Du "ring" au "Mauricien", en passant par la "caserne"...
CHRONIQUE - Quand il analyse l'actualité, et à partir du moment où il écrit, tout observateur de la vie publique est amené à peser ses mots. Un hebdomadaire vantait ainsi, il y a des années, "le poids des mots et le choc des photos". Bien sûr, quand on tient la plume, on cherche également le titre qui va faire tilt, afin de donner le meilleur écho possible aux idées que l'on entend véhiculer et promouvoir.
L'exercice n'est pas toujours simple, parce qu'il ne s'agit pas non plus de desservir la cause que l'on entend soutenir, par une interprétation excessive des propos tenus par telle ou telle personnalité. En écrivant cela, je pense en particulier aux titres volontairement très brefs, mais aussi très percutants, donnés à mes dernières chroniques : "Jean-François Delfraissy : courage, fuyons !" et "Christian Perronne, sabre au clair..."
"Ecoute, Jean-François" ...
Si le doute m'avait habité, l'interview donnée à Sputnik par le professeur Perronne l'aurait vite dissipé : "il n'y a pas longtemps, déclarait Christian Perronne, j'ai appelé Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, que je connais depuis 1978, quand il était interne (...). Je lui ai dit : "Écoute, Jean-François, il faut avoir un débat contradictoire public. Pourquoi chacun est dans son camp, comme ça ?" En face, on ne m'apporte jamais de preuve. Moi, je les attends sur le ring avec des données scientifiques sérieuses (...). Le Conseil scientifique prend des décisions sans aucune base scientifique. (...). Jean-François Delfraissy annonce récemment dans les médias : "Ah ! Le variant omicron échappe aux vaccins ; c'est pour ça que c'est très important de faire une troisième dose de vaccin". Sur le plan scientifique, c'est n'importe quoi !"
Quand on voit la pauvreté et l'incohérence du raisonnement, il n'est nul besoin d'être infectiologue pour comprendre immédiatement que si M. Delfraissy peut tenir ce langage devant des publics acquis à sa cause, cela lui serait autrement difficile devant son collègue Perronne. Mais le refus du débat est toujours une marque indéniable de faiblesse, et l'attitude n'est pas très glorieuse.
Après le "ring" où le professeur Perronne n'en finit pas d'attendre son contradicteur, venons-en à la "caserne". En ces temps de campagne présidentielle, les réunions publiques succèdent aux réunions publiques, avec leur lot de bons mots. J'ai aimé, oui j'ai aimé, le discours de Jean-Luc Mélenchon sur le passe sanitaire, mesure "stupide" qui "vous fait croire que vous n'êtes plus en danger" : "Un couscous ? Passe sanitaire ... Tu descends du train ? Passe sanitaire ..." Ironisant sur "les ordres et contre-ordres en fonction de ce que les têtes d'œuf ont trouvé dans leur bureau", M. Mélenchon dépeint la France comme "une immense caserne contrôlée par une poignée de donneurs de leçons". Il aurait pu ajouter : un pays où tout le monde contrôle tout le monde, dans la pire tradition des régimes totalitaires et des Etats policiers ...
Ajoutons à cela la prise de position d'Arnaud Montebourg sur la nécessité "que l'on se préoccupe de la stratégie de soins", les propos de Nicolas Dupont-Aignan ("La vitamine D prévient davantage le Covid que le vaccin ; c'est ça la réalité, on est en plein délire !"), et l'on peut se demander si la grande manipulation qui est à l'œuvre depuis bientôt deux ans n'est pas à la veille d'apparaître en pleine lumière. Au passage, si Xavier Bertrand avait assumé son statut d'ancien ministre de la Santé, lui qui avait travaillé avec le professeur Perronne, et levé l'étendard de la révolte contre le pouvoir macronien, serait-il écarté de la course à l'Élysée comme il l'est aujourd'hui ? À mes yeux, il aurait plié le match chez les Républicains. En politique, il faut savoir prendre des risques ...
L'ivermectine, ça marche ! Et personne n'en parle ...
La citation est un peu longue, mais elle mérite d'être mise en relief. Son auteur n'est ni le professeur Perronne, ni le professeur Raoult qui se rappellera qu'en d'autres temps crépusculaires, ce n'est pas un blâme que le général de brigade à titre provisoire Charles de Gaulle avait reçu du régime de Vichy, mais une condamnation à mort par contumace. Les mots qui suivent ont été prononcés, aux États-Unis, par le professeur Pierre Kory au mois d'août 2021.
