Danièle Obono "antisémite" : le lapsus polémique de Mélenchon à "L'Emission politique"
Le leader de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a assuré jeudi être en désaccord avec la députée LFI Danièle Obono sur les ateliers non-mixtes mais "comprendre ce qu'elle veut dire", affirmant que son entourage "n'est composé ni de racistes ni d'antisémites".
"Ce n'est pas mon avis mais je respecte le sien et je comprends ce qu'elle veut dire", a déclaré le président du groupe de La France insoumise à l'Assemblée nationale, sur le plateau de l’Émission politique de France 2.
"Ne mélangez pas tout le monde. Danièle Obono est une militante, anti-raciste et antisémite... euh, contre l'antisémitisme, pardon", a-t-il commencé, garantissant que la députée de Paris est "exempte de quelque mauvaise pensée sur ce sujet".
"Elle l'aborde comme d'autres, dans certains cas d'une manière que moi je ne partage pas. Elle l'aborde par l'angle d'une solidarité des opprimés qui ont en commun une religion", a poursuivi M. Mélenchon, interrogé par l'ancien directeur de Charlie Hebdo, Philippe Val. "Je pense que c'est une erreur de voir ainsi les choses de cette manière", a-t-il affirmé.
"La situation est cocasse de me voir moi (...) qu'il y a deux ans, on traitait de laïcard!", a-t-il ironisé, rappelant que son "entourage n'est composé ni de racistes ni d'antisémites".
Interrogé plus précisément sur la polémique autour de l'organisation d'ateliers réservés à des victimes de racisme par le syndicat Sud Éducation 93, il a répondu: "personnellement, je suis totalement défavorable à ce type d'organisation, je suis choqué par l'idée même qu'on puisse appeler une réunion +racisée+. Je ne crois pas à l'existence des races".
"Mais ce n'est pas ça que dit Danièle Obono, elle dit +des fois, pour que la parole se libère il faut que des réunions se passent de telle ou telle manière+".
"Elle pense ce qu'elle veut, la ligne politique de La France insoumise, c'est son programme", a-t-il insisté, agacé qu'on l'appelle "toutes les cinq minutes +dictateur+" pour "ensuite s'étonner du fait que j'ai pas encore foutu dehors la moitié du groupe qui ne pense pas comme moi!".
Rappelant ne pas être d'accord avec la position de Danièle Obono, il a estimé qu'"il faut vivre avec son temps: il y a plein de gens aujourd'hui qui ont tellement souffert du racisme, de la discrimination, qu'ils éprouvent une espèce de sentiment de réconfort de se retrouver ensemble. Et ça, c'est l'échec de la République".
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