Le futur service national universel pourrait ne durer qu'un mois
Un temps mise de côté, cette promesse de campagne d'Emmanuel Macron fait son retour, avec discrétion. Le service national fera prochainement son retour en France, comme l'avait réaffirmé le chef de l'Etat en janvier dernier lors de ses vœux aux Armées. Ce service national universel (SNU) ne devrait durer qu'un mois, selon le Journal du Dimanche.
Le SNU concernera tous les jeunes garçons et filles d'une même classe d'âge à partir de 16 ans, soit environ 600.000 à 800.000 jeunes chaque année, et durera un mois. Cette période, "dont une partie se fera en internat", "sera consacrée à des activités sportives, à l'enseignement des gestes de premiers secours et l'acquisition de réflexes en cas de situation de crise, ainsi qu'à la transmission des valeurs civiques et républicaines". Les encadrants devront également détecter des difficultés comme l'illettrisme et ainsi proposer une remise à niveau scolaire des "appelés".
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Cette première pahse sera suivie d'une autre "phase optionnelle vers l'engagement", selon un proche du dossier cité par l'hebdomadaire, sans apporter plus de précisions.
Selon un proche du chef de l'Etat, précise encore le JDD, les arbitrages présidentiels devaient être connus "courant mai". Les auteurs de rapport préconisent aussi en amont une consultation de la jeunesse. Pour autant, les ministres du gouvernement Philippe ne se bousculeraient pas pour prendre en main ce dossier épineux et particulièrement coûteux. En effet, le coût annuel d'une telle mesure est évalué à entre 2,4 et 3,1 milliards d'euros. D'autant que l'armée française s'inquiète déjà de savoir si elle devra en supporter l'essentiel des coûts dans un climat où le budget alloué à la Défense est l'objet de tensions.
Ainsi, des députés, membres de la commission des affaires étrangères et de la défense, avaient relayé les inquiétudes des militaires et affirmé leur "volonté de protéger les moyens des forces armées" dans cette affaire.
"Même pour un mois, il s'agirait d'une organisation très lourde, nécessitant des hébergements et des dizaines de milliers d'encadrants", souligne le député LR François Cornut-Gentille, rapporteur spécial des crédits de la Défense, interrogé par le JDD.
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