Confidences de François Hollande aux journalistes du "Monde" : Manuel Valls en "colère"
Le Premier ministre Manuel Valls a évoqué jeudi 27 sa "colère" personnelle et une "honte" ressentie selon lui par les militants socialistes à la lecture du livre-confessions de François Hollande Un président de devrait pas dire ça..., selon Le Monde paru ce vendredi 28 dans l'après-midi. "C'est ce que je ressens, il ne faut pas se taire et toujours nommer les choses", a confié le chef du gouvernement, cité par le quotidien, dans l'avion qui le conduisait à Bordeaux où il tenait jeudi soir une réunion publique. Il a estimé "avoir une véritable responsabilité" pour sortir de la crise.
Selon M. Valls, le livre des journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, nourri des confidences du président de la République, "a provoqué un choc, un abattement chez les parlementaires" socialistes, "il a agi comme un révélateur". Reprenant des propos critiques à l'égard de François Hollande déjà tenus mardi 25 par le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, le Premier ministre a estimé que "le pays a besoin d'incarnation".
Les cinq prochaines semaines, dans l'attente de la décision de M. Hollande de se présenter ou non à sa succession, seront "décisives pour la gauche de gouvernement", a ajouté Manuel Valls. "A cause de la situation politique actuelle, j'ai le sentiment d'avoir une véritable responsabilité afin qu'on sorte le mieux possible de cette période très périlleuse", a-t-il encore confié. Sollicité par l'AFP, Matignon n'avait pas réagi ce vendredi après-midi.
En réunion publique, M. Valls a appelé jeudi les militants à "compter sur (lui) pour la fierté et l'espoir". "Moi j'en ai à revendre, et j'ai envie de vous entraîner, avec d'autres bien sûr, car je veux que nous gagnions demain et c'est possible", a-t-il insisté. Mêlant savamment loyauté partisane et disponibilité personnelle, il s'est posé en "militant actif du rassemblement (de la gauche) et de la responsabilité collective". "Je n'ignore rien de votre malaise. Qui sera candidat? Le président peut-il se représenter ? Ces questions existent, vous en discutez", a-t-il ajouté selon Le Monde. "Il faut les résoudre et moi, comme Premier ministre, j'y prends ma part", a-t-il poursuivi.
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