualifications pour le poste », avec une rémunération de « 50 000 dollars par mois ». Joe Biden aurait suspendu l’octroi d’une subvention d’un milliard de dollars à l’Ukraine, jusqu’à ce que le procureur soit limogé. Une somme considérable et suffisamment importante pour commencer une guerre, (versée dans un pays, dans lequel on ignore si toutes les armes parviennent à leur destination finale, dépourvu d’organisme d’audit), et autorisant toute forme de rétrocommissions. Les faits de corruption impliquant hunter Biden paraissent indéniables. Et il est regrettable que ce dossier ait été enterré avant les élections présidentielles américaines, raison pour laquelle Trump prétend qu’elles ont largement été truquées.

On comprend que l’administration américaine fait à la Russie une guerre par proxy, spécialement motivée par les intérêts du clan Biden, en s’appuyant, non pas sur un État démocratique, puisque l’Ukraine a interdit plus de 11 partis politiques pro-russes, mais sur la frange la plus radicalisée dans un pays qui était économiquement décomposé : les « Ukronazis » qui affichent une iconographie qui dans nos rues pourraient nous valoir des poursuites judiciaires, et qui se réclament de Stepan Bandera et de Roman Choukhevytch, lesquels, avec L’AIR, (l’armée insurrectionnelle ukrainienne), le bras armé de l’OUN  (l’organisation des nationalistes ukrainiens), commirent diverses atrocités pendant la Seconde Guerre mondiale : pogrom de juin et juillet 1941 ; massacre de Lemberg (1er - 6 juillet 1941) ;  massacre des Polonais en Volhynie (à partir de 1942). Près de 70 000 Polonais, principalement des femmes, des enfants, et des hommes non armés en furent les victimes, avec une sauvagerie rarement égalée dans l’Histoire, puisque les assassinats auraient été « associés aux mutilations par coupe ou arrachage de membres, leur sciage, éventrage, et éviscération ». Une minorité sans doute, mais animée par une culture de la violence qui semble perdurer, puisqu’un journaliste de Channel 24, Fakhrudin Sharafmal, citant Eichmann, appelait les Ukrainiens au massacre des enfants russophones le 13 mars 2022. Il est vrai que celui-ci a dû présenter ses excuses.   

Toujours est-il que cette minorité poursuit ses « ennemis » jusque dans les pays étrangers ; qu’on lui impute l’assassinat de Daria Douguina, une Russe francophile qui a fait ses études supérieures en France ; qu’elle menace de mort certain de nos ressortissants, notamment Adrien Bocquet après son témoignage sur Sud-Radio, relatif à des exactions qui auraient été commises par les forces ukrainiennes ; mais aussi Ségolène Royal, deux journalistes de TF1, et Xavier Moreau ; ceci, par l’intermédiaire d’un site Internet, myrotvorets, animé par un Georgy Tuka, un homme politique ukrainien, ancien président de l'administration civilo-militaire régionale de Lougansk  (22 juillet 2015 - 29 avril 2016), probablement impliqué dans des purges, et loin d’être sans influence.

Ce « Gardien de la paix » prétend animer un « Centre de recherche sur les signes de crimes contre la sécurité nationale de l’Ukraine, la paix, l’humanité et le droit international » et fournir des « informations pour les autorités répressives et les services spéciaux, sur les terroristes pro-russes, les séparatistes, les mercenaires, les criminels de guerre et les meurtriers. »  Et il publie une liste des ennemis de l’Ukraine, consultable en ligne. La fiche de Xavier Moreau, un ancien militaire français, qui anime une émission d’analyse sur la guerre en Ukraine avec une optique pro-russe, porte les mentions suivantes : « Violation délibérée de la frontière d’État de l’Ukraine dans le but de pénétrer dans le territoire occupé par les bandes terroristes russes de l’Ukraine dans le Donbass.  Coopération avec des organisations terroristes pro-russes. Participation à des tentatives de légalisation de l’organisation terroriste DPR/LPR. Propagandiste anti-ukrainien. - 2022 - Participation à un pseudo-référendum pour « incorporation en Russie » de parties de l’Ukraine capturées par les forces d’occupation russes… »

