Arrivée de caméras-piéton...déclenchées par les policiers
Le concept avait déjà été évoqué dès le printemps 2016, mais c'est ce mercredi 1er mars, en plein débat sur les violences policières porté par l'affaire Théo, que les caméras-piéton commencent à devenir obligatoires pour les policiers dans 23 zones de sécurité prioritaires (ZSP).
Il s'agit cependant encore d'une expérimentation "pour une période maximale d’un an, à l’issue de laquelle les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie nationale remettront au ministre de l’Intérieur un rapport d’évaluation", précise un communiqué du ministère de l'Intérieur.
Les zones concernées se trouvent notamment Paris intra muros, en petite et grande couronnes, ainsi que dans des départements comme la Haute-Garonne ou bien les Alpes-Maritimes. De tels tests ont déjà été menés à Marseille. Actuellement, les forces de sécurité disposent de 2.600 de ces caméras. Un chiffre que le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux entend doubler "afin de doter, dans les prochains mois, l'ensemble des militaires et fonctionnaires intervenant en ZSP de caméras".
A l'heure ou plusieurs affaires d'interpellations violentes viennent entacher l'image de la police, ces caméras peuvent apparaître comme un moyen -en plus d'être une aide pour les investigations- de prévenir les "bavures", et d'améliorer les relations entre policiers et citoyens dans les zones sensibles.
Le système est au stade d'expérimentation et les contours de son utilisation pourront donc évoluer. Mais, l'article L241-1 du code de la sécurité intérieur qui permet la mise en place de ces caméras précise que les policiers "peuvent" enregistrer leurs interventions, et que "l'enregistrement n'est pas permanent".
Une règle qui a fait craindre à certains que les agents les moins scrupuleux ne l'éteignent à leur convenance. Début février, Bruno Le Roux avait promis des caméras à déclenchement "automatique". Mais le ministère précise désormais sur son site que "le déclenchement de ce dispositif est à l'initiative des policiers qui en sont dotés et les personnes filmées ne peuvent s'y opposer".
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