Le gouvernement dévoile son plan de lutte contre la maltraitance des enfants

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Par AFP
Publié le 28 février 2017 - 13:47
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Le ministère en charge de l'Enfance veut faire reculer toutes les formes de violences au sein de la
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Le ministère en charge de l'Enfance veut faire reculer toutes les formes de violences au sein de la famille
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Mieux repérer la maltraitance pour mieux la combattre: le premier plan de lutte contre les violences faites aux enfants comptera une vingtaine de mesures dans le but de quantifier un phénomène "peu visible" et d'améliorer sa prise en charge, a indiqué mardi la ministre des Familles.

Conçu sur trois ans (2017-2019), le "premier plan interministériel de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants", lancé le 1er mars, a quatre objectifs: quantifier et comprendre les violences, sensibiliser et prévenir, former les professionnels et accompagner les victimes.

"On est ému par les drames, incontestablement trop nombreux, mais ce n'est pas la plus grande masse des violences faites aux enfants. Le vrai sujet, c'est le quotidien de milliers d'enfants qui en sont victimes, qu'on ne décèle pas, ou qu'on tait car on ne sait pas à qui le dire", a expliqué Laurence Rossignol, lors d'une présentation à la presse.

Dès mercredi, une campagne nationale sera lancée, avec des affiches et des vidéos ayant pour slogan "Enfants en danger: dans le doute, agissez!". Elle permettra de faire connaître le 119 (Allo enfance en danger) et "d'alerter la société sur le fait que l'immense majorité des violences sont commises dans le cadre familial", a poursuivi la ministre.

La maltraitance des enfants est un phénomène mal connu en France. Chaque année, le 119 signale 47.000 enfants mais les statistiques officielles manquent.

Les plus vulnérables restent les nourrissons: "Il y a un nombre de cas non négligeable de crimes qui passent inaperçus, mis au compte de la mort inexpliquée", a dit Mme Rossignol, appelant les médecins à "être suspicieux".

Le plan prévoit ainsi la prévention du syndrome du "bébé secoué" en actualisant sur ce thème le carnet de santé et le guide "jeunes parents", envoyé par les CAF au 5e mois de grossesse.

Pour les médecins, qui ne font que 5% des signalements d'enfants, selon la ministre, un "référent maltraitance" sera désigné dans chaque hôpital, une des mesures phares de ce plan.

Prôner une "éducation non violente", briser le tabou de l'inceste, éloigner les enfants de la pornographie ou revoir les formations des magistrats, travailleurs sociaux, personnels de la petite enfance et médecins font également partie des mesures.

A deux mois de la fin du quinquennat, le plan doit "inciter mes successeurs à inscrire ce combat dans la durée en le complétant par d'autres plans comme on l'a fait pour les violences faites aux femmes", a souhaité Mme Rossignol.

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