Jean-Marie Le Pen en correctionnelle pour son dérapage sur les chambres à gaz
Nouveau procès pour Jean-Marie Le Pen qui passe décidément beaucoup de temps dans les prétoires ces derniers temps. Cette fois, c'est devant la 17e chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris que l'ancien président d'honneur du Front national comparaitra pour avoir de nouveau déclaré, le 2 avril dernier, que "les chambres à gaz étaient un détail" de la Seconde Guerre mondiale. La date du procès pour contestation de crime contre l'humanité n'a pas encore été fixée.
Au micro de Jean-Jacques Bourdin, sur BFM-TV, qui lui a demandé s'il regrettait d'avoir parlé des chambres à gaz comme d'un détail de l'Histoire, le président d'honneur et fondateur du Front national a persisté et signé. "Pas du tout. A aucun moment. Ce que j'ai dit correspondait à ma pensée: que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire de la guerre", a-t-il répondu. "A moins d'admettre que ce soit la guerre qui soit un détail des chambres à gaz". Avant d'insister: "je crois que c'est la vérité". Contestant que les chambres à gaz aient fait des millions de morts, il a refusé enfin d'évoquer "l'horreur absolue" de la Shoah, comme le lui a suggéré son intervieweur.
"C'est une persécution supplémentaire, c'est normal de la part de l'adjoint de Mme Taubira. Il faut s'attendre à tout. Je ne suis pas très surpris", a réagit Jean-Marie Le Pen à l'annonce de ce procès. "Je croyais que des millions de Français avaient manifesté pour la liberté d'opinion, je croyais que ça allait jusqu'au droit au blasphème. Est-ce un blasphème? On est dans le domaine quasi religieux..." a ajouté l'eurodéputé.
"Il y a un proverbe afghan: +Tu as dit la vérité, saute sur ton cheval et cravache+", s'est amusé le cofondateur du FN, qui avait provoqué au printemps sa suspension du FN, depuis annulée par la justice, à cause de ces propos et d'autres tenus dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol.
Jean-Marie Le Pen est coutumier des "dérapages" (voir ici, ici, ou là, ou comme lorsqu'il rebaptisait en 1988 le ministre de la Fonction publique Michel Durafour en "Durafour crématoire").
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