Marion Maréchal-Le Pen : Jean-Marie Le Pen "m'en veut"

Marion Maréchal-Le Pen était ce jeudi matin invitée de RMC et BFMTV. Elle s'est notamment exprimé sur le rôle de Jean-Marie Le Pen au sein du Front national, la situation de la Grèce dans l'Union européenne, ou encore les élections régionales en PACA.

La justice suspend le congrès qui devait priver Jean-Marie Le Pen de son titre de président d’honneur du Front national

"Je ne suis pas surprise. Vous connaissez le personnage".

"Je crois qu’il n’a rien gagné d’autre que du temps, je doute qu’il puisse se maintenir dans ses fonctions dans les mois qui suivent" .

"Il ne doit plus être président d’honneur du FN".

"La cohabitation entre lui et Marine Le Pen devient trop compliquée. Les adhérents et sympathisants sont las, ils veulent passer à autre chose".

 

 

Il vous a appelée?

"Les relations sont compliquées. Manifestement, il m’en veut". 

"Je pense qu'il m'en veut un peu d'avoir été un peu mis à l'écart, même si c'était le deal du départ, de cette campagne des régionales. Voilà c'est ainsi. Je le regrette. J'en suis très attristée mais malheureusement, je n'y peux rien".

 

Êtes-vous d’accord sur le caractère inacceptable des propos de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz ?

"J’ai déjà dit que j’étais en désaccord".

"Mais j’étais contre l’exclusion de Jean-Marie Le Pen".

 

Alexis Tsipras

"Je le soutiens dans son action de résistance".

"Il a le mérite d’ouvrir la brèche de la contestation à l’Union européenne".

 

Le vote grec au référendum de dimanche 5

"Ce vote est pour nous une opportunité de révéler les attentes réelles des peuples, d’ouvrir le débat sur l’efficacité de cette monnaie qu'est l'euro, sur les menaces proférées par la Troïka: la BCE, le FMI et l’Union européenne".

"On voit les limites de l’euro, aujourd’hui au sein de l’UE il n’y  pas de salut pour les citoyens grecs ni de remboursement possible des contribuables français".

"Je refuse qu’on jette l’opprobre sur le peuple grec quand ce sont les gouvernements socialistes d’hier, les alliés de François Hollande, qui ont triché pour rentrer dans la zone euro. Il ne faut pas se tromper sur les responsabilités".

 

Vous ne voulez plus de l’Union européenne?

"C’est une certitude".

"Notre monnaie est structurellement déficiente".

"Il faut aujourd’hui étaler les dettes de la Grèce dans le temps et que l’Allemagne soit plus souple".

 

Vous ne voulez plus de la France dans l’Union européenne?

"Je veux que la France soit libre. Je veux une coopération économique entre pays souverains et libres".

 

L’islam fait-il planer une menace sur la France?

"Je pense qu’il y a un courant de l’islam radical qui présente une menace. Il y a des courants au sein des musulmans qui s’insèrent parfaitement au sein des lois françaises et d’autres qui les refusent et qui représentent donc une menace". 

 

Vous dites:"je suis Française de souche"

"Je suis d’origine franco-française. Je n’ai pas d’origine étrangère. Je ne vois pas en quoi c’ets un gros mot. Vous me dites ça avec un air polémique".

"On a le droit de dire qu’on est Français d’origine algérienne ou russe, pourquoi je ne pourrais pas dire que je suis franco-française?"

 

Vous dites que quand on achète un micro-ondes sur Internet on a sept jours pour changer d'avis alors que quand on veut avorter, non. Vous regrettez cette comparaison?

"J’estime que même les adultes les plus sages et les plus avisés doivent prendre le temps de réfléchir avant de prendre une décision aussi grave".

"Je sais que c’est un tabou dans la vie politique".

 

Les régionales en PACA: Christian Estrosi accepte un débat face à vous. Vous acceptez?

"C’est le principe même d’une campagne de faire un débat avec son adversaire".

"Contrairement à lui, je ne me bats pas contre lui, je me bats pour un programme".

"Je passe une partie de la semaine à Paris et dans le Sud. Je connais bien cette région. Je suis députée de Vaucluse. Un département très pauvre. Il devrait s’y intéresser".

 

Nicolas Sarkozy

"Il a la haine contre nous".

"Il est vrai qu’un temps j’ai été séduite pour Nicolas Sarkozy. Je n’avais pas encore l’âge de voter, je n’ai donc pas voté pour lui".

"Je ne suis plus dupe depuis, je suis revenue de ses promesses non tenues".

 

Christian Estrosi

"Je crois qu’Estrosi n’a pas de convictions. Il est en paradoxe permanent".

 

L’immigration

"On doit exiger des nouveaux Français qu’ils soient Français de cœur".

 

Le chômage en PACA

"Il faudrait réorienter le budget pour que le développement économique redevienne une compétence phare dans la région".

 

Philippe Vardon, l’ancien porte parole des Jeunesses identitaires fera-t-il votre campagne?

"Ce n’est pas exclu. Il a beaucoup évolué, il est apprécié par les Niçois, je pense qu’il pourra apporter une pierre à l’édifice".