Irma : Macron partira lundi soir à Saint-Martin

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Par AFP
Publié le 10 septembre 2017 - 21:44
Mis à jour le 11 septembre 2017 - 00:25
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Le président Emmanuel Macron (3e d) lors d'une réunion sur la situation dans les îles Saint-Martin e
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© FRANCOIS GUILLOT / POOL/AFP
Le président Emmanuel Macron (3e d) lors d'une réunion sur la situation dans les îles Saint-Martin et Saint-Barthélemy dévastées par l'ouragan Irma, le 9 septembre 2017 à l'Elysée,
© FRANCOIS GUILLOT / POOL/AFP

Les critiques de l'opposition sur la gestion en amont du passage d'Irma se sont amplifiées dimanche, le gouvernement rétorquant que l'Etat a été "à la hauteur", tandis qu'Emmanuel Macron partira lundi soir pour Saint-Martin.

Chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon a proposé "une commission d'enquête parlementaire pour savoir si l'on a prépositionné des forces militaires et civiles en nombre suffisant", et "plus de solidarité" internationale dans les zones confrontées aux ouragans, lors de l'émission Dimanche en politique sur France 3.

Une proposition similaire a été formulée au même moment au Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro par le député LR Éric Ciotti. Il a aussi reproché "un défaut d'anticipation" et "une défaillance de l’État à Saint-Martin et Saint-Barthélemy", se disant "extrêmement choqué par les images de pillage".

Membre du même parti, Valérie Pécresse, qui lançait dimanche son mouvement Libres!, a appelé de son côté à une minute de silence pour les victimes, et expliqué sur BFMTV qu'elle se refusait à "polémiquer".

Le Parti socialiste a plaidé pour une "autorité en charge de la reconstruction" qui serait aussi chargée de "l'installation de dispositifs de prévention mieux adaptés, car il faudra tirer toutes les leçons de cette catastrophe".

L'ouragan Irma, qui s'est abattu mardi sur les Antilles, a fait au moins dix morts et sept disparus dans les îles françaises de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, selon un dernier bilan provisoire.

Un début de polémique politique est né après que la présidente du FN, Marine Le Pen, a dénoncé samedi un gouvernement n'ayant "rien anticipé", des moyens "tout à fait insuffisants", et des insulaires "obligés d'organiser leur propre défense".

- Macron sur place mardi -

Après une réunion de crise la veille, à l'issue de laquelle le Premier ministre Edouard Philippe a garanti "la mobilisation totale" de l'Etat et annoncé des renforts supplémentaires, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé dimanche soir le départ du chef de l'Etat pour l'île de Saint-Martin.

"Le président de la République a décidé de partir dans la nuit de lundi à mardi pour Saint-Martin. Il y sera mardi au matin. Il passera la journée sur l'île pour pouvoir s'entretenir avec les habitants (...) et les élus de l'île", a déclaré M. Collomb depuis l'Elysée, après une nouvelle réunion.

Depuis Saint-Martin, la ministre des Outre-mer a martelé que l'Etat "a été à la hauteur". "Jamais je ne laisserai dire que les services de l'Etat, que les services de la collectivité territoriale n'auraient pas été à la hauteur. (...) Chacun ici a fait tout ce qu'il avait à faire", a martelé Annick Girardin.

Les secours, militaires et forces de l'ordre dépêchés sur l'île atteindront le nombre de 2.000 d'ici dimanche soir, selon elle.

Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, avait auparavant soutenu à Europe1/Les Echos/CNews qu'"évidemment nous savions depuis quelques jours que le risque était extrêmement élevé". "Evidemment nous avions mis des militaires, des services de soins, de santé en mobilisation en Guadeloupe, parce qu'il aurait été inopportun de les localiser sur le site à risque", a-t-il ajouté.

"Plus de 1.000 personnes sont immédiatement intervenues sur site", a encore souligné le porte-parole, vantant "un service de sécurité civile en France d'un niveau exceptionnel".

Samedi soir, Emmanuel Macron avait mis en avant sur Twitter le "doublement" des effectifs militaires et policiers pour "renforcer rapidement la sécurité des sinistrés".

"Pourquoi toutes ces mesures n'ont-elles pas été prises avant?", a demandé dimanche le député apparenté FN Gilbert Collard, considérant que "le gouvernement avait à peu près cinq jours pour se préparer" avant Irma.

L'eurodéputé écologiste Yannick Jadot a jugé sur BFMTV la polémique "déplacée", l'heure étant "à la solidarité, au soutien à toutes les forces" mobilisées après "l'ouragan le plus puissant sur cette partie du monde". Plus tard, il "faudra bâtir différemment, régler le problème de l'installation de populations terriblement impactées par le dérèglement climatique".

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