JO 2024 : les adversaires de Paris pour organiser la compétition
La France n'a plus accueilli les Jeux Olympiques d'été depuis 1924, les derniers de Pierre de Coubertin. Officiellement candidate depuis ce mardi 23 juin pour organiser les JO de 2024, date qui marquerait le centenaire des précédents, la capitale va devoir convaincre le Comité international olympique (CIO) qui l'a déjà "recalée" à trois reprises en 1992, 2008 et 2012. Cette fois, Paris est en compétition avec quatre autres villes: Boston, Rome, Hambourg et Budapest. Jusqu'ici du moins, puisque la date limite de dépôt des candidatures est fixée au 15 septembre 2015. Le nom de la ville organisatrice sera connue à l'été 2017.
> Boston (Etats-Unis)
Capitale et plus grande ville du riche Etat du Massachussetts, Boston bénéficie d'un rayonnement international. L'agglomération de ce très progressiste bastion démocrate accueille ainsi notamment l'université d'Harvard et le Massachussetts Institute of Technology (MIT), ce qui lui a valu d'être référée à Los Angeles, Washington et San Francisco par le Comité olympique américain.
Jusqu'ici favorite pour l'organisation des JO 2024, la candidature de Boston souffre toutefois d'une fronde menée par certains habitants qui ont même constitué un collectif "No Boston". Un petit tiers d'entre eux seulement seraient favorables à l'accueil de la compétition. Les Etats-Unis, qui n'ont plus organisé de Jeux d'été depuis 1996 (à Atlanta), envisageraient même de revoir leur choix, ou de repousser leur candidature.
> Rome (Italie)
Rome est une cité historique de premier plan et grande capitale européenne à prendre au sérieux dans la course aux Jeux de 2024. Première à avoir officialisé sa candidature, dès décembre dernier, la capitale italienne devra toutefois surmonter plusieurs handicaps pour convaincre le CIO de lui confier l'organisation de ces JO d'été qu'elle n'a plus accueillis depuis 1960.
Son projet prévoit ainsi notamment que les infrastructures olympiques soient hébergées par plusieurs villes (Florence, Naples ou encore Milan), ce qui suscite quelques inquiétudes sur la fluidité de l'organisation. De plus, la crise financière et les accusations de corruption qui ont éclaboussé l'Exposition universelle 2015 de Milan ne sont pas pour rassurer le CIO…
> Hambourg (Allemagne)
Deuxième ville d'Allemagne, Hambourg bénéficie de solides atouts. Elle possède ainsi déjà des installations sportives de bon niveau, qui plus est réparties sur une seule et même zone géographique "à taille humaine", ce qui permettrait d'afficher des Jeux écolos avec des déplacements à pied ou à vélo pour se rendre d'un site à un autre.
L'Allemagne n'a plus organisé de JO depuis la tragique épreuve de 1972, à Munich, endeuillée par une prise d'otages qui avait coûté la vie à 11 athlètes israéliens, 1 policier allemand et 5 membres du commando palestinien Septembre noir. Sauf que l'accueil des habitants est bien plus réservé que prévu… les autorités envisagent même d'organiser un référendum pour confirmer, ou non, la candidature de la ville.
> Budapest (Hongrie)
C'est la petite dernière. Egalement officialisée ce mardi, la candidature de Budapest, capitale de la Hongrie, est à prendre au sérieux, même si elle semble moins solide que celles de Boston ou Hambourg. Le pays n'a ainsi jamais accueilli de JO et sa dernière candidature remonte à 1960.
La ville très touristique est cependant un haut lieu du sport international et a déjà été sélectionnée pour héberger les Mondiaux de natation en 2017 ainsi que des matches de l'Euro 2020 de football, pour lequel elle a lancé la construction d'un grand stade de 68.000 places. Enfin, la Hongrie figure au 8e rang des pays en termes de palmarès olympique avec 168 médailles d'or, 148 d'argent et 170 de bronze. Pas mal, pour un pays d'à peine 10 millions d'habitants.
> D'autres à venir?
Un temps envisagée, la candidature d'Istanbul (Turquie) ne serait plus à l'ordre du jour. Plus crédible, Casablanca (Maroc) a fait savoir qu'elle pourrait entrer dans la danse et a lancé la construction d'un stade de 80.000 places.
Enfin, en Asie, Bangkok (Thaïlande) et Kuala Lumpur (Malaisie) envisageraient une candidature commune après leur tentative, déjà en alliance, infructueuse de 2008. Reste à savoir si leur projet sera mûr pour 2024, ou si elles tenteront plutôt l'aventure pour 2028.
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