Celle de la journaliste française Liseron Boudoul, grand reporter à TF1, est documentée de la façon suivante : « Violation délibérée de la frontière d’État de l’Ukraine dans le but de pénétrer dans le territoire occupé par les bandes terroristes russes de l’Ukraine dans le Donbass. Coopération avec les organisations terroristes pro-russes. Participation aux activités de propagande de la Russie (pays agresseur) contre l’Ukraine. Participation à des actes d’agression humanitaire contre l’Ukraine. Correspondant de la chaîne de télévision française TF1. » Celle de Gilles Parrot, également grand reporter à TF1, vaut également le détour.

Et Ségolène Royal est également visée. Sa fiche est agrémentée du commentaire qui suit : « Déni public de l’agression russe et les crimes de guerre commis par les envahisseurs fascistes russes. Distribution de récits de propagande du Kremlin. Participation aux activités de propagande de la Russie… »

Ces fiches qui constituent d’indéniables appels au meurtre, ne semblent pas gêner l’administration française. Ainsi, la France vient au secours, non pas d’un pays, mais d’un belligérant ultranationaliste en guerre civile depuis huit ans, qui émet des menaces de morts à l’encontre de certains de nos ressortissants, alors que de première part, nous n’avons pas d’intérêts en mer Noire, et que de seconde part, nous en avions une multitude en Russie.

Et, pour poursuivre cet objectif délirant, il nous faudrait renoncer au gaz, au pétrole et aux engrais russes, quitte à ruiner notre économie. Remettre en route des centrales à charbon dans toute l’Europe, alors que l’urgence d’hier, c’était de lutter contre le réchauffement climatique !

Alors certes, le président de la République est sous pression. On se souviendra longtemps des questions ridicules qui lui ont été posés par une correspondante de guerre sur un plateau le 12 octobre 2022. « Alors, M. le président, partageons-nous tous les buts de guerre de l’Ukraine ? Et, allons-nous aider ce pays à reconquérir la Crimée ? »

Mais, la fonction qu’il occupe l’oblige avant tout à assurer la sécurité des Français. L’article 5 de la Constitution lui impose de veiller au respect de la Constitution. Rappelons qu’il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État, qu’il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités, et qu'il est lié par l’article 2 du préambule de la Constitution. Celui-ci dispose que le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme ; que ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression (article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen). Par conséquent, le président de la République, doit, par ses arbitrages, conduire une politique qui assure à nos concitoyens la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.

Nous ne pensons pas qu’en appuyant de façon déraisonnable les nationalistes ukrainiens, qui menacent ouvertement certains de nos ressortissants pour avoir fait leur travail, au risque de précipiter une troisième guerre mondiale, que le président, par son action, assure à nos concitoyens la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.

Nous aurions même tendance à penser qu’il met toute la nation en danger. La mise en danger d’une personne physique est d’ailleurs une infraction pénale ; et lorsque cette infraction est commise à l’encontre d’un groupe d’hommes et de femmes, chacun d’eux peut devenir plaignant, les peines pouvant se cumuler.

Rappelons également :

  1. Que le fait de livrer à une puissance étrangère, à une entreprise ou une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents des matériels, constructions, équipements, installations, appareils affectés à la défense nationale, constitue également une infraction pénale (Art 411-3 du Code pénal), et, sauf erreur de ma part, les matériels qui ont été livrés aux Ukrainiens, ne leur ont pas été vendus, mais étaient destinés à assurer la défense du territoire ;

