EELV : après de Rugy et Placé, Pompili claque la porte
"Je quitte EELV". Après François de Rugy et Jean-Vincent Placé, début septembre, Barbara Pompili annonce à son tour ce mercredi son départ du parti dans une interview au Monde. Les trois présidents, ou coprésidents, de groupe Verts à l'Assemblée nationale et au Sénat ont donc désormais rendu leur carte.
"J’ai décidé de reprendre ma liberté pour pouvoir faire ce qui est juste et me consacrer à l’essentiel", annonce ainsi Barbara Pompili, coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée. Puis d'expliquer: "j'ai très mal vécu le choix qui a été fait par 274 militants de ma région d’une stratégie de division de la gauche. Cette stratégie risque de nous orienter vers une victoire du Front national. Elle a été validée au niveau national par mon parti: j’en tire les conséquences. Je quitte EELV".
C'est donc la stratégie de son désormais ex-parti d'alliance avec le Front de gauche et de refus de faire liste commune avec le PS, en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en PACA, qui a précipité le départ de la députée de la Somme. "En validant cette stratégie avec la gauche protestataire, EELV a mis l’écologie dans un corner. Il n’y a plus d’espace pour les autres écologistes dont je me sens proche. Pendant longtemps, on pouvait être minoritaire tout en ayant sa place dans le parti. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’expression d’une parole minoritaire est décrédibilisée et rejetée", avance-t-elle ainsi. "C’est très malsain comme ambiance et cela empire. Rester ne servirait à rien".
La députée de la Somme entend désormais se mettre "en retrait des partis politiques" et écarte donc la possibilité de rejoindre la nouvelle formation fondée par François de Rugy et Jean-Vincent Placé, "Ecologistes!". Une initiative qu'elle dit toutefois regarder avec "sympathie". Non, Barbara Pompili entend désormais se concentrer sur le combat contre le Front national de Marine Le Pen et "la droite dure" en perspective des élections régionales de décembre prochain pour lesquelles elle plaide ainsi pour "une grande liste de toute la gauche".
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