François Hollande défend bec et ongles la loi El Khomri
François Hollande a fait ce mercredi 4 l'éloge du dialogue social et de la loi Travail de Myriam El Khomri, âprement débattue depuis la veille à l'Assemblée nationale, lors d'une visite d'entreprise dans la Sarthe. "Le dialogue social c'est une manière d'être à la fois plus compétitif et en même temps plus heureux dans l'entreprise, plus harmonieux dans les relations, plus capable de définir, à l'échelle de l'entreprise, ce que vous devez faire", a-t-il plaidé devant quelques dizaines de salariés de MK Automotive. En grande difficulté jusqu'en 2015, cette entreprise de mécanique de précision qui produit des pièces pour l'automobile et l'aéronautique a massivement investi et pratiquement doublé les effectifs de son site de Sablé-sur-Sarthe après avoir remporté des contrats avec Renault ou Safran.
"Le projet de loi qui est en discussion en ce moment permet et permettra d'avoir des accords d'entreprise (...) pour faire que l'organisation du travail soit la plus à même d'être, pour les salariés, une manière de mieux vivre et, pour les entreprises, une manière de mieux produire", a poursuivi le chef de l’État. Pour François Hollande, "les deux ne sont pas incompatibles à condition qu'on ait des partenaires sociaux qui dialoguent et qui soient respectés".
"Le syndicaliste dans notre pays doit être reconnu parce que c'est lui qui fait aussi, avec les responsables des entreprises, avancer notre compétitivité, notre industrie et notre pays", a-t-il poursuivi, appelant de ses vœux une société de "confiance".
"Ca va mieux ici parce que vous avez créé des emplois", a-t-il encore souligné tout en reconnaissant que "ça va aussi difficilement, très difficilement, pour ceux qui n'ont pas d'emploi, pour ceux qui sont dans des secteurs exposés à des difficultés". Mais "il faut qu'il y ait des exemples pour montrer que c'est possible (...) de réussir, de se redresser, d'investir, d'embaucher et de créer", a insisté le président Hollande, rappelant qu'il y a quatre ans, l'industrie automobile était en crise.
Les débats sur la loi El Khomri doivent se prolonger jusqu'au 12 mai avec un vote global prévu le 17. Parmi les dispositions les plus contestées figure la primauté des accords d'entreprises en matière de temps de travail, les nouvelles modalités des licenciements économiques ou les référendums d'entreprises.
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