La jeune Leonarda, devenue citoyenne croate, annonce vouloir revenir en France
Elle avait marqué les débuts du quinquennat de François Hollande, en soulignant notamment les divisions profondes entre plusieurs ministres. "Leonarda" (Leonarda Dibrani de son nom complet), cette jeune fille rom originaire du Kosovo dont l'expulsion a secoué la classe politique, a annoncé qu’elle souhaitait revenir en France. Elle habite actuellement en Croatie, à quelques kilomètres de Zagreb, avec sa famille, selon BFMTV qui l’a recontactée.
"J'ai envie de revenir en France pour remercier les gens qui m'ont aidée quand j'avais beaucoup de problèmes", explique la jeune fille qui, cette fois-ci, ne devrait plus craindre d’action en justice contre elle. Et pour cause: elle aurait, selon ses propos, acquis la nationalité croate. La Croatie étant membre de l’Union européenne, elle peut circuler librement dans l’Europe des 28. "Je peux venir en France quand je veux!", se félicite la jeune femme qui a aujourd'hui 18 ans.
A l’automne 2013, la polémique était née après que la jeune fille de 15 ans, scolarisée en troisième à Pontarlier, ait été interpellée pour être expulsée et poussée à rejoindre son père renvoyé vers le Kosovo. Les circonstances de l’arrestation (à la sortie de l’école) et l’âge de la jeune fille avaient ému une partie de la classe politique. Pour calmer la fronde, François Hollande s'était décidé à intervenir à la télévision le 19 octobre. "Si elle le demande, un accueil lui sera réservé, et à elle seule" promet le président, qui avait alors validé l’expulsion, tout en acceptant qu’ensuite Leonarda se fixe en France. Cette dernière déclarera finalement préférer rester avec sa famille au Kosovo.
L’intervention présidentielle, et la réponse faite par une jeune fille de 15 ans à un chef d’Etat, ont été raillées par l’opposition, et n’ont pas calmé les dissensions dans la majorité. Le président de la République sortira affaibli d’une affaire qui aura écorné son image, alors que les résultats économiques annoncés dans son programme, eux, tardaient à se faire ressentir.
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