Le Maire pour un "dispositif d'évaluation" d'ici 2 ans des réformes fiscales

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 03 octobre 2017 - 14:17
Image
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à Paris le 2 octobre 2017
Crédits
© ERIC PIERMONT / AFP/Archives
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à Paris le 2 octobre 2017
© ERIC PIERMONT / AFP/Archives

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a indiqué mardi être favorable à la mise en place d'ici à deux ans d'"un dispositif d'évaluation" de la politique fiscale du gouvernement pour vérifier qu'elle a bien contribué à la croissance et à l'emploi.

Face aux critiques exprimées ces derniers jours sur la suppression de l'impôt sur la fortune (ISF) sur les valeurs mobilières, M. Le Maire a répété que selon le gouvernement, alléger la fiscalité sur le capital était "la clé absolue pour que nos entrepreneurs puissent réussir et que nos entreprises puissent redresser la tête".

Nombreuses voix, à gauche notamment, dénoncent un "cadeau" fiscal pour les ménages les plus fortunés, sans garantie sur les retombées économiques du nouveau dispositif, le gouvernement n'ayant pas prévu de fléchage de l'argent rendu ainsi disponible vers le financement des entreprises.

Dénonçant de "vieux réflexes conservateurs", le ministre a expliqué ne pas vouloir imposer de "conditionalité".

"Il y a une (...) option qui est dire +on va changer des choses mais on veut absolument des garanties, donc on va mettre des fléchages, des conditions, des seuils, des taux+", a-t-il déclaré.

"Cette conditionnalité, je pense qu'elle est inefficace, elle crée de la complexité et elle crée du doute", a-t-il poursuivi.

"Nous ne fixons pas une conditionnalité qui pourrait rompre la confiance qui est en train de renaître dans le pays", a-t-il encore ajouté.

"En revanche, comme le dit très bien l'adage, la confiance n'exclut pas le contrôle", a souligné M. Le Maire, se disant "parfaitement ouvert, d'ici à deux ans, à ce qu'il y ait une évaluation de cette politique fiscale".

"Nous mettrons en place un dispositif d'évaluation qui sera confié aux parlementaires, à la direction du Trésor, à la Cour des comptes, à l'Insee (...),qui pourra évaluer l'efficacité de cette politique fiscale", a-t-il précisé.

Interrogé sur les critiques sur l'exemption de taxation de l'ISF des biens de luxe, tels les yachts, le locataire de Bercy a rappelé qu'il existait déjà un certain nombre de prélèvements sur ces biens, tels que le droit de francisation sur les navires de plaisance.

"Si les parlementaires de la majorité veulent durcir certains de ces textes existants (...), nous sommes tout à fait ouverts à regarder ces amendements", a-t-il dit, ajoutant qu'il fallait toutefois "faire attention à ne pas fragiliser les filières qui font la force économique" de la France.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Kamala Harris
Kamala Harris, ou comment passer de la reine de la justice californienne à valet par défaut
PORTRAIT CRACHE - Samedi 27 juillet, la vice-présidente américaine Kamala Harris a officialisé sa candidature à la présidence des États-Unis, une semaine après le retr...
03 août 2024 - 12:49
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.