Benoît Hamon officiellement investi par le PS, Anne Hidalgo l'encense
Le vainqueur de la primaire à gauche a été officiellement investi ce dimanche 5 à la Mutualité. En ouverture de la convention d'investiture de Benoît Hamon en tant que candidat PS à la présidentielle, la maire de Paris Anne Hidalgo lui a rendu un vibrant hommage, assurant que grâce à lui la gauche avait "repris des couleurs".
"Merci à toi Benoît. Il y a encore quelques semaines nous étions en voie de disparition, relégués dans les profondeurs du classement, nous étions dans le gruppetto (...) aujourd'hui nous sommes de retour dans le peloton de tête", s'est réjouie Anne Hidalgo, qui a rappelé que Paris a "massivement participé" à la primaire.
"Nous étions presque condamnés à mort, à une disparition immédiate, nous avons repris des couleurs", a insisté l'édile parisienne devant les quelque 2.000 personnes présentes à la Mutualité.
Soulignant qu'"il n'y a pas de plus grand défi que le défi climatique", la maire de la capitale a remercié le candidat d'avoir "placé ce débat au cœur de (...) cette élection présidentielle". "Tu as eu raison de de dire que la dette environnementale est la première des dettes que nous ayons à régler pour nos enfants", a-t-elle ajouté. "Oui, (les sujets environnementaux) sont des sujets d'une élection présidentielle. Ce ne sont pas des sujets pour bobos!", a-t-elle lancé.
"Avoir un idéal ça n'est jamais vulgaire (...) dérisoire", a-t-elle encore affirmé, alors que la crédibilité du programme de Benoît Hamon a été attaquée par ses adversaires lors de la campagne de la primaire socialiste élargie.
Rappelant avoir partagé avec Benoît Hamon le même bureau, lorsque tous deux travaillaient au côté de Martine Aubry sous le gouvernement de Lionel Jospin, elle a souligné ses "qualités". "La vision de l'homme providentiel me fait peur, je préfère ton humilité et ton sens du travail (...) Je sais que tu as les reins solides pour porter tout cela", a-t-elle dit.
"Aujourd'hui, nous nous rassemblons", "continuons de nous rassembler autour de Benoît", a-t-elle lancé à la salle, en demandant aux écologistes, aux communistes, aux humanistes de "prolonger la dynamique de la primaire".
"Rassembler c'est agréger, ça n'est pas soustraire (...) Tu vas continuer à agréger autour de toi", a aussi affirmé la maire de Paris, vraisemblablement en réponse aux injonctions de Jean-Luc Mélenchon, qui a demandé à Benoît Hamon de se séparer de ceux qui ont écrit la page du quinquennat.
Anne Hidalgo n'a pas été la seule à mettre Benoît Hamon sur un piédestal. "Rien ne sera fait sans nous, tout sera fait avec nous, c'est déjà le premier succès de ta campagne", a ainsi salué le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.
De son côté, le président de la Haute Autorité des primaires citoyennes Thomas Clay a déclaré officiellement investi le candidat, donnant au passage les chiffres définitifs du second tour de la primaire: 2.046.628 votants, 58,69% des voix pour M. Hamon.
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