La SNCF devra faire des économies d’énergie cet hiver
Pour préparer la crise énergétique, le gouvernement avait demandé fin juillet aux opérateurs de transports tels que la SNCF de réfléchir à un plan de sobriété. Un article du Parisien du 4 septembre a affirmé que le gouvernement a demandé au groupe ferroviaire d'étudier des moyens permettant de réduire la circulation de ses trains en cas d'importantes pénuries d'électricité cet hiver. Une information démentie par l'exécutif, qui explique avoir seulement demandé la réalisation d'économies d'énergie.
La SNCF ne devrait pas réduire la circulation de ses trains
Les conséquences économiques du conflit russo-ukrainien pèsent sur l’ensemble des secteurs d’activité. Selon les informations du Parisien, l’exécutif a demandé à la SNCF de travailler sur un plan de transport dégradé cet hiver en cas de pénuries d’électricité. Ce plan prévoyait notamment de faire circuler moins de trains cet hiver, un « scénario noir qui ne serait utilisé qu'en ultime recours ».
Voir aussi : Conseil de défense sur la crise énergétique: appel à la sobriété et la solidarité européenne
Mais, le ministère des Transports a rapidement démenti cette mesure. En effet, l’exécutif a demandé à la compagnie ferroviaire de faire des économies d’énergie, mais pas de réduire la circulation de ses trains.
Le ministère des transports dément ce soir auprès de @RTLFrance avoir demandé une mesure de cette nature à la #SNCF. https://t.co/EmQH7Mdwgl
— Arnaud Tousch (@nanotousch) September 4, 2022
« Le ministère des Transports n'a pas demandé de mesure de cette nature à la SNCF », a indiqué le ministère à l'Agence France-Presse. Fin juillet, les ministres des Transports, Clément Beaune, et de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher ont demandé à tous les opérateurs de transports, comme dans de nombreux secteurs, de se pencher sur un plan de sobriété énergétique « pour contribuer à la baisse de consommation d'énergie de 10 % ». Un compte rendu est attendu ce mardi 6 septembre, a rappelé une porte-parole.
« Des plans d'urgence et de contingence » sont prévus
Toutefois, si le gouvernement dément les propos du Parisien, les opérateurs tels que la SNCF envisagent « des plans d’urgence et de contingence en cas de grave problème », tels qu'une canicule ou des problèmes d’approvisionnement énergétique, entre autres. « Cela est distinct des mesures de sobriété et ne répond pas à une commande gouvernementale spécifique », a insisté la porte-parole du ministère des Transports. Prônant la « chasse au gaspillage », celle-ci précise : « Ce n'est pas demander aux entreprises ou aux services publics de baisser ou cesser leur activité ».
De son côté, un porte-parole de SNCF Voyageurs a réagi : « Comme toutes les entreprises, nous travaillons en ce mois de septembre à la demande du gouvernement à un plan de sobriété énergétique. Nous travaillons à tous les scénarios dans le cadre de ce plan de sobriété. Aucun n'est privilégié et aucun n'est décidé. » Et de concéder : « Nous nous adapterons aux demandes du gouvernement comme nous l'avons toujours fait pendant la période Covid. »
Voir aussi : Sobriété énergétique: entre surveillance, hypocrisie et infantilisation
Si la SNCF est une grande consommatrice d’électricité, elle a intensifié ses actions pour diminuer sa consommation d’énergie telles que l’écoconduite, une conduite estimée plus économique et respectueuse de l’environnement. Cette dernière permet de réduire jusqu’à 10 % de la consommation d’énergie, « sans réduire la vitesse et donc sans pénaliser les voyageurs », a affirmé le porte-parole.
Winter is coming. Pour se parer au scénario énergétique pessimiste de cet hiver, dont des vagues de froid, des coupures d'électricité régulières ou encore un rationnement ponctuel, le président Emmanuel Macron a réuni un nouveau Conseil de défense vendredi dernier... mais cette fois un Conseil de défense pour l'énergie ! Et parmi les pistes envisagées, le gouvernement pourrait promulguer des décrets autorisant les délestages, c'est-à-dire des coupures d'électricité en pleine journée.
Voir aussi : Un nouveau Conseil de défense pour l'énergie: encore un passage en force?
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.