La France accepte un compromis sur les perturbateurs endocriniens, Hulot assure être satisfait à l'issue des négociations

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 05 juillet 2017 - 16:53
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Un tracteur dans un champ.
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©Philippe Huguen/AFP
La France a reculé sur certains points, mais Nicolas Hulot assure que l'accord est favorable.
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La France a accepté de faire une concession sur les perturbateurs endocriniens en parvenant à un accord sur une définition européenne de ce type de substances, mardi. Le ministre Nicolas Hulot assure que la France a globalement obtenu un accord positif.

La France a-t-elle cédé au niveau européen sur la question des perturbateurs endocriniens? Une définition commune pour ce type de substances nocives a en effet été adoptée mardi 4 par la Commission européenne dans le cadre d'une réunion du Comité permanent de la chaîne alimentaire et de la santé animale. Pour qu'une définition commune soit adoptée, il fallait un vote à la majorité. La France faisait partie des pays –avec le Danemark et la Suède– des Etats qui refusaient les contours de la définition proposée, à l'inverse de l'Allemagne qui était très favorable à une adoption d'une définition très restrictive. Selon la vision de Berlin, le niveau de preuves de la dimension néfaste d'une substance pour la qualifier de perturbateurs endocriniens devait être relativement élevée, dans un but assumé de préserver le secteur industriel.

Dans un communiqué de presse conjoint, les ministres français de l’environnement, de la santé et de l’agriculture, se félicitent d’avoir obtenu des "garanties supplémentaires" dans ce qui apparaît pourtant comme un renoncement de la France face à la pression allemande après un an de négociation.

Dans une interview accordée au quotidien Libération, le ministre d'Etat et ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot s'est déclaré satisfait de l'accord signé assurant qu'un certain niveau de précaution a été pris en compte dans la définition commune. "J’avais demandé qu’on reconnaisse les PE (perturbateurs endocriniens, NDLR) présumés, en plus de ceux qui sont avérés. Cela permet, avec un niveau de preuve moins élevé, d’intégrer aussi des substances qui sont considérées comme suspectes, mais dont on n’a pas toutes les preuves" explique-t-il au quotidien. Il précise aussi qu'à chaque fois "que l‘on a des doutes sur une substance, sans forcément comprendre les mécanismes d’action ou d’interaction, on décide de l’identifier comme un PE. Là aussi, cela fait basculer dans le giron un certain nombre de substances qui, pour l’instant, étaient tenues à l’écart".

Malgré tout, dans son interview, le ministre admet une concession de la part de la France. "Nous n’avons pas eu gain de cause sur la levée d’exemption de certains produits qui ont été conçus pour être des PE" dans le domaine des pesticides pour altérer le système endocrinien des insectes nuisibles. La clause en question était une demande explicite… de Berlin. De quoi relancer un peu plus la suspicion du renoncement.

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