  2. Que le fait d'entretenir des intelligences avec une puissance étrangère, avec une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou avec leurs agents, en vue de susciter des hostilités ou des actes d'agression contre la France constitue également une infraction pénale (Art 411-4). Et bien qu’il soit le chef des armées, n’ayant jamais consulté le Parlement conformément aux exigences de l’article 35 de la constitution, on pourrait lui reprocher cette aventure hasardeuse, puisqu’elle nous conduit à affronter la Russie, en dépit de nos intérêts fondamentaux ;

  3. Le fait d'entretenir des intelligences avec une puissance étrangère, avec une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou avec leurs agents, lorsqu'il est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, est puni de dix ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende (Art 411-5). Lorsque la nation se retrouve coupée de ses sources d’énergie, alors même que le Parlement n’a jamais été consulté, on pourrait imaginer qu’il y a atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation.

On pourrait, ainsi, passer en revue toute une série d’articles.

Et, la question relative à la destitution du président qui a été posée, par François Asselineau, Florian Philippot, et par Nicolas Dupont-Aignan ne paraît pas totalement saugrenue.

À mes compatriotes, je voudrais leur dire ceci : il va falloir que vous vous battiez – dans le respect de la légalité – pour vos vies, ce qui est autre chose que se battre pour finir le mois. Il devient urgent pour vous de vous faire entendre.

Peut-on accepter de sacrifier notre économie, et nos modes de vie, pour sauvegarder l’intégrité territoriale d’un pays en guerre civile depuis 2014 ?

Peut-on accepter le risque d’une guerre avec la Russie qui est dotée d’armes de destructions massives, et qui accessoirement, étant le plus grand pays du monde, dispose de ressources dont nous avons besoin, alors qu’elle ne nous menace pas, et que nous n’avons pas d’intérêts en mer Noire ?

Si je salue le courage remarquable des François Asselineau, Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan, et celui des « idiots utiles » stigmatisés par l’association A l’est de Brest-Litovsk, pour ma part, je considère que les hommes et les femmes de ce pays qui investissent leurs forces dans le combat politique, qui ont déjà fait savoir leur hostilité à l’Otan, et qui ont exprimé le souhait de conduire les belligérants à la table des négociations, doivent maintenant unir leurs forces, quelles que soient leurs divergences, pour atteindre un objectif commun. Construire une voix dotée d’une puissance suffisamment forte, pour que notre pays cesse toute forme d’aide militaire à l’Ukraine autorisant une entreprise de reconquête, et qu’il invite à une cessation des hostilités, en forçant, si besoin, l’Ukraine à faire des concessions territoriales, comme l’a suggéré Kissinger en personne.

C’est dans la poursuite de cet objectif que nombre de concitoyens vous jugeront.

Aux insoumis, je tiens à leur préciser qu’en invitant les Français à voter Macron au deuxième tour (« Pas donner une seule voix à Marine Le Pen ! ») qu’ils ont, à ce moment précis, tourné le dos à Jaurès, et qu’en exprimant le souhait de trainer Vladimir Poutine devant les tribunaux, qu’ils font le choix de la guerre totale, mais qu’il n’est pas trop tard pour faire marche arrière.

À tous, vous ne pouvez pas, dans un tel contexte, poursuivre le combat des chefs. C’est l’avenir des Français qu’il faut préserver. Vous pourrez vous étripailler gentiment, pour leur plus grand plaisir, une fois que vous aurez atteint cet objectif.

Et, à mon sens, le seul moyen pour vous d’y parvenir, c’est de vous unir derrière une figure de proue susceptible de convenir à une majorité de Français.

À l’instant présent, je ne vois qu’un seul homme qui puisse, peut-être, vous permettre de vous entendre. Vous pourriez inviter Pierre de Gaulle à vous rejoindre, puisqu’il a montré qu’il tenait de son grand-père, en prononçant un discours courageux à l’ambassade de Russie le 14 juin 2022. Pour marquer les esprits, c’est en producteur de spectacle qu’il vous faut penser, et vous avez peut-être là une opportunité, puisque c’est de cette façon que fonctionne le système médiatique.

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