François Fillon : "les solutions de M.Macron sont homéopathiques"
La loi Macron
"Mon vote dépendra de l'attitude de la majorité et de l'opposition. On vient de perdre notre rang de cinquième puissance économique mondiale, on est au bord de la déflation, l'Unedic annonce 100.000 chômeurs supplémentaires en 2015 et nous avons la même production qu'en 1994. Nous sommes dans une situation de gravité extrême qui ne peut se satisfaire des débats partisans".
"Monsieur Macron fait à peu près le même diagnostique que moi mais propose des solutions homéopathiques. L'impact de son projet sur la croissance, c'est 0,5%".
"Plutôt que de s'envoyer des critiques je propose qu'on profite de ce débat pour mettre en place des mesures dynamiques".
"Beaucoup (de points de la loi Macron NDLR) sont des corrections des mesures prises ces dernières années (sous le quinquennat de François Hollande). Je suis prêt à passer par-dessus tout ça, la question c'est +est-ce qu'on peut attendre deux ans avant de prendre des mesures pour rendre espoir aux Français?+".
Les 35 heures
"La solution idéale c'est que le temps de travail se définisse dans l'entreprise, à la majorité, avec les limites définies par l'Europe. Mais comme j'ai conscience que c'est un pas de géant pour le gouvernement, je propose d'étendre à toutes les entreprises les accords réservés aux entreprises en difficultés".
Les réformes que son gouvernement n'a pas faites
"Depuis 25 ou 30 ans, on cherche tous à s'accrocher à un passé révolu. Ou on le fait ou on en tire les conséquences".
"Bien sûr il y a des choses que nous avons faites. La défiscalisation des heures suplémentaires était un demi-pas, la baisse des charges a été supprimée par le gouvernement. Tout n'est pas noir mais on n'est pas allé assez loin. On ne peut redresser l'économie française sans faire un constat sur le passé".
"Je dis au gouvernement:+il y a incendie et vous venez avec un verre d'eau+."
La dette grecque
"Le peuple grec est souverain, ses choix doivent être respectés mais il doit respecter ses partenaires. Ce n'est pas l'Europe qui est à l'origine de la dette grecque mais une gestion calamiteuse, des comptes truqués. Elle ne peut pas s'assoir sur sa dette. Si le gouvernement grec pense qu'il peut rester dans l'euro et ne pas payer sa dette, il se fait des illusions. Si la Grèce veut rester dans l'euro, elle doit en respecter les règles. Même s'il peut y avoir des négociations des délais".
Nicolas Sarkozy
"C'est le président de ma formation politique et nous avons l'occasion de travailler ensemble".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.