Air France : "violences inacceptables" pour Hollande, "chienlit" pour Sarkozy
Les condamnations sont unanimes, jusqu'au plus haut niveau de l'Etat. Suite aux images montrant des salariés d'Air France en colère contre le plan de licenciement malmener leur directeur des ressources humaines, lundi 5, François Hollande a dénoncé des "violences inacceptables", ce mardi en marge d'un déplacement au Havre.
"Ça compte, le dialogue social. Et quand il est interrompu par des violences, des contestations qui prennent des formes inacceptables, on voit ce que ça peut avoir comme conséquences sur l'image, sur l'attractivité" du pays, a ainsi regretté ce mardi le président de la République lors de l'inauguration de l'École nationale supérieure maritime au Havre.
Le chef de l'Etat en a ainsi appelé à "un dialogue social apaisé". "(Il faut) un dialogue responsable avec un patronat qui prend les décisions qui sont attendues et des responsables syndicaux qui jouent la carte, la seule possible, celle du compromis et de la négociation".
Manuel Valls a également dénoncé les violences et réclamé des "
sanctions lourdes " contre les "voyous" qui les ont perpétrées. Se disant "scandalisé", le Premier ministre a assuré " tout son soutien" à la direction d'Air France, depuis le Japon où il était en déplacement.Face aux députés de son parti, ce mardi à l'Assemblée nationale, Nicolas Sarkozy a pour sa part dénoncé "la chienlit, le délitement de l'Etat" que marquent ces incidents. "Nous ne sommes pas en 1793. Nous ne pouvons pas accepter que deux dirigeants soient au bord de se faire lyncher par des hommes en tenue de syndicalistes, avec des syndicats qui ont pignon sur rue et qui ont tous appelé à voter pour François Hollande en 2012", se serait emporté le président LR selon des témoins.
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