Arnaud Montebourg "ne voterait pas" la loi Travail s'il était encore député
L'ex-ministre Arnaud Montebourg ne voterait pas la très contestée loi travail s'il était encore député, un texte selon lui de "moins-disant social", explique-t-il dimanche sur France 2. "La loi El Khomri a ce défaut méthodologique de n'avoir consulté personne" avant son arrivée à l'Assemblée nationale, fustige M. Montebourg dans l’émission 13H15 le dimanche.
"Pour moi, c'est une loi de moins-disant social: vous ne pouvez pas construire un contrat social en disant aux uns +vous, on vous réduit+ et aux autres +vous, vous prenez tout+", explique l'ancien avocat, devenu vice-président du conseil de surveillance d'Habitat et président du conseil de surveillance de NewWind.
Voterait-il cette loi s'il était encore député? "Je ne voterais pas cette loi", répond l'ancien ministre de l'Economie. L'Assemblée doit se prononcer le 17 mai sur cette loi, contestée par une partie de la gauche et les syndicats.
M. Montebourg s'en prend aussi à son successeur au ministère de l'Economie, le populaire Emmanuel Macron, qui s'est défini "ni à droite ni à gauche". "Je ne sais pas comment se définir avec une double négation, on ne se définit que positivement", lui rétorque M. Montebourg, même s'il y a "des solutions nouvelles à gauche et à droite".
"Je serais prêt à discuter de ce qu'il (M. Macron) propose". Mais "je ne sais pas ce qu'il propose, je ne comprends pas ce qu'un ministre de l'Economie fait quand il fonde un mouvement politique: quand on est ministre de l'Economie, on a beaucoup de problème à régler", relève M. Montebourg.
L'ex-candidat à la primaire assure que "s'il y a des responsabilités à prendre" en vue des échéances électorales de 2017, il les prendra, même si "le moment n'est pas venu".
Dans un pays qui ne va, selon lui, pas mieux, contrairement à ce qu'affirme François Hollande, "vous avez besoin aujourd’hui d'un renouveau, avec des idées nouvelles, y compris iconoclastes", mais, regrette-t-il, "l'ancienne génération dit non".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.