Chômage : l'INSEE annonce une baisse surprise au premier trimestre 2015

Le chômage a subi une baisse inattendue de 0,1 point sur le premier trimestre 2015, selon les chiffres publiés par l'INSEE ce jeudi. La différence avec les données de Pôle emploi, qui calcule pour sa part une hausse de 0.3 point, s'explique par une différence de définition.

Enfin une bonne nouvelle sur le front de l'emploi pour l'exécutif. L'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publie ce jeudi une note de conjoncture faisant état d'une baisse de 0,1 point du taux de chômage, au sens du Bureau international du travail (BIT), au premier trimestre 2015. Au total, l'institut estime que 10% de la population active en métropole est sans emploi à la fin du premier trimestre 2015, contre 10,1% à fin 2014.

Dans le détail, cette baisse est principalement due à une amélioration de la situation des personnes âgées de 50 ans ou plus dont le taux de chômage a baissé de 0,4 point en métropole, passant de 6,8% (quatrième trimestre 2014) à 6,4% (premier trimestre 2015). Dans le même temps, il est resté parfaitement stable pour la catégorie des 25-49 ans (9,5%), mais a augmenté de 0,2 point chez les 15-24 ans (de 23,9% à 24,1%). En incluant les populations d'Outre-mer, un total de 10,3% de la population active en France est sans emploi contre 10,4% fin 2014.

Si la plupart des indicateurs sont au vert quand on compare au trimestre précédent, les tendances sur un an sont plus sombres. Sur cette période, le chômage total a ainsi augmenté de 0,2 point et progresse chez les jeunes (+1,2 point) comme chez les 25-49 ans (+0,4), mais diminue chez les 50 ans ou plus (-0,4).

Enfin, autre nuance de taille, "en France métropolitaine, (…) 1,5 million (de personnes) souhaitent un emploi sans être comptées comme chômeurs au sens du BIT", précise l'INSEE. Celles-ci sont définies par l'Institut comme souhaitant travailler mais n'ayant pas recherché activement d'emploi. Leur nombre a augmenté de 71.000 sur le trimestre, 104.000 sur un an.

Quoi qu'il en soit, la baisse annoncée par l'INSEE est une surprise qui contredit les chiffres de Pôle emploi qui recensait, à fin mars,  3,51 millions de chômeurs (sans donner de pourcentage total), soit une hausse de 0,3% sur le trimestre et 4,9% sur un an.

Une telle différence s'explique par le mode de comptage: Pôle emploi compte les inscrits sur ses listes tandis que l'INSEE réalise une enquête trimestrielle auprès de 110.000 personnes. A noter toutefois que seul le taux de chômage au sens BIT, et donc de l'INSEE, est reconnu par les instances internationales.