Gilbert Collard veut interdire les poursuites judiciaires à son encontre
Une proposition de loi pour "emmerder les imbéciles". Gilbert Collard a déposé une proposition de résolution visant à suspendre les poursuites dirigées à son encontre, rapporte ce mardi 28 Europe 1. Une volonté de "montrer l’action liberticide du gouvernement", s'est justifié l'intéressé.
En décembre 2015, à la suite du second tour des élections régionales où le FN n'a remporté aucune région, le député du Gard avait tweeté des photos d’exécution de l’organisation de l’Etat islamique. Une protestation contre les propos du journaliste Jean-Jacques Bourdin, qui avait évoqué face au politologue Gilles Kepel "une communauté d’esprit" entre deux formes de repli identitaire, la montée du FN et celle du djihadisme.
Proposition de résolution tendant à la suspension [...] des poursuites engagées [...] contre @GilbertCollard. Par @GilbertCollard. pic.twitter.com/ecMA0V5hEZ
— Contexte Pouvoirs (@ContextePouvoir) 27 février 2017
Le parquet de Nanterre avait alors ouvert une enquête préliminaire pour "diffusion d’images violentes", visant Gilbert Collard et Marine Le Pen, qui avait publié le même type de messages sur le réseau social. A la mi-février, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a demandé à l'Assemblée nationale la levée de l'immunité parlementaire de Gilbert Collard.
En réponse, le député du Gard a déposé une proposition de loi "tendant à la suspension des poursuites engagées" le 20 février. Cette dernière a été repérée par le journal Contexte lundi 27 février. Cette proposition de loi ne pourra toutefois jamais être examinée. En effet la session parlementaire s’est terminée le 26 février et le bureau de l'Assemblée avait déjà rejeté mercredi 22 février la demande de levée d'immunité. L'Assemblée nationale a indiqué que la requête de la justice n'était pas "suffisamment précise", rappelle France info.
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