Darmanin préfère claquer la porte des Républicains s'il doit choisir entre Wauquiez ou Fasquelle à la tête du parti
Gérald Darmanin a fait part de son vague à l'âme concernant l'avenir de Républicains, ce lundi 28 sur Europe 1. "Je suis triste de ce que sont devenus Les Républicains", a-t-il déclaré. S'il a été suspendu début juillet de ses fonctions exécutives au sein du parti, le ministre des Comptes publics en est toujours membre. "Aujourd'hui, ils choisissent l'opposition, alors qu'ils ont un Premier ministre de leur famille politique", a-t-il déclaré, accusant les responsables du parti de dénaturer "le travail très important qu'avaient fait Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy pour faire une droite qui était responsable".
Par conséquent le ministre, ancien jeune loup sarkozyste, entend prévenir son camp: "si je vois que le choix est entre Laurent Wauquiez et Daniel Fasquelle, j'ai plutôt envie de partir des Républicains". Ce dernier a annoncé sa candidature, samedi, à l’occasion du campus des Jeunes Républicains au Touquet (Pas-de-Calais), tandis que Laurent Wauquiez doit se déclarer au début de septembre à l’occasion de sa rentrée en Haute-Loire, où il gravira pour l’occasion le mont Mézenc.
L'opposition de Darmanin à Wauquiez n'est d'ailleurs pas nouvelle. En juin dernier, dans une interview au journal Le Monde, il l'avait accusé de flirter plus que dangereusement avec les thèses de l'extrême droite. "M. Wauquiez a manifestement des accointances avec des thèses qui ne sont pas celles du gaullisme et de la démocratie chrétienne", avait-il lâché. Plus étonnant en ce qui concerne le très sarkozyste Daniel Fasquelle, qui s'était toutefois illustré l'été dernier en publiant un arrêté anti-burkini "préventif" dans sa commune du Touquet où aucun cas n'avait été recensé jusqu'alors.
Dimanche 27, à l’occasion du campus des Jeunes Républicains au Touquet, Valérie Pécresse a également tancé les deux candidats visés par Darmanin lors de sa prise de parole, estimant que l’avenir de la droite "ça ne peut pas être la ligne Macron ni la ligne Buisson", l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et ancien patron de Minute, journal d’extrême droite.
"Gérald Darmanin ne veut pas choisir entre Wauquiez et moi pour la présidence des +Républicains+. Tant mieux: il n'a plus rien à faire chez nous", a réagi Danielle Fasquelle sur Twitter.
.@GDarmanin ne veut pas choisir entre #Wauquiez et moi pour la présidence @lesRepublicains. Tant mieux : il n'a plus rien à faire chez nous.
— Daniel Fasquelle (@DFasquelle) 28 août 2017
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.