Gérard Collomb fatigué de "passer pour le facho de service"
"J'en ai un peu marre", a lâché Gérard Collomb au sujet des critiques concernant la politique migratoire qu'il tente de défendre. C'est Le Canard enchaîné qui révèle cette information ce mercredi 27.
Le ministre de l'Intérieur en a en effet assez des polémiques que suscitent ses idées quant à l'accueil des migrants en France. Le gouvernement envisage un durcissement de la politique migratoire avec une facilitation des expulsions et un recensement des migrants dans les centres d'accueil.
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Les mesures proposées ont fortement inquiété les associations et certains députés se sont fait l'écho de ces craintes. Sonia Krimi, députée LREM de la Manche, s'est d'ailleurs sèchement opposée au gouvernement mardi 19 avant de se rétracter.
"J'en ai un peu marre de passer pour le facho de service", a expliqué Gérard Collomb à des proches, fatigué d'être au cœur des polémiques. "Le procès que l'on me fait est assez malhonnête. Si l'on veut vraiment agir pour protéger les migrants qui risques leur vie dans les pays dont ils viennent, il faut bien savoir qui est qui. Et s'ils ont un droit à l'asile politique ou pas. Car si ce sont des Syriens, des Erythréens ou des Soudanais, ce n'est pas la même chose que s'ils sont Sénégalais", a précisé le ministre de l'Intérieur visiblement exaspéré.
En plus de fustiger ses détracteurs, l'ancien maire de Lyon semble un peu en vouloir à ses collègues ministres qui à son avis, ne lui viennent pas en aide pour défendre ce sujet épineux. "Je suis bien seul aux avant-postes, et, lorsque je me retourne, j'ai l'impression qu'il n'y a personne derrière moi (…) Du côté du gouvernement, on ne se bouscule pas pour me soutenir. J'ai plutôt l'impression qu'Edouard Philippe compte les points, reçoit les associations, mais ne se mouille pas", a regretté le ministre qui a du reculer sur plusieurs points de son projet. Il a par exemple finalement renoncé à renvoyer les candidats à l'asile déboutés vers des "pays tiers sûrs".
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