Cazeneuve annonce que 283 sites djihadistes ont été bloqués en un an
Depuis les attentats ayant frappé la France en janvier 2015, près de 300 sites soupçonnés de se livrer à de la propagande djihadiste ont été bloqués, a annoncé ce mardi 26 Bernard Cazeneuve. "Il y a eu 283 blocages de site", a déclaré le ministre de l'Intérieur, à l'occasion 8e Forum international sur la cybersécurité (FIC) qui se tient à Lille.
Il a également détaillé que 90 procédures judiciaires pour "apologie terroriste" ont été ouvertes depuis les attentats du 13 novembre qui, a-t-il rappelé, avaient provoqué 1.300 "attaques" de toutes sortes sur Internet dans les jours les ayant suivis.
"Ce combat contre le terrorisme se livre sur le cyberespace", a déclaré le ministre, Internet et les réseaux sociaux étant, selon lui, "des vecteurs importants de propagande, de recrutement et de radicalisation pour Daech".
A l'occasion de ce forum, le locataire de la place Beauvau a annoncé le déblocage d'une somme de 108 millions d'euros entre 2015 et 2017 afin de lutter contre la cybercriminalité.
Il a aussi évoqué les nouveaux équipements des forces de l'ordre comme une application pour smartphone que développent les gendarmes. Elle permet de scanner le passeport d'un individu contrôlé et d'avoir ainsi accès directement aux fichiers de police le concernant éventuellement, y compris européens. Mille sont actuellement déployées, il y en aura 60.000 d'ici fin 2017, selon le ministre. La police teste aussi des équipements équivalents.
Bernard Cazeneuve devait se faire présenter ce nouveau système, "néogend", peu après son intervention au FIC. Il a dû rentrer plus rapidement que prévu à Paris afin de se rendre à Matignon pour recevoir en compagnie du Premier ministre et d'Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat chargé des Transports, une délégation d'organisations professionnelles de taxis en colère.
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