Départ de Florian Philippot : "gâchis" et "outrance" pour Marine Le Pen
Démission de Florian Philippot - Les réactions et contre-réactions se sont multipliées ce jeudi 21 suite à l'annonce par Florian Philippot de son départ du Front national. Marine Le Pen, qui avait retiré la veille une bonne partie de ses attributions à son ancien numéro 2, a fustigé "le gâchis" que représentait cette décision radicale dans un entretien accordé au Figaro.
La présidente du FN a également dénoncé les déclarations de Florian Philippot: "Il y a eu mille tentatives de le ramener à la raison, mais celles-ci ont toujours été rejetées".
Et d'ajouter: "Quand il dit que le Front national a fait le choix d'une ligne en régression terrible, en réalité le Front national n'a fait aucun choix. Le mouvement vient de lancer un débat. Et la seul décision politique qui a été prise depuis la rentrée, c'est un communiqué qu'il a lui-même voté, rappelant que la souveraineté nationale est le pilier de notre combat. Dans ce communiqué, nous avons également rappelé notre combat contre l'Union européenne. La réaction de Florian Philippot est donc une outrance".
"Il a choisi un positionnement de victimisation alors que j'ai le sentiment que le débat que j'ai voulu de refondation du Front national, il avait du mal manifestement à l'intégrer, et même (qu')il s'en extrayait de manière très claire", avait-elle déjà déclaré ce jeudi.
Pour Marine Le Pen et ses fidèles, Florian Philippot a donc préféré quitter le FN plutôt que de se mettre en retrait, alors qu'il y était de plus en plus contesté depuis l'élection présidentielle et la déception des législatives.
"Marine Le Pen veut récupérer la plénitude de sa parole, quoi de plus normal? (...) Il n'était pas acceptable que Philippot parle en son nom alors que ni moi, ni Nicolas Bay, ni personne ne le fait", a réagi le député frontiste Gilbert Collard, interrogé par FranceSoir, jugeant par ailleurs que "numériquement Philippot ne représente rien à part lui-même, Sophie Montel et quelques autres".
"On m'a dit que j'étais vice-président à rien (...), je n'ai pas le goût du ridicule, je n'ai jamais eu le goût de rien faire", a déclaré ce jeudi matin sur France 2 Florian Philippot en annonçant son départ. Il juge que les reproches qui lui sont faits ne sont que des "prétextes" pour l'évincer.
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