Gérard Collomb veut externaliser les contrôles de vitesse, une "mesure grotesque" pour "40 million d'automobilistes"
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a réaffirmé samedi 2, dans les journaux régionaux de l'Est de la France du groupe EBRA, sa volonté d'externaliser les contrôles de vitesse des automobilistes à des sociétés extérieures, qui n'auront toutefois pas la charge de sanctionner les fautifs. Cette tache restera celle des gendarmes et des policiers.
Si Gérard Collomb fait de l'externalisation des contrôles de vitesse une priorité, c'est, selon lui, à des fins de sécurité. L'objectif est en effet de recentrer les forces de l'ordre sur leurs missions premières: "Pour affecter gendarmes et policiers à leurs missions prioritaires d’enquête, de sécurité, le principe de confier les aspects matériels du contrôle de vitesse à des sociétés extérieures est une solution pertinente".
Concrètement, des entreprises privées piloteraient des voitures banalisées transportant les radars mobiles, pour, donc, effectuer la partie matérielle, des contrôles.
Cette mesure dite de sécurité n'a pas été très bien accueillie par tout le monde… Pierre Chasseray, délégué général de l'association "40 millions d'automobilistes", interrogé par 20 Minutes, juge cela "grotesque" et "précipité". "C’est une mesure grotesque d’un ministre, Gérard Collomb, qui s’est laissé influencer par l’association Sécurité routière", a-t-il ainsi tancé ce dimanche 3.
"La vraie question est de savoir si ces radars mobiles, est-ce utile ou non pour la prévention? Clairement, non. Envoyer un PV trois semaines après une infraction prise en photo sans flash depuis une voiture où il y a un radar embarqué, je ne vois pas où est la prévention", a-t-il aussi poursuivi, mettant en doute l'objectif de sécurité prôné par Gérard Collomb, du fait que les voitures des sociétés extérieures n'auront "aucun pouvoir d'intervention". Et donc aucun moyen d'éviter l'accident.
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