"Ils ne se font plus d'argent avec l'ivermectine. C'est un vieux médicament. De nombreux fabricants le font, vous savez. C'est l'un des plus anciens et des plus sûrs que nous ayons. Il a été donné dans le monde entier, depuis des décennies, 4 milliards de doses. Ce témoignage que vous avez, que j'ai fait en décembre, les preuves étaient convaincantes. Elles sont maintenant accablantes. Pas plus tard qu'hier, un article rédigé par quelques-uns des plus importants chercheurs du monde entier a conclu que l'ivermectine entraîne une réduction massive du nombre de patients qui meurent. Nous recevons des rapports de partout dans le monde, du Mexique, de pays qui l'ont introduit dans leur politique de santé publique, qu'un grand nombre de patients évitent ainsi l'hospitalisation et la mort. Pareil en Argentine et dans certains Etats de l'Inde. Nous savons que ça marche dans le monde entier et personne aux Etats-Unis n'en entend parler".
Il existe donc sur le marché des médicaments à vil prix, qui ont fait la preuve de leur efficacité, et on va se jeter sur des nouveaux produits qui coûtent 100 fois plus cher, sinon davantage. Comment des gouvernements, ici et ailleurs, peuvent-ils être à ce point irresponsables pour ne pas voir qu'il est urgent d'arrêter leur folie dépensière ? Comment ces dirigeants peuvent-ils ne pas craindre les dégâts, cette fois irréversibles, d'une crise financière succédant à une crise sanitaire, qui n'aurait jamais dû provoquer les dommages collatéraux que nous savons, s'ils n'avaient pas cédé à la panique et enfermé leurs populations, en s'alignant sur la gestion du coronavirus en Chine, gigantesque territoire voué, pour le moment, à la dictature.
Pas de stratégie vaccinale avec un coronavirus
Que vient faire "Le Mauricien" dans cette histoire planétaire, diront les lectrices et les lecteurs de FranceSoir ? La réponse est simple. En parcourant le compte Twitter de Corinne Réverbel, mon attention a été appelée par l'interview très pertinente, et parfaitement documentée, accordée par la généticienne Alexandra Henrion-Caude au journal de l'île Maurice. J'en ai retenu cette phrase qui en dit plus long que de longs discours sur la colossale imposture de ces "vaccins" arrivés sur le marché en un temps record, pour le seul motif que l'industrie pharmaceutique a violé le droit existant, avec l'assentiment de gouvernements totalement dépassés, et qui se complaisent dans un état d'urgence sanitaire qu'ils aimeraient voir éternel, afin de leur éviter d'avoir à rendre des comptes. Je cite : "Très tôt, dit Alexandra Henrion-Caude, j'avais souligné le fait qu'on ne connaissait pas de stratégie vaccinale qui ait marché avec un coronavirus, et qu'il convenait donc d'être extrêmement prudent et d'informer les "cobayes" de cela".
Quand on lit qu'un vaccin est inopérant avec un coronavirus ; quand on sait que le seul laboratoire Pfizer a vendu pour 35 milliards de dollars de "vaccins" dans les pays riches, et qu'il est prêt à remettre ça ; quand on prend la mesure du silence des gouvernants face aux décès et aux très graves effets indésirables de ces injections ; quand on se rappelle que l'on a commencé par proscrire la vente libre, puis l'usage, de la chloroquine au début de la pandémie, je pose la question : où sont, et qui sont les comploteurs ? Et cette question non moins essentielle : qui gouverne, aujourd'hui, le monde ? Les États ou les laboratoires pharmaceutiques ? Il est urgent que les États reprennent la main, et d'abord en assurant par eux-mêmes le financement d'une Organisation mondiale de la santé, actuellement pour partie sous la coupe de la finance.
Pour finir, je livre aux lectrices et aux lecteurs de FranceSoir ces quelques chiffres que l'on ne trouve jamais dans les médias, toujours enclins à mettre en évidence les mauvais élèves de la classe. Il s'agit des statistiques de la mortalité liée au Covid-19 en Suède et en France. Avec 15 170 morts pour 10,4 millions d'habitants, la Suède déplore 1 458 décès par million d'habitants. Avec 120 000 morts pour 67,4 millions d'habitants, la France recense 1 780 décès par million d'habitants, soit + 22 % par rapport à une Suède qui n'a connu... ni enfermement général de sa population, ni passe sanitaire, sinon très récemment, sans parler des centaines de milliards d'euros qui sont venus alourdir une dette publique déjà vertigineuse !
Quel que soit le gouvernement qui sortira des urnes de 2022, la marge de manœuvre sera étroite... Et que dire si une remontée des taux d'intérêt intervient ?
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