Le général de Villiers sera présent au défilé du 14 juillet après les polémiques sur le budget 

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 14 juillet 2017 - 09:55
Image
Le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers arrive à l'Elysée, le 13 juillet 2017
Crédits
© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers arrive à l'Elysée, le 13 juillet 2017 à Paris
© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, assistera vendredi matin au côté du président Emmanuel Macron au défilé du 14 juillet malgré les polémiques sur le budget de la Défense, a annoncé la ministre des Armées.

"Il sera ce matin au défilé du 14 juillet", a déclaré Florence Parly sur RTL, interrogée sur le maintien ou non de la confiance à Pierre de Villiers.

Le chef de l'Etat a vertement recadré jeudi le général qui s'était insurgé devant des députés contre une réduction des moyens des armées en 2017.

Emmanuel Macron a considéré qu'il n'était "pas digne d'étaler certains débats sur la place publique" et rappelé les militaires à leur "sens du devoir et de la réserve". "Il a rappelé à certains la nécessaire discipline collective", a commenté la ministre des Armées.

Le président a aussi annoncé une hausse du budget des Armées en 2018, après les coupes d'au moins 850 millions d'euros annoncées mardi pour cette année, et réaffirmé son engagement de porter l'effort de défense à 2% du produit intérieur brut (PIB) en 2025. Le budget des Armées s'élèvera alors à 50 milliards d'euros contre 32,7 milliards en 2017 et les 34,2 milliards annoncés pour l'an prochain.

"Nous aurons en 2018 l'ensemble des moyens nécessaires à la satisfaction des engagements qui ont été pris (...) Cela veut dire 1,5 milliard de plus consacré la Défense", a insisté Florence Parly.

Pour 2017, "tout le monde doit contribuer à cet effort de solidarité (..) collectif", a-t-elle ajouté en référence aux économies de plus de quatre milliards décidées par le gouvernement d'Edouard Philippe sur l'ensemble des ministères.

Le général de Villiers a jugé mercredi, lors d'audition à huis clos devant de la commission Défense à l'Assemblée, que l'armée avait déjà "tout donné" et qu'il n'allait pas "se faire baiser" par Bercy, selon des participants.

Dans une tribune parue vendredi dans Le Figaro, il s'est montré plus mesuré, appelant à initier l'effort "dès 2018" pour que "cette trajectoire qui doit nous conduire vers (l’objectif de 2025) soit (...)respectée dans la durée". "C'est à cette condition que nos armées pourront demeurer ce qu'elles sont et refléter ce qu'elles incarnent", écrit-il.

"Nos armées sont confrontées, depuis plusieurs années, à une situation de forte tension, sous l'effet combiné d'un niveau d'engagement très élevé qui s'inscrit dans la durée - 30.000 soldats en posture opérationnelle, de jour comme de nuit, depuis plus de deux ans - et d'un contexte budgétaire compliqué", souligne-t-il.

"Ce grand écart n'est pas tenable", affirme-t-il en rappelant que des opérations sont déjà "différées, voire annulées, faute de moyens disponibles".

La ministre des Armées a par ailleurs expliqué que l'opération Sentinelle - 7.000 militaires déployés sur le territoire national depuis les attentats de 2015 - allait être examinée afin de gagner en "flexibilité".

"Nous souhaitons pouvoir avoir une flexibilité maximale dans le déploiement de ces forces pour être le plus efficace possible (...) Nous devons être plus adaptables de sorte que nos soldats soient déployés là où nous en avons réellement le plus besoin", a déclaré Florence Parly sans plus de précisions.

Emmanuel Macron a annoncé jeudi que l'opération Sentinelle allait être revue "en profondeur" et qu'une "nouvelle doctrine d'intervention" serait présentée à l'automne.

Le projet de service national universel initié par le chef de l'Etat sera par ailleurs mis en place "de manière très progressive", a indiqué la ministre. "On sera amené à faire un certain nombre d'expérimentations", a-t-elle ajouté.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.