Macron, l'homme sans qualités [FranceSoir papier]
TRIBUNE — Il y a cinq ans, les médias inventaient un personnage exceptionnel, Mozart de la finance, philosophe accompli, d’une intelligence hors du commun, énarque mais aussi comédien, fin politique, dynamique, jeune, riche et formidable.
Ce personnage n’existait pas. Derrière cette fiction, on ne trouvait qu’Emmanuel, un Français né sous Giscard, élevé dans la bourgeoisie de province, avec tout ce qu’elle comporte de précautions, de préjugés, de peurs et dont le seul fait exceptionnel fut un détournement de mineur. Crime transformé par la magie de l’asservissement médiatique et des collusions systémiques, en une romance passionnée et attendrissante ; la rencontre avec une future première dame préparée toute sa vie à ce rôle, ayant trouvé le partenaire rêvé.
Le mythe, à l’épreuve du réel, devint tragédie pour le plus grand nombre. La scène se transforma en arène, et la pièce en jeux du cirque. Emmanuel, devenu Macron, était en réalité un homme sans qualité.
Président, à l’issue d’un matraquage médiatique sans précédent, il ne conserve le pouvoir que par la violence et le soutien sans faille de l’oligarchie l’ayant fait roi. La répression sanglante du mouvement des Gilets jaunes et l’arnaque du « Grand débat » auraient dû alerter toutes les rédactions sur la réalité du pouvoir macronien. En lieu et place d’un réveil des consciences, le projet s’est renforcé, au travers de deux outils propres aux dictatures : censure et propagande. Cette nouvelle campagne reprend les codes de la précédente. Or, Macron n’a jamais gouverné. Il a géré le pays comme un consultant, à l’aide d’objectifs trimestriels, incapable de voir et comprendre ce qui lui est étranger, n’ayant eu de cesse d’humilier les Français.
Voir aussi : "Le projet macroniste, c’est la propagande et la censure" Alexis Poulin
À quelques jours de l’élection présidentielle, la fabrique du consentement n’est pas loin de la surchauffe. Pourtant, un second tour sans Macron est possible. Il suffit de débrancher les télés.
Cet article est paru dans l'édition papier spéciale de FranceSoir "L'homme qui n'aimait pas la France", disponible en téléchargement